Maison de l’Europe 79

L’Europe c’est toi, c’est vous, c’est nous !

L’Europe devient vôtre avec la Maison de l’Europe de Niort et des Deux-Sèvres.
Vous hésitez à partir? Venez lire les témoignages de jeunes revenus d’une expérience à l’étranger !

Les Cafés des Langues

Les Cafés des Langues reviennent!

Prochains Café des Langues :

Mobilité:
Entretiens sur RDV
du lundi au jeudi
de 13h30 à 17h

La Maison de l’Europe de Niort et des Deux-Sèvres propose plusieurs services à ses concitoyens.

En tant que structure de coordination et d’envoi de jeunes à l’étranger, la MDE les aide à concrétiser leur projet professionel à l’étranger ou de s’investir dans le volontariat européen. Elle s’engage aussi à informer sur tous les moyens de partir à l’étranger pour vous orienter au mieux.

Notre pôle animation scolaire intervient dans plusieurs établissements des Deux-Sèvres pour sensibiliser le jeune public ( de 5 à 18 ans) à ce qu’est être citoyen européen, ce qu’est la culture européenne et ce qu’est l’Union européenne. Nous organisons pour cela des activités ludiques et nous mettons à disposition du matériel pédagogique pour nos adhérents.

La mobilité


Vous souhaitez partir à l’étranger mais vous ne savez pas comment?

Le Corps Européen de Solidarité

Vous souhaitez partir à l’étranger ? Vous ne connaissez pas le Service volontaire européen?
Lisez l’article pour avoir toutes les informations pour préparer au mieux votre projet!

Le Corps Européen de Solidarité (CES) permet à des jeunes qui ont entre 18 et 30 ans d’effectuer une mission de volontariat dans l’un des 33 pays “Programme” (28 pays de l’Union Européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Macédoine et la Turquie), pour une durée allant de 2 semaines à 12 mois.

Les missions peuvent porter sur des thèmes variés : environnement, travail social, art et culture, média et communication, sport…

À savoir :

Exemple : vous avez 20 ans, vous n’avez pas d’expérience professionnelle ni de diplôme et vous souhaitez vous engager dans une expérience de volontariat à travers le SVE : c’est possible !

Pour consulter les projets susceptibles de vous intéresser, n’hésitez pas à vous rendre sur la base de données des projets : http://europa.eu/youth/evs_database

La Maison de l’Europe (MDE) est accréditée pour l’envoi et la coordination de volontaires en CES, en lien également avec l’Escale qui est une structure d’accueil de volontaires.

Pour le volontaire accueilli à l’Escale, l’objectif est de dynamiser la vie collective autour d’actions sur la santé et le bien-être, de donner une dimension interculturelle aux activités proposées, de s’intégrer à l’équipe, de faire preuve également d’autonomie et d’une capacité d’autoévaluation.

La MDE coordonne deux projets d’accueil CES :

www.erasmusplus-jeunesse.fr

https://europa.eu/youth/solidarity_fr

Les stages professionnels Erasmus+

Envie d’avoir une expérience professionnelle à l’étranger ?
Les stages Erasmus + sont faits pour vous!

Le programme Erasmus + vous donne la possibilité d’enrichir votre expérience grâce à des stages professionnels à l’étranger en lien avec votre projet de formation et/ou professionnel.

Nous travaillons actuellement avec 4 pays partenaires : Irlande (Cork), Espagne (Séville, Jerez de la Fontera ou Valence), Italie (Brescia), Angleterre.

À savoir :
Ces stages sont d’une durée de 3 ou de 6 mois et s’adressent aux jeunes qui ont :

Depuis 2006, nous coordonnons l’envoi de jeunes européens en stage professionnel, dans des domaines divers comme la restauration, l’hôtellerie, le tourisme, l’enseignement, le travail social…

Les projets sont travaillés en amont avec nos partenaires européens, principalement concernant les aspects logistiques dans le pays d’accueil :

www.europe-education-formation.fr

Organisme pour partir à l’étranger

Vous ne souhaitez pas partir en SVE ou en stage professionnel Erasmus +.
Partir à l’étranger avec d’autres organismes c’est possible!

Kap Au Pair Job


Kap Au Pair Job est une agence d’échanges culturels spécialisée dans le placement des jeunes de 18 à 28 ans : Séjours Au Pair, Demi-Pair, Jobs et Stages, Cours en Europe, aux USA, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Une belle opportunité pour une expérience à l’étranger.

Club TELI


Le Club TELi est une association Loi 1901 sans but lucratif, créée en 1992, entièrement dédiée à la mobilité internationale : stages, jobs d’été, bénévolat, voyages, etc.

Contrairement à d’autres organismes qui fournissent des programmes clés en main, le Club TELI apporte plutôt son aide, ses conseils, ses annonces…pour accompagner ses adhérents dans leur projet. L’association a pour but de montrer qu’avec les “bonnes cartes”, chacun peut aller au bout de ses projets.

Solidarités Jeunesse


Solidarités Jeunesses est une association Loi 1901, ayant pour but de favoriser la participation volontaire à travers un décloisonnement intergénérationnel, interculturel et international.

Pour cela, l’association propose des chantiers internationaux allant de 2 à 3 semaines, ainsi que des volontariats moyen et long termes (de 2 mois à 1 an).

AFS Vivre Sans Frontière

AFS Vivre Sans Frontière est une association de loi 1901 à but non lucratif reconnue d’utilité publique depuis 1965 qui œuvre au rapprochement des cultures à travers l’organisation de programmes d’échanges internationaux à caractère éducatif et interculturel, dans plus de 50 pays.

Le mouvement REMPART

Un réseau d’associations au service du patrimoine ! Les actions proposées par l’Union REMPART s’inscrivent dans le cadre de projets associatifs locaux de restauration et de mise en valeur du patrimoine. Chantiers de bénévoles, stages et volontariat, le mouvement REMPART, c’est tout ça !

Service Volontaire International


Le SVI est une association sans but lucratif belgo-française. Il participe activement aux échanges internationaux tant dans les pays du Nord que du Sud. Sa mission principale consiste en la préparation, l’envoi et l’accueil de jeunes volontaires dans le cadre de chantiers internationaux mis en place par des associations locales et non lucratives. Il permet à des jeunes francophones de s’impliquer dans quelque 550 projets associatifs et citoyens de toutes sortes dans plus de 70 pays à travers le monde.

Au Pays des Langues


Séjours au pair, séjours en volontariat, séjours linguistiques simples, séjours linguistiques et activités diverses : c’est tout ça Au Pays des Langues et dans différents pays du monde !

Un site Internet très complet et une agence à votre écoute pour répondre à toute question, n’hésitez pas à les contacter.

Activa Langues


Initialement spécialisée sur les cours de langues à l’étranger pour étudiants, adultes et professionnels, Activa Langues propose désormais une offre de séjours linguistiques pour enfants et adolescents avec des cours de langues de grande qualité et activités culturelles. Le panel de séjours et de cours de langues proposé couvre tous les niveaux de langues du débutant au plus avancé.

EF Education First

Des programmes pour apprendre les langues à l’étranger, pour tous les âges ; programmes universitaires en Bachelor, MBA ou Master ; des séjours au pair ; une préparation universitaire pour intégrer une université à l’étranger ; 6,9 ou 11 mois d’études à l’international…
Education First, c’est tout ça !

LEC

LEC a organisé son premier séjour linguistique, il y a maintenant 40 ans. LEC propose des séjours linguistiques qui peuvent prendre la forme d’un séjour en famille, d’un séjour thématique (tennis, danse, équitation…), etc.
Besoin d’une immersion linguistique ? Envie de découverte linguistique et culturel ?

WORKAWAY


Workaway gère une banque de données rassemblant des familles, des individus et des organisations situés dans de nombreux pays et qui se sont inscrits pour trouver des volontaires qui pourraient leur donner un coup de main dans divers domaines (travaux de peinture, de jardinage, construction, baby-sitting, courses ou même tonte de moutons…).
L’objectif principal : promouvoir les échanges équitables entre ceux qui cherchent à voyager à moindres frais, à apprendre une langue ou à découvrir une nouvelle culture, et les familles, les individus ou les organisations qui ont besoin d’aide.

WOOFING

WWOOF vous offre la possibilité de découvrir les différentes techniques de l’agriculture biologique en partageant le quotidien de fermiers bio ou de personnes ayant un rapport privilégié avec la nature. L’idée de WWOOF est de mettre en relation des personnes désireuses de découvrir et de participer au monde agricole biologique et écologique avec des fermiers, des professionnels de cet univers, en France ou à l’international.

PVT Programme Vacances-Travail


Le PVT (Working Holiday Visa) donne l’opportunité à des milliers de jeunes “PVTistes” de partir à la découverte d’un pays étranger et de sa culture tout en étant autorisés à y travailler grâce à l’obtention d’un permis ou visa de travail. Le gouvernement français a signé des accords de PVT ou de Visa Vacances-Travail (VVT) avec 8 pays : Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Russie, Japon, Corée du Sud, Argentine, Hong-Kong, et bientôt Brésil.

Pôle Emploi International

Pôle Emploi International propose des services aux candidats et aux employeurs dans les domaines de l’emploi et de la mobilité européenne et internationale pour des emplois situés hors de France.

SILC

SILC, c’est : des séjours linguistiques pour les jeunes, les étudiants et les adultes ; des colonies de vacances ; des voyages scolaires ; des cours de langue ; de la formation professionnelle.

Et tout ça, un peu partout à travers le monde !

L’animation


Vous souhaitez que la maison de l’Europe intervienne dans votre établissement?

Le service animation c’est quoi?

Ce service est composé d’une commission animation qui travaille tout au long de l’année à mettre en place des activités ludiques sur des thèmes européens. Les membres bénévoles de cette commission ont comme mot d’ordre de sensibiliser le jeune public à la citoyenneté européenne.

Ce service met également en place du matériel pédagogique, comme des lotos européens, des mémory multilingues et bien d’autres choses.

Pourquoi adhérer à l’association?

Nous offrons divers avantages à nos adhérents:

Rétrospective des animations

La Maison de l’Europe de Niort et des Deux-Sèvres intervient auprès d’un public varié afin de proposer des animations de sensibilisation à l’Europe, bien souvent autour du jeu et des travaux manuels.

Retrouvez ici les différentes animations réalisées par la Maison de l’Europe.

Réalisation d’un Calendrier de l’Avent

Avec les enfants de l’école primaire Sainte-Thérèse de Niort.

Avec un petit groupe de 5 élèves (4 CP et une CE2), nous avons décidé de réaliser un Calendrier de l’Avent sur le thème de l’Europe. Le but: chaque jour, en attendant Noël, les enfants découvrent le drapeau d’un nouveau pays de l’Union Européenne. Celle-ci comptant 29 drapeaux (28 pays + le drapeau de l’UE elle-même), la première étape a été le choix de 24 drapeaux par enfant. La plupart ont été choisis en fonction de leur esthétique, mais d’autres également grâce aux connaissances que les enfants avaient déjà sur certains pays de l’Europe, parmi les plus proches de nous (la France bien sûr, mais aussi l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, etc).

Après ça il a fallut coller les drapeaux sur les cartons, inscrire les numéros (ce qui peut parfois être compliqué pour des enfants en début d’année de CP, l’écriture n’étant pas encore quelque chose de naturel), découper et colorier le Père Noël, accrocher de longues ficelles à sa barbe, et coller sur ces ficelles les cartons numérotés. Une belle surprise à ce moment-là: un des enfants nous a fait remarquer que, comme il y avait 4 ficelles et 24 cartons, il fallait alors mettre 6 cartons par ficelle ! (Début de CP, on le rappelle). Bravo Hugo !

Une fois le Père Noël finit, nous avons rajouté une petite boîte dans son bonnet, contenant une surprise que les enfants découvriront le jour J.

Sans oublier bien sûr les activités “rituelles”: compléter son passeport, chanter une chanson dans une autre langue, apprendre à mémoriser avec “J’ai dans ma valise…”.

Et une belle photo souvenir !

Les marionnettes de l’Europe

Avec les enfants de l’école primaire Les Vergers de Saint-Gelais.

Avec un groupe de 10 élèves de CP, CE1 et CE2, nous avons eu pour projet de monter un spectacle de marionnettes sur le thème de l’Europe. Pour cela nous avons laissé aux enfants le choix de la forme de leur marionnette: papillon, lapin, petit garçon ou petite fille. Chacun à ensuite choisit le drapeau d’un pays, et décoré sa marionnette en fonction de celui-ci. Nous avons ajouté un peu de laine pour agrémenter le tout, et la marionnette était prête !



Deuxième étape: le texte. Qu’allait dire chaque marionnette? Nous avons fourni aux enfants des informations sur les pays dont ils avaient choisit le drapeau, puis chacun a laissé libre court à son imagination. Lors de la dernière séance, les enfants ont pu présenté leurs histoires, d’abord seuls puis à plusieurs. Un beau moment !

Le sketch de l’avion

Avec les enfants de l’école primaire Sainte-Thérèse de Niort.

Après deux séances de préparation, pour choisir son personnage, son costume, et répéter,
nous avons tourné la vidéo du sketch de l’avion.

J’espère que vous apprécierez autant que nous !

Les personnages:
Hugo: Raphaël, espagnol chasseur de 127 ans qui se rend au château de Dracula, en Roumanie.
Ben: Messi, footballeur anglais qui se rend au château de Dracula, en Roumanie.
Simon: Raphaël, rugbyman français de 7 ans qui se rend au château de Dracula, en Roumanie.
Camille: Vanessa, vendeuse de vêtements polonaise de 27 ans, qui se rend à la maison de Père Noël, en FInlande.
Charline: Gretel, policière allemande de 13 ans qui se rend au pays des Géants, en Irlande.

Découverte de l’Espagne

Avec les enfants de l’école primaire Sainte-Thérèse de Niort et les enfants de l’école primaire les Vergers de Saint-Gelais.

Après avoir manipulé l’affiche à fenêtres permettant d’apprendre sur l’Espagne, les enfants des deux écoles ont réalisé un bateau en papier, en s’inspirant de la Santa Maria, la caravelle de Christophe Colomb.

Création d’un village-Europe

Avec les enfants de l’école primaire les Vergers de Saint-Gelais.

Les enfants ont réalisé des maisons à l’aide de rouleaux de papier peints en blanc, et de cônes de papier canson. Ils ont décoré leurs maisons, colorié les drapeaux des différents pays de l’Union Européenne, puis ont collé les drapeaux de façon à ce que chaque maison représente un pays.
Les maisons ont ensuite été assemblées sur une même plaque de carton: tous les pays de l’Union Européenne sont réunis dans un même village !

L’atelier des lutins du père Noël

Avec les enfants de l’école primaire les Vergers de Saint-Gelais.

Les enfants ont réalisé des boules de neige afin de décorer la salle d’activité.

Les aventuriers du rails

Avec les membres du club Europe du Collège Notre-Dame de Niort.

Découverte du Carnaval de Venise

Avec les enfants de l’école Sainte-Thérèse de Niort.

Après avoir découvert en images la tradition du Carnaval de Venise, les enfants ont créé leurs propres masques.

De gauche à droite : En haut: Lola, Arthur, Lea, Lola, Eva En bas: Lily-Rose, Lilian, Enola

Blog

À la découverte de la Roumanie, un pays pas si loin du nôtre mais très éloigné de nos coutumes

Ludivine, Elisa et Sarah sont parties en Stage Europe dans le cadre de leurs BTS DATR (Développement et Animation des Territoires) en Roumanie pendant un mois.

Elles ont effectués leur stage dans un centre de placement pour enfants à Brad dans l’ouest du pays.

Pourquoi partir en Roumanie ?

Notre premier souhait été de faire de l’humanitaire, d’apporter le meilleur de nous à des personnes aux vies moins facile que la nôtre.

La Roumanie est le pays le plus pauvre de l’Union Européenne et compte aujourd’hui encore des milliers d’orphelins en difficultés, dont ceux hérités du système Ceausescu.

Notre établissement scolaire avait des contacts avec une association Française « La Casa De Copii » qui intervient en Roumanie pour aider les enfants du centre et des familles Roms.

De plus l’Europe de l’Est étant méconnu et peu convoité, nous voulions découvrir ces paysages et sa culture si différente que la notre.

Votre stage au sein du centre du placement pour enfants ?

Tout d’abord, un centre de placement est un lieu d’accueil pour des enfants de 2 à 18 ans (jusqu’à 24 ans si études) ces enfants sont placés car la famille n’est pas en capacité de subvenir à leurs besoins (maltraitance, prostitutions, addiction, chômage…).

L’association représente un espoir pour ces enfants, le but étant qu’ils soient placés pour que dans un avenir proche ils puissent retrouver un cadre de vie stable en famille.

Lors de notre stage nous avions des missions telles qu’encadrer les enfants en leurs proposant des activités. Autant d’activités extérieures qu’intérieur dans la limite des possibles. En effet le centre disposé de peu de moyen matériel pour les animations.

Ce qui nous a surpris, cet unique ballon de basket qui servait autant pour les balles aux prisonniers, le football ou encore le tomate ketchup.

Cela n’a pas été la seule surprise, pour avoir déjà intégré des équipes de professionnelles en France (animatrice, éducatrice…), nous nous n’attendions pas à ce que le personnel soit autant désintéressé par leurs tâches.

Malheureusement elles n’ont pas reçu de formation adaptée ce qui met un frein à leurs implications et à l’éducation des enfants.

Malgré leurs lourds parcours, les enfants sont attachants et nous nous souviendront longtemps de ces moments partagés avec eux.

Un SVE à Minsk Mazowiecki

Louis est parti deux mois en Pologne dans la ville de Minsk Mazowiecki en Service Volontaire Européen. Une expérience unique qu’il recommande à tous! Il nous raconte…


Le projet:
Fundacja EBU est une association basée sur l’échange interculturel et social autour du thème de la communication.

Directrice et coordinatrice : Eliza Bujalska

Équipe de Juillet à Août : 16 volontaires européens (Espagne, Irlande, Angleterre, Portugal, France, Belgique et Roumanie)

Bénévoles polonais et des mentors attribués à chaque volontaire européen (ils sont présents pour nous accompagner dans la vie quotidienne)

Missions principales :

Organisation d’événements autour de ton pays, pour les habitants de la ville.

Intervention pour les enfants de la ville en proposant des activités à la bibliothèque

Camp d’été en juillet: animation pour les 6-12 ans

HAPPY MINSK: proposition d’activités pour la ville au mois d’août (jeux, maquillage, animation, sport, …)

La vie de tous les jours

La ville :
Minsk Mazowiecki est une petite ville (39000 habitants). L’association dans laquelle j’intervenais était connue par ses habitants car nous travaillions avec de nombreux partenaires (écoles, maison culturelle, associations etc)…

Régulièrement, je ressentais le besoin de profiter de mon temps libre, c’est pourquoi je me rendais dans le parc de la ville ou dans la capitale de Varsovie située à 50 minutes en train (3,5 euros). Varsovie, comme beaucoup de capitales, est une ville vivante, où l’on peut faire de nombreuses choses et rencontrer du monde.

J’adore cette ville et je souhaite y retourner !

Logement :
Pendant mon projet (Juillet et Août), j’ai habité avec 12 volontaires provenant de pays différents (Angleterre, Portugal, Espagne, Irlande, Roumanie, Belgique et France) dans une grande maison sur 3 étages en plein centre de la ville.

C’était vraiment génial !!!

Vie quotidienne :
Difficile de trouver ses repères au début. Pendant quelques jours, la langue était un blocage qui s’est très vite résorbé.

Par ailleurs, le soleil se levait à 3h du matin fin juin, une épreuve pour une maison sans volets et juste de simple rideau qui recouvre la moitié de la fenêtre (comme beaucoup de maison en Pologne).

La nourriture est un peu différente de la France et surtout par rapport à la viande…pour manger un steak il fallait aller dans un fast food puisque cela était impossible dans trouver dans notre fameuse supérette «TESCO».

Une année au Danemark

Alexis est parti en Service Volontaire Européen au Danemark durant 1 an. Il était en BTS en alternance au sein du groupe de la MACIF quand l’envi de partir l’a pris et lui a fait sauter le pas. Sa formation ne lui permettant pas de continuer son cursus à l’étranger, il s’est informé sur les différents moyens de partir à l’étrangerà la Maison de l’Europe de Niort et des Deux-Sèvres. Il eu son premier rendez-vous à la MDE 1 an avant son départ. Ce n’est qu’à la mi-juillet que sa coordinatrice l’a appelé pour lui proposer, connaissant ses goûts pour les pays scandinaves, un projet de volontariat au Danemark pour 1 an. Il nous raconte…

C’est à la mi-juillet que ma coordinatrice m’a appelé pour me donner cette excellente nouvelle:

“Je n’ai pas de nouvelles de toi depuis un certains temps mais j’ai quelques chose qui pourrait te plaire. Est-ce que partir au Danemark le 1er Septembre te conviendrai?”

J’ai été fortement surpris par cette nouvelle et c’est avec un grand " OUI" que j’ai saisi l’opportunité de partir en septembre 2015.

J’ai par la suite eu mon entretien téléphonique en anglais avec Tina Tranakær Pehrson, la responsable de l’organisation d’accueil au Danemark. Ce premier entretien a été fastidieux et assez amusant en même temps puisque je ne maîtrisais pas du tout la langue et ce fut avec beaucoup de contradictions et de mésententes dans les propos que nous avons pu nous mettre d’accord sur notre objectif commun. Je me souviens qu’elle m’a demandé si j’avais déjà vécu en collocation, comment je réagirai en cas de conflits, ce qui m’intéresse dans la vie, si j’aimais sortir boire un verre avec des amis, etc.

Après cet entretien, Tina a été enthousiasmée par mon profil et m’a demandé de lui renvoyer un dossier et de finaliser tout cela avec la Maison de l’Europe.

Le départ

“Je quittais le territoire français pour la première fois de mon existence.”

Le 1er Septembre 2015, à 9h00, me voilà en route pour le Danemark, ce pays totalement inconnu à mes yeux et que je ne pouvais aps situé sur une carte!

Ce fut une grande première pour moi puisque je quittais le territoire français pour la première fois de mon existence. Un mélange d’émotions et de sensations nouvelles se sont diffusent en moi: découverte d’une nouvelle langue, d’une nouvelle culture, d’une ethnicité omniprésente dans ces grands lieux d’échanges internationaux! Une fois arrivé à l’aéroport d’Aalborg, aux alentours de 22h00, Peter Vejlø Vestergaard, responsable de l’organisation, et les 3 autres volontaires sont venus m’accueillir afin de faire connaissance, de manger un morceau tous ensemble et de nous accompagner dans nos premiers pas dans ce nouveau pays. Après cela, on a rejoint Tina pour qu’elle nous conduise jusqu’à Brønderslev (20km d’Aalborg) , pour découvrir le logement que nous allions occuper pendant une année et nous souhaiter une bonne nuit car le lendemain une grosse journée s’annonçait à partir de 7h00.

L’Aventure

Cette aventure a été vraiment vécu sous différents aspects personnels : celui de la sphère privée, regroupant mes émotions quotidiennes, le contexte du voyage et de la découverte de mon environnement, et celui de la sphère du volontariat qui se concentre plus sur la façon de travailler au Danemark et le quotidien au travail.

Sur la sphère privée

Atterrir dans un pays étranger à sa culture, à ses croyances et à son mode de vie donne un sentiment de confusion tout au long de cette expérience. L’excitation prend le dessus sur la peur, ce qui permet de s’épanouir en tout point.

“Je me suis surpris à pouvoir communiquer autrement et à réagir selon le contexte de manière rationnelle”

Pour commencer, mon adaptation linguistique fut assez périlleuse puisque le danois est une langue qui est à l’encontre de tout ce que j’ai pu entendre jusqu’à maintenant, une langue hybride entre l’allemand et l’anglais. J’étais conscient qu’en prenant part à cette aventure, la communication serait complexe mais je me suis surpris à pouvoir communiquer autrement et à réagir selon le contexte de manière rationnelle.

C’est grâce à mon premier véritable contact avec ma colocataire espanole de 27 ans, Jessica, avec qui je partageais énormément de points communs que j’ai progressé. Elle a pris le temps de me parler malgré la barrière linguistique. Cela a permis de tisser des liens profonds puisque l’on arrivait à se comprendre par le regard, par des gestes et par un mélange d’espagnole, d’anglais et de français. Avec mes deux autres colocataires, Johanna et Anton, plus jeunes de 5 ans, le contact était plus difficile puisque je leur paraissais comme un être qui était dans l’incapacité de communiquer verbalement. De plus nos centres d’intérêts étaient d’horizons différents.

Par la suite, en apprenant à vivre ensemble, en instaurant des règles de vie, en élaborant des projets de sortis et en partageant nos propres intérêts, la vie en colocation avec eux est devenue agréable. On a réussi à créer un noyau familial nécessaire à notre équilibre mental pour le reste de l’aventure.

Six mois en Finlande

Lucille est partie pendant six mois à Kokkola en Finlande dans le cadre d’un service volontaire étranger

Elle se livre à nous !

J’écris ce papier alors que je suis dans l’avion, de retour en France après six mois passés à plus de 3000km de chez moi, à Kokkola en Finlande. C’est dans le cadre d’un SVE que j’ai décidé d’acquérir une expérience à l’étranger, en prenant part à un projet proposé par une association. Celle qui m’a accueilli est le Collège et Lycée Lucina Hagman dans le centre ouest de la Finlande, et le projet en lui-même consistait à assister des professeurs pendant les cours de langues et de civilisation européenne, mais aussi à créer un contact avec les élèves afin d’élargir leur vision du monde qui les entoure. Le chemin pour en arriver là n’était pas des plus faciles : après une longue période de recherche et de réponses négatives de la part de nombreux projets, j’ai finalement pu prendre part à ce projet qui me correspondait parfaitement : d’un point de vue professionnel il était effectivement très intéressant étant donné que je souhaite évoluer dans l’enseignement des langues ; quant au pays je n’avais pas de préférence ou d’attente particulière, si ce n’est d’être loin de ce que je connaissais déjà, sortir de ma zone de confort, d’être un peu dépaysée. Sur ce point-là Finlande a été parfaite !

Mon arrivée en Finlande

Je suis arrivée au mois de janvier sous une tempête de neige et par -30°C, j’étais déjà bien loin de mon Poitou habituel ! Et puis j’ai vite découvert que la Finlande ce n’est pas qu’un hiver rude, le sauna, les aurores boréales et le père Noël ! Il y a ça bien sûr, mais aussi la nature sauvage et les forêts sans fin, les maisons en bois de toutes les couleurs, le soleil, présent jour et nuit en été etc. La chose la plus appréciable pour moi était le changement des paysages et du style de vie au fil des saisons : en hiver tout était calme, blanc, froid, les gens restaient au chaud dans leur maison… puis plus l’été approchait, plus il y avait d’activités autour de moi : des soirées sur la plage, ou au karaoké du village… et de nombreux festivals en été. La population, comme le soleil, ne se couchait plus !

Ma vie de volontaire

Mon SVE s’est parfaitement déroulé, même si j’ai pu rencontrer quelques difficultés parfois, il a toujours été possible de les surmonter grâce au support des personnes qui m’entouraient sur place et en France. La principale épreuve à laquelle j’ai dû faire face était mon hébergement. Effectivement je vivais avec une colocataire italienne dans une famille d’accueil. Non seulement nous vivions ensemble mais nous étions également collègues : nous avions le même projet dans le même établissement. Ma colocataire et moi nous sommes tout de suite très bien entendu, on est devenues très complices et très bonnes amies. En revanche, c’était la première fois que cette famille accueillait des étrangers dans leur maison, et la cohabitation a été très difficile et pas plus agréable pour eux que pour nous. A mi-parcours de notre projet, La famille d’accueil nous a affirmé qu’elle n’était pas prête à recevoir et cohabiter avec des personnes extérieures à leur culture et à leur famille, et qu’elle rencontrait des problèmes personnels. Sur un commun accord nous avons donc décidé qu’il serait mieux de trouver un autre logement et grâce à nos mentors et collègues nous avons déménagé dans une résidence avec des étudiants finlandais.

Autre challenge qui n’en était pas vraiment un : la langue. Le finnois est différent de tout ce que j’avais entendu auparavant, et bien qu’étant assidue aux cours qu’on nous proposait deux fois par mois, au bout de six mois je suis toujours incapable de le parler et je le comprends très peu. Cela dit ce n’était vraiment pas dérangeant pour vivre en Finlande : la majorité de la population maîtrise l’anglais et le niveau des plus jeunes est vraiment impressionnant. La communication avec les élèves était donc plutôt aisée, puisque j’ai pour ma part une licence en Langues étrangères. Le niveau en Langues n’était pas la seule qualité des élèves, en effet ils avaient un comportement très respectueux les uns envers les autres, et envers les professeurs (bien qu’ils les tutoient et les appellent par leur prénom !). Ils avaient une attitude irréprochable en classe, calmes, discrets et toujours intéressés. Mes collègues étaient comme ça également, je n’ai pas vu une seule fois un professeur stresse ou en colère au travail. Il était très agréable de travailler dans ces conditions. D’ailleurs non seulement mon travail était très agréable mais aussi mon quotidien en Finlande, cette expérience était très enrichissante, tant du point de vue professionnel que personnel. Elle m’a permis de découvrir et de tomber amoureuse d’un pays et de sa culture, de me faire des amis aux quatre coins de l’Europe…

Pour finir…

« Le SVE m’a également permis de mûrir, de devenir plus indépendante et de changer »

Le SVE m’a également permis de mûrir, de devenir plus indépendante et de changer, je ne sais pas encore comment ni en quoi mais je suis certaine d’avoir changée. Si c’était à refaire je le referai sans hésiter une seconde, et je conseille vivement à tous ceux qui en ont l’occasion de vivre cette expérience et d’en profiter au maximum.

Eastbourne

Après l’obtention de son BTS tourisme en Juillet 2014, Morgane décide de partir à l’étranger pour améliorer son niveau en anglais et acquérir une expérience professionnelle. Avec la Maison de l’Europe de Niort et des Deux-Sèvrés et une agence partenaire, Breakaway, elle est parti à la Eastbourne School of English durant 6 mois en Angleterre dans la ville d’Eastbourne. Elle vous raconte son expérience.

Eastbourne ma ville d’accueil !

Eastbourne est une ville d’environ 100 000 habitants, située au bord de la mer dans le comté de l’East Sussex. C’est une ville agréable et connue pour être la plus ensoleillée d’Angleterre.

Eastbourne School Of English, mon lieu de stage

La Eastbourne School of English est une école d’anglais accueillant des élèves venus apprendre la langue de Shakespeare dans un but personnel ou professionnel. Des élèves de différents pays et différentes cultures partagent un objectif commun : parler anglais.

L’école propose plusieurs types de cours :

La Eastbourne School of English a été crée accueillent ses élèves depuis 1936.

Mes tâches et missions

Administration Assistant

En tant qu’assistante administrative, j’assistais la réception dans leurs tâches quotidiennes, c’est-à-dire l’accueil des élèves dans l’école, les copies de leurs documents d’identités, la réalisation des cartes étudiantes, l’accueil téléphonique. Ma mission principale était de tenir à jour la base de données de l’école, rentrer sur le serveur toutes les informations concernant les étudiants, de leurs fiches de renseignement au questionnaire de satisfaction final.

De plus, j’ai réalisé des statistiques concernant les questionnaires de satisfaction des groupes. (Taux de satisfaction des cours, de la famille d’accueil, etc.).

Durant tout l’été, j’ai été chargée de m’occuper des arrivées et des départs dans les sharing house appartenant à ESOE. Vérifier la propreté des chambres, accueillir les étudiants, leurs énoncer les règles de sécurité, etc.

Le travail d’assistante administrative représentait environ 60% de mon temps de travail.

Social Organiser Assistant

Tous les après-midi, j’accompagnais Ashleigh et Alex lors des animations du programme socioculturel… Visite d’Eastbourne, Karaoké, cours de salsa, barbecue, quiz night, pub night, excursions culturelles et virées sportives.

Direction la Pologne !

Dylan est parti deux mois en Service Volontaire européen dans la ville de Minsk Mazowiecki. Il conseille à tous ceux qui hésitent encore à partir de tenter l’expérience! Il témoigne.

Pourquoi partir en SVE en Pologne?

C’est après trois ans d’échanges avec la maison de l’Europe que j’ai pris la ferme décision de partir au plus vite à l’étranger. Malgré le fait que le pays dans lequel je me suis engagé à partir ne m’attirait guère, je n’éprouve aujourd’hui aucun regret d’y avoir séjourné.

Partir à la recherche de la confiance en soi, à la découverte de ma capacité à vivre en milieu inconnu sans soutien à proximité … Voilà ce qui présentait pour moi une réelle motivation.

J’ai par conséquent atterrit à Minsk Mazowiecki le 25 juin 2015 pour un projet intitulé « sky is the limit » au sein de la fondation EBU.
La première difficulté pour moi fut de communiquer avec ma mentor, qui m’attendait sagement mais à la fois toute excitée à l’aéroport.

Exclut le polonais à ce stade de l’aventure, la communication se fait tant bien que mal en anglais.

Et pourtant, après deux mois à s’efforcer de communiquer en anglais on atteint plutôt un bon niveau. A tel point, que dans trois mois je tente de passer le fameux TOEIC.

Alors n’ayez pas peur de paraître ridicule les premiers jours en essayant de vous faire comprendre par des gestes ou en désignant les choses du doigt.

A quoi m’attendais-je en partant en Pologne?


Et bien pour faire simple, ce serait un pays pauvre avec des températures glaciales. Pas de quoi me faire rêver donc.

Quelle belle erreur j’ai faite … La Pologne n’est tout d’abords pas un pays pauvre, je dirais plutôt qu’il se développe petit à petit. N’oublions pas tout de même que ce pays n’est « libre » que depuis seulement 26 ans. La mentalité des habitants s’en fait d’ailleurs ressentir.

Quand au climat, croyez-moi ou non mais nous avons passé l’été sous une chaleur assommante. Quarante degrés et un soleil plus que présent.

Et qui dit climat continental, dit fortes chaleurs l’été et grand froid l’hiver. Tout ce qu’il y a de plus normal.

Les stages Erasmus + c’est aussi une aventure humaine!

Les stages professionnelles Erasmus + ce ne sont pas que les galères, les difficultés et le travail. C’est aussi des rencontres, des amitiés et des sorties. Et si on en parlait!

Corentin nous fait partager un reportage photo, qui nous montre que partir à l’étranger c’est aussi se faire des amis et s’amuser!

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COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES

UN NOUVEL ELAN POUR LA JEUNESSE EUROPEENNE
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2TABLE DES MATIÈRESLIVRE BLANC DE LA COMMISSION EUROPEENNEUN NOUVEL ELAN POUR LA JEUNESSE EUROPEENNE… 2AVANT-PROPOS … 41.Le contexte… 62.Les défis… 82.1.L’évolution démographique… 82.2.Les mutations de la jeunesse… 92.3.L’implication des jeunes dans la vie publique… 102.4.L’intégration européenne… 102.5.La mondialisation… 113.Une consultation riche de résultats… 113.1.Les messages-clés… 134.Une nouvelle ambition… 144.1.Le domaine plus spécifique de la jeunesse … 154.1.1. La méthode ouverte de coordination… 154.1.2. Le champ d’intervention de la méthode ouverte de coordination dans le domaine dela jeunesse … 164.2.Une meilleure prise en compte de la jeunesse au sein des autres politiques … 194.3.L’utilisation du programme JEUNESSE… 225.Conclusion … 22ANNEXES … 24Annexe 1 Les résultats de la consultation … 241.Pas de démocratie sans participation… 251.1.Analyse des résultats … 251.2.Les propositions issues de la consultation… 292.L’éducation, une étape cruciale pour les jeunes… 322.1.Analyse des résultats … 322.2.Les propositions issues de la consultation… 373.L’emploi, un moyen de mieux intégrer les jeunes … 40
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33.1.Analyse des résultats … 403.2.Les propositions issues de la consultation… 454.Tirer le meilleur de sa jeunesse… 494.1.Analyse des résultats … 494.2.Les propositions issues de la consultation… 545.Une Europe fondée sur des valeurs … 575.1.Analyse des résultats … 575.2.Les propositions issues de la consultation… 616.Contributions au Livre Blanc… 67Annexe 2 Synthèse de l’action européenne dans le domaine de la jeunesse … 691.Le programme JEUNESSE… 692.Initiatives politiques ayant un impact sur la jeunesse … 703.Financement en matière d’emploi, d’éducation, de culture et de protection de lajeunesse… 774.La charte des droits fondamentaux… 785.Soutien du Parlement européen… 786.Contributions du Comité économique et social et du Comité des régions… 797.Dialogue avec le Forum européen de la jeunesse … 808.Les travaux du Conseil de l’Europe… 809.Études et sondages d’opinion lancés par la Commission européenne… 81
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4AVANT-PROPOSLa décision de publier le Livre blanc sur la jeunesse et surtout la décision de l’avoir faitprécéder d’une large consultation, relèvent avant tout de la volonté de promouvoir denouvelles formes de Gouvernance européenne.Le Livre blanc s’inscrit par conséquent parfaitement dans la ligne tracée par la Commission enjuillet de cette année quand elle a adopté le Livre blanc sur la Gouvernance et qui consiste àouvrir le processus décisionnel de l’Union Européenne (UE) à la participation des citoyens, etdonc aussi des jeunes citoyens, aux décisions qui les concernent.Les jeunes en première ligneLes résultats de la vaste consultation qui a précédé ce Livre blanc sont clairs : malgré dessituations très diverses, les jeunes partagent des valeurs et des ambitions mais aussi desdifficultés. Ces jeunes constituent un groupe en pleine mutation caractérisée par : un accès àl’emploi et la fondation d’une famille plus tardifs, des aller-retour entre travail et études, maissurtout des parcours individuels beaucoup plus variés que par le passé. L’école oul’université, l’emploi et l’environnement social ne jouent plus le même rôle intégrateur.L’autonomie s’acquiert de plus en plus tard.Cela se traduit souvent par un sentiment de fragilité de leur condition, une perte de confiancedans les systèmes décisionnels existants et une certaine désaffection pour les formestraditionnelles de participation à la vie publique mais aussi de participation aux organisationsde jeunesse. Certains disent ne pas toujours se retrouver dans les politiques publiques conçuespour et par leurs aînés. Une partie des jeunes se replie dans l’indifférence ou l’individualisme,une autre est tentée par des modes d’expression, parfois excessifs, voire même en marge descanaux démocratiques. Une majorité d’entre eux souhaite néanmoins influencer les politiques,mais n’en trouve pas les moyens.Les jeunes européens ont pourtant des choses à dire, car ce sont eux les premiers concernéspar les évolutions économiques, les déséquilibres démographiques, la mondialisation ou ladiversité des cultures. C’est à eux que l’on demande d’inventer d’autres formes de relationssociales, d’autres façons d’exprimer la solidarité, de vivre les différences et de s’en enrichir,alors même que de nouvelles incertitudes apparaissent.Malgré un contexte social et économique plus complexe, les jeunes font preuve d’une grandecapacité d’adaptation. Les responsables politiques nationaux et européens ont laresponsabilité de faciliter cette adaptation en faisant de ces jeunes des acteurs à part entièredans nos sociétés.Les jeunes et l’EuropeLe débat sur l’avenir de l’Europe est engagé. Un élargissement sans précédent va ouvrirégalement de nouvelles perspectives. Ces dernières années de vie politique européenne nouslivrent un message sans ambiguïté : l’Union doit se construire avec les Européens. Lesconsultations organisées en vue de préparer son évolution, les réflexions engagées sur sa“gouvernance” doivent également inclure ceux qui prendront demain le relais. Le projeteuropéen est jeune, en formation continue et toujours débattu : il a besoin pour avancer de
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5l’ambition, de l’enthousiasme mais aussi de l’adhésion de la jeunesse aux valeurs surlesquelles il se fonde.Les jeunes l’ont dit clairement : ils veulent être entendus et considérés comme desinterlocuteurs à part entière, ils veulent contribuer à construire l’Europe, ils veulent influencerle débat sur son devenir. Il est temps de considérer la jeunesse comme une force dans laconstruction européenne, et non comme un problème à gérer. Il faut donc lui donner lesmoyens d’exprimer ses idées, de les confronter à celles d’autres acteurs de la société civile.Du local à l’européen : une dynamique nouvelleLa plupart des pistes d’action mentionnées dans ce Livre Blanc interpellent les Etats et lesrégions d’Europe, à qui revient l’effort principal de la mise en oeuvre des actions en faveur dela jeunesse. En effet, c’est sur le terrain, là où les jeunes peuvent concrètement juger desrésultats de leur engagement personnel, que s’apprend la citoyenneté active. C’est enparticipant à la vie de l’école, du quartier, de la commune ou d’une association que les jeunesacquièrent l’expérience mais aussi la confiance nécessaires pour s’investir davantage,maintenant ou plus tard, dans la vie publique y compris à l’échelle européenne. C’est ens’engageant dans des activités sociales ouvertes à tous, sans discriminations d’aucune sorte,que les jeunes contribuent à une société plus solidaire et assument pleinement leurcitoyenneté.Toutefois, il est important de donner une dimension européenne aux actions en faveur de lajeunesse pour en accroître l’efficacité et les synergies, tout en respectant et en valorisant lesresponsabilités propres à chaque niveau d’intervention. C’est ce que demandent les jeunesconsultés, c’est ce que souhaite le Parlement européen et c’est ce que préconisent les Etatsmembres, qui se sont exprimés dans ce sens lors de la consultation lancée par la Commission.Pour y répondre, le Livre blanc suggère un nouveau cadre de coopération européennecomportant deux grands volets : l’application de la méthode ouverte de coordination dans ledomaine plus spécifique de la jeunesse et une meilleure prise en compte de la dimensionjeunesse dans l’élaboration des autres politiques.Cette dimension européenne créera une dynamique sur le terrain, stimulera la créativité enpermettant l’échange et la comparaison de bonnes pratiques, une reconnaissance nationale eteuropéenne des efforts réalisés sur la scène locale ou régionale par les individus comme parles organisations en charge de la jeunesse. Elle permettra de créer une vision commune etd’avoir une meilleure connaissance des questions liées à la jeunesse, de travailler mieux encollaborant et en se fixant des objectifs communs.Rester à l’écoute des jeunes, offrir une caisse de résonance aux initiatives locales, encouragerles Etats membres à mieux coopérer, lancer dès maintenant des actions concrètes dans lecadre des programmes européens existants et mieux répercuter la dimension «jeunesse » dansl’ensemble des politiques, telle est la démarche proposée par ce Livre blanc pour créer lesconditions d’une pleine participation des jeunes à la vie de sociétés démocratiques, ouvertes etsolidaires.
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61.LE CONTEXTEL’Europe élargie comptera 75 millions de jeunes entre 15 et 25 ans1. Quelle que soitleur hétérogénéité (en termes d’accès au marché du travail, d’éducation, de viefamiliale, de revenu, etc.), les jeunes revendiquent leur statut de citoyen dontdécoulent leurs droits et leurs obligations. Investir dans la jeunesse signifie investirdans ce qui est la richesse de nos sociétés, aujourd’hui et demain. Il s’agit d’une desclés du succès de l’objectif politique défini par le Conseil européen de Lisbonne :faire de l’Europe “l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plusdynamique du monde”.Les Traités permettent d’agir dans de nombreux secteurs d’activités2qui touchentdirectement ou indirectement la jeunesse : le combat contre la discrimination, lacitoyenneté européenne, l’emploi, le combat contre l’exclusion sociale, l’éducation,la formation professionnelle, la culture, la santé, la protection des consommateurs, lalibre circulation des personnes, la protection de l’environnement, la mobilité desjeunes chercheurs, la coopération au développement et la lutte contre la pauvreté.Diverses actions communautaires concernant plus directement les jeunes ont étédéveloppées : dans le domaine éducatif, mais aussi dans celui de l’emploi et de laformation professionnelle, ou plus récemment dans celui de l’accès aux technologiesde l’information, pour ne citer que quelques exemples.Au-delà des politiques générales et sectorielles qui touchent les jeunes, un autre typed’activités s’est également développé qui favorise la mobilité, les rencontresinterculturelles, la citoyenneté, le volontariat… Dans ce contexte, et sur base del’article 149 du Traité3, l’Union a mis en oeuvre une série d’actions, dont leprogramme JEUNESSE. Elles ont permis d’amorcer une coopération autour desquestions de mobilité et d’échanges de jeunes. Progressivement, cette coopérations’est étendue à d’autres domaines tels que l’information, les échanges entreorganisations et le service volontaire.1La jeunesse est considérée ici comme la période de la vie qui s’étend entre 15 et 25 ans, par analogie àce qui a été décidé par le Parlement et le Conseil pour le programme JEUNESSE. Par Europe élargie,on entend les pays de l’Union européenne et les 12 pays en voie d’adhésion.2Cfr. Annexe 2 « Aperçu des actions européennes en faveur de la jeunesse ». Ce document synthétiquereprend l’ensemble des acquis européens en matière de jeunesse, acquis sur lesquels toute action futuredoit venir se greffer.3Article 149 du Traité :1. La Communauté contribue au développement d’une éducation de qualité en encourageant lacoopération entre les Etats membres et, si nécessaire, en appuyant et en complétant leur action tout enrespectant pleinement la responsabilité des Etats membres pour le contenu de l’enseignement etl’organisation du système éducatif ainsi que leur diversité culturelle et linguistique.2. L’action de la Communauté vise :- à développer la dimension européenne dans l’éducation, notamment par l’apprentissage et la diffusiondes langues des Etats membres ;- à favoriser la mobilité des étudiants et des enseignants, y compris en encourageant la reconnaissanceacadémique des diplômes et des périodes d’études ;- à promouvoir la coopération entre les établissements d’enseignement ;- à développer l’échange d’informations et d’expériences sur les questions communes aux systèmesd’éducation des Etats membres ;- à favoriser le développement des échanges de jeunes et d’animateurs socio-éducatifs ;- à encourager le développement de l’éducation à distance.
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7Plus généralement, un ensemble de sujets – tels la participation ou l’autonomie desjeunes – qui ne relèvent pas directement des compétences communautaires, méritentune analyse approfondie en raison de leur lien étroit avec le domaine de la Jeunesseet de leur impact au plan politique, afin de fournir aux Etats Membres un outilpratique pour la coordination de leurs actions dans les secteurs concernés.L’ensemble de ces actions spécifiques en faveur de la jeunesse a reçu le soutienconstant du Parlement européen, que ce soit lors de l’adoption des programmes ousous forme de résolutions ou d’auditions des jeunes. Le Conseil des Ministres de laJeunesse a adopté une série de résolutions sur la participation, le potentiel éducatif dusport, l’intégration sociale, l’esprit d’initiative et d’entreprise des jeunes. Quant auComité économique et social et le Comité des régions, ils émettent régulièrement desavis positifs et encourageants sur différents aspects relatifs à la jeunesse.La question qui se pose désormais est de savoir si ces activités répondent àl’ensemble des défis qui s’adressent aujourd’hui à la jeunesse et si les responsablespolitiques européens utilisent au mieux le potentiel que représente la jeunesse. Forceest de constater que les résolutions ou déclarations concernant la jeunesse sontsouvent restées au stade des bonnes intentions et que les institutions européennes etles Etats membres manquent d’une vue d’ensemble sur les politiques et sur lesmoyens d’agir en faveur des jeunes. Le système actuel de coopération européenne enmatière de jeunesse a atteint ses limites et risque de ne plus pouvoir répondre auxnouveaux défis (voir point 2) qu’il faut relever :–l’évolution démographique et sociétale qui rend plus complexes les relationsentre générations;–l’écart croissant entre la jeunesse et les affaires publiques aux niveaux national,européen et international qui risque de créer un « déficit citoyen » ;–l’investissement dans la qualité du débat sur l’avenir de l’Union, commeimpératif démocratique, et la promotion d’une meilleure association descitoyens, de la société civile et des acteurs territoriaux, qui sont préconisés parle Livre Blanc sur la Gouvernance européenne4.3. La Communauté et les Etats membres favorisent la coopération avec les pays tiers et lesorganisations internationales compétentes en matière d’éducation, et en particulier avec le Conseil del’Europe.4. Pour contribuer à la réalisation des objectifs visés au présent article, le Conseil adopte :- statuant conformément à la procédure visée à l’article 251 et après consultation du Comitééconomique et social et du Comité des régions, des actions d’encouragement, à l’exclusion de touteharmonisation des dispositions législatives et réglementaires des Etats membres ;- statuant à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission, des recommandations.4« Gouvernance européenne – un Livre Blanc », COM(2001)428 du 25.07.2001
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8La promotion de nouvelles formes de gouvernance européenne est l’une des quatrepriorités stratégiques fixées par la Commission. Par « gouvernance », il faut entendrel’ensemble des règles, mécanismes et pratiques qui influence l’articulation desdifférents pouvoirs exercés, ainsi que l’ouverture du processus décisionnel de l’UE àla participation des citoyens aux décisions qui les concernent.Cette modernisation de l’action publique européenne est soutenue par cinq principesfondamentaux: l’ouverture, la participation, la responsabilité, l’efficacité et lacohérence.Le domaine de la jeunesse est un domaine dans lequel, par excellence, ces principesdevraient s’appliquer :–Ouverture : assurer une information et une communication active vis-à-vis desjeunes, dans leur langage, afin qu’ils comprennent le fonctionnement del’Europe et des politiques qui les concernent.–Participation : assurer la consultation des jeunes et promouvoir leurparticipation aux décisions qui les concernent et, d’une façon générale, à la viede leurs communautés.–Responsabilité : développer une coopération nouvelle et structurée entre lesEtats membres et les institutions européennes, afin de mettre en place, auniveau de responsabilité approprié, des solutions concrètes en réponse auxaspirations des jeunes.–Efficacité : valoriser la ressource que représente la jeunesse pour qu’ellepuisse répondre aux enjeux de la société, qu’elle puisse contribuer au succèsdes différentes politiques qui la concernent et qu’elle puisse construirel’Europe de demain.–Cohérence : développer une vision intégrée des différentes politiques quitouchent la jeunesse et des différents niveaux d’intervention pertinents.La décision de publier le Livre Blanc sur la jeunesse, et surtout le fait d’avoirorganisé une vaste consultation relèvent de cette approche « gouvernance ».2.LES DEFIS2.1.L’évolution démographiqueSous l’effet conjugué d’un moindre taux de natalité et d’une longévité accrue, nossociétés vieillissent. Entre 2000 et 2020, la proportion des 65-90 ans passera de 16 à21 % de la population totale de l’Union européenne, tandis que la proportion des15-24 ans ne représentera plus alors que 11%5.5Source : Eurostat, Statistiques démographiques, 1999.
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920,616,210,912,4200020052010202065-90+15-24Le vieillissement de la population de l’UE-15 entre 2000 et 2020Source:Eurostat, Statistiques démographiques 1999, prévisions nationales pp.202-205Année% de la population totale UE15Groupe d’âgeCe déséquilibre quantitatif entre jeunes et moins jeunes entraînera un changementqualitatif dans les rapports entre générations. La pression financière sur les systèmessociaux ne représente qu’une facette de ce défi. En effet, il s’agira non seulementd’inventer de nouveaux mécanismes de solidarité entre les jeunes et leurs parentsvoire leurs grands-parents, mais surtout d’organiser, de manière satisfaisante pourtous, les passages de relais entre générations dans des sociétés qui connaissent deprofondes mutations.De ce vieillissement de la population découlera également la nécessité de faire appelà des ressources humaines extérieures à l’Union européenne afin de combler lemanque de main d’oeuvre. Nos sociétés sont appelées à se diversifier, tant sur lesplans ethnique et religieux, que social et linguistique. Cette hétérogénéité accruedevra être gérée, notamment à l’égard des jeunes concernés, afin d’éviterd’éventuelles tensions sociales ou répercussions négatives sur les systèmes éducatifset le marché du travail.2.2.Les mutations de la jeunesseLa jeunesse, dans ses contours sociologiques, économiques et culturels, a fortementévolué sous l’effet des changements démographiques, mais aussi des modificationsde l’environnement social, des comportements individuels et collectifs, des rapportsfamiliaux et des conditions du marché du travail6.Premier constat : l’allongement de la jeunesse. Les démographes observent que, sousla pression de facteurs économiques (employabilité, chômage, …) et de facteurssocioculturels, les jeunes sont, en moyenne, plus âgés quand ils franchissent lesdifférentes étapes de la vie : fin des études, accès à l’emploi, constitution d’unefamille, etc.6cf. rapport présenté par les chercheurs lors du séminaire de Umeå en mars 2001(http://europa.eu.int/comm/education/youth/ywp/umeareport.html).
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10Deuxième constat : des itinéraires de vie non linéaires. On assiste aujourd’hui à « unenchevêtrement des séquences de vie »7: on peut être à la fois étudiant, chargé defamille, travailleur, ou à la recherche d’un emploi, vivre chez ses parents, les aller-retour entre ces différents statuts devenant de plus en plus fréquents. Les parcoursindividuels sont d’autant moins linéaires que nos sociétés n’offrent plus les mêmesgaranties (sécurité de l’emploi, prestations sociales, etc.).Troisième constat : les modèles collectifs traditionnels perdent de leur pertinence auprofit de trajectoires personnelles de plus en plus individualisées. « Les calendriersfamilial, matrimonial et professionnel [de chaque individu] ne s’organisent plus defaçon standardisée ».8Ceci a un impact notamment dans les politiques menées parles autorités publiques.2.3.L’implication des jeunes dans la vie publiqueEn règle générale, les jeunes européens veulent promouvoir la démocratie et surtouten être les acteurs. Mais une méfiance s’est instaurée vis-à-vis des structuresinstitutionnelles. Les jeunes s’investissent moins que par le passé dans les structurestraditionnelles de l’action politique et sociale (partis, syndicats), leur participationaux consultations démocratiques est faible. Les organisations de jeunesse souffrentégalement de cette situation et ressentent le besoin de se rénover9.Ceci ne signifie nullement que les jeunes se désintéressent de la vie publique. Laplupart démontre une volonté claire de participer et d’influencer les choix de société- mais selon des formes d’engagement plus individuel et plus ponctuel en dehors desstructures et mécanismes participatifs anciens.Il incombe aux autorités publiques de combler le fossé existant entre la volontéd’expression des jeunes et les modalités et structures offertes à cet effet par nossociétés, sous peine d’alimenter le déficit citoyen, voire d’encourager la contestation.2.4.L’intégration européenneCe phénomène se confirme aussi à l’égard de l’Union européenne, sur laquelle lesjeunes ont, en général, un sentiment partagé. Pour eux, l’Europe est à la fois unespace où le respect de valeurs fondamentales est mis en exergue, et un espace danslequel ils vivent, étudient, travaillent et voyagent. Les institutions qui gèrent cetespace leur semblent cependant lointaines et fonctionner en huis-clos. Ce divorceentre les jeunes et l’Europe n’est qu’une illustration de la distance que l’on constateentre les populations européennes et « Bruxelles »10. Or, dans la poursuite du projetcommunautaire, notamment dans la perspective de l’élargissement, beaucoup dépend7«Jeunesse, le devoir d’avenir», Commissariat Général du Plan, Rapport de la Commission présidée parDominique Charvet, mars 2001, p.33.8« Jeunesse, le devoir d’avenir », Ibid, p. 35.9Sur base de l’Eurobaromètre « Les jeunes européens en 2001 » (EB 55.1 effectué en 2001), on observeune désaffection des jeunes européens à l’égard des organisations, avec 1 jeune sur 2 déclarantspontanément n’appartenir à aucun mouvement. On note également le maintien des disparités nationales(aux Pays-Bas presque 80% des jeunes sont organisés, contre 30% au Portugal). Cette désaffection plusou moins marquée concerne tous les pays à l’exception de la Belgique et du Luxembourg. Parmi lajeunesse organisée, ce sont les clubs sportifs qui remportent le plus de succès (28%), loin devant lesorganisations de jeunesse (7%), les syndicats et les partis politiques (4%).10cf. «Gouvernance européenne – un Livre Blanc», Ibid.
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11de l’adhésion des jeunes générations. Il est essentiel de les « prendre à bord » commedes partenaires actifs dans l’élaboration de projets concrets, adaptés à leurssituations, à leurs aspirations et à leurs capacités.2.5.La mondialisationToutes proportions gardées, on retrouve ce même décalage entre les jeunes et lephénomène de mondialisation. Les jeunes européens vivent dans des sociétésouvertes aux influences culturelles et économiques extérieures. Ils font du mondeleur échelle de référence et adoptent, sans état d’âme, certains produitsemblématiques de la mondialisation11. En même temps, ils en contestent certainesconséquences au nom de la justice sociale, de l’ouverture aux autres et d’undéveloppement qualifié de « durable ». Ils expriment des doutes sur les institutionsinternationales qui leur semblent difficilement accessibles, complexes dans leurfonctionnement et peu à l’écoute de leurs préoccupations. Ce rapport pour le moinscontrasté entre jeunes et mondialisation est un signe de malaise et ne doit pas êtreignoré.En cela, les jeunes confirment en grande partie le constat selon lequel le défi de laglobalisation est posé : « qu’on l’apprécie ou non, la globalisation est là. Notre tâcheest de la contrôler, de l’utiliser au profit de l’humanité »12.L’ensemble des défis décrits ci-dessus représente un enjeu très vaste. Il exige decréer des conditions pour que les jeunes européens puissent davantage s’affirmercomme des citoyens solidaires, responsables, actifs et tolérants dans des sociétésplurielles. L’implication accrue des jeunes à la vie de la communauté locale,nationale et européenne, et l’émergence d’une citoyenneté active constituent ainsi undes enjeux majeurs, non seulement pour le présent mais également pour le futur denos sociétés.3.UNE CONSULTATION RICHE DE RESULTATSForte de cette conviction et face à l’ampleur des défis et face aux limites du systèmeactuel de coopération, la Commission, lors du Conseil Jeunesse fin 1999, proposa delancer un Livre Blanc en vue d’une nouvelle coopération européenne en matière dejeunesse. Tout au long de la vaste consultation qui a accompagné la préparation de ceLivre Blanc, cette initiative a été soutenue sans réserve par les Etats membres del’Union, par les différentes Présidences en exercice et par le Parlement européen.11C’est le cas, entre autres, des technologies de l’information, telles qu’Internet, le courrier électroniqueet le téléphone mobile. Selon l’Eurobaromètre 55.1, la proportion des 15-25 ans qui disent utiliserrégulièrement un ordinateur, se connecter aux réseaux, jouer à des jeux vidéos, … a plus que doublédepuis 1997, passant de 21 à 43%. Autre donnée significative : 80% des jeunes utilisent régulièrementun téléphone mobile.12cf. discours de Romano Prodi du 20.7.2001(http://europa.eu.int/comm/commissioners/prodi/globalisation_en.htm).
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12Une consultation sans précédentCe Livre Blanc trouve sa source dans la consultation qui s’est échelonnée demai2000 à mars 2001 et qui a concerné des jeunes de toutes origines, lesorganisations de jeunesse, la communauté scientifique, les responsables politiques etleurs administrations. Cette consultation, par son ampleur, sa durée, la diversité despersonnes consultées et la richesse des enseignements, est sans précédent à l’échelleeuropéenne. Pour certains Etats membres, elle a également constitué une première.La mobilisation a été considérable :–17 conférences nationales ont été organisées par les Etats membres. Elles ontrassemblé plusieurs milliers de jeunes et 440 suggestions ont été recueillies ;–la Rencontre européenne de Paris en octobre 2000, sous Présidence française, apermis de placer les résultats des conférences nationales dans une perspectiveplus européenne; 450 jeunes délégués représentant 31 pays se sont misd’accord sur quelque 80 suggestions ;–plus de 60 organisations actives sur le terrain ont été auditionnées enfévrier 2001 au Comité économique et social à Bruxelles ;–la communauté scientifique, représentée par une dizaine de chercheurspluridisciplinaires, a été mobilisée pour apporter un éclairage prospectif surl’évolution de la jeunesse;–des entretiens ont été menés dans chaque capitale européenne avec lesresponsables politiques et administratifs mais aussi avec les Conseils nationauxde la Jeunesse, et deux réunions des Directeurs généraux en charge de lajeunesse ont été organisées (l’une en lancement de ces entretiens bilatéraux ; laseconde en clôture de ces consultations) ;–une rencontre a eu lieu à Umeå, à la mi-mars 2001, sous Présidence suédoise.Jeunes, organisations de jeunesse, chercheurs et pouvoirs publics ont dégagéles priorités devant guider l’action politique ;–une journée de débat au Parlement européen s’est tenue le 24 avril 2001. Prèsde 300 personnes, essentiellement des jeunes, y ont participé.La consultation va se poursuivre. La Présidence belge organise un colloque à Ganden novembre 2001 qui donnera l’occasion à la Commission de présenter le LivreBlanc et de lancer le débat sur les thèmes et actions qu’elle propose.L’analyse des résultats de la consultation, développée en détail à l’annexe 1,confirme largement le diagnostic fait ci-dessus et renforce l’idée qu’une impulsionnouvelle est maintenant nécessaire.Les jeunes souhaitent tous voir mettre en oeuvre des politiques en adéquation avecleurs attentes. Il leur apparaît que les actions publiques menées aux niveaux local,régional, national et européen sont souvent inadaptées et en décalage avec leurspréoccupations quotidiennes. Ils en appellent à un renouvellement de la réflexion etdes pratiques. Et surtout ils revendiquent une place à part entière dans les processusd’élaboration des politiques.
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133.1.Les messages-clésDe l’ensemble du processus de consultation émergent quatre messages-clés :Pour une participation citoyenne active des jeunesLes jeunes consultés se revendiquent comme des citoyens responsables. A ce titre, ilssouhaitent être davantage associés à la vie de la communauté. Ils veulent seprononcer sur les sujets les plus divers. Cette volonté de participation doit pouvoirs’exprimer à divers niveaux - du local à l’international -, comporter plusieursregistres - actifs et représentatifs -, et n’exclure aucun type d’engagement - du plusponctuel au plus durable, du plus spontané au plus organisé. En outre, la participationdes jeunes ne peut être limitée à la seule consultation, encore moins à des sondagesd’opinion mais doit inclure les jeunes dans le processus de prise de décision.La participation doit être encouragée, sans exclusive, ce qui suppose d’en faciliterl’exercice pour ceux et celles qui rencontrent le plus de difficultés, et d’ouvrirdavantage les structures actuelles aux jeunes non organisés.Corollaire indispensable au développement de cette citoyenneté active, l’informationdemeure un domaine duquel les jeunes attendent beaucoup : conscients que leschamps à couvrir sont vastes (emploi, conditions de travail, logement, études,santé…) et qu’ils vont au-delà d’une information sur les programmescommunautaires, leurs attentes résident d’abord dans la reconnaissance qu’il y a unbesoin à satisfaire. Les jeunes ont également beaucoup insisté sur le respect desprincipes d’égalité d’accès, de proximité et de normes éthiques élevées. En outre,l’accent a été mis sur l’importance d’une information «à visage humain», quiassocie les jeunes tant dans l’élaboration des contenus que dans leur diffusion.Elargir et mieux reconnaître les champs d’expérimentationLes jeunes voudraient que les pouvoirs publics reconnaissent que l’éducation et laformation ne se limitent pas à celles qu’ils reçoivent de façon traditionnelle ouformelle. De leur point de vue, cette période charnière dans leurs apprentissages etexpériences gagnerait à être traitée de façon plus globale, en incluant les aspects nonformels de l’éducation et de la formation.Dans cette optique, l’accent devrait être mis davantage sur la mobilité et levolontariat qui restent encore des pratiques trop limitées et trop peu reconnues : lesdévelopper en les articulant aux politiques menées dans les domaines de l’éducationet de la formation, représente, pour eux, une priorité. Ils veulent que ces expériencesélargies soient reconnues et appuyées financièrement. Pour être pleinement réussie,cette articulation entre dimensions formelle et non formelle de l’apprentissage doitprendre en compte la notion de développement individuel et s’appuyer sur les outilset méthodes propres au domaine de la jeunesse, outils et méthodes qui favorisentl’échange entre pairs et l’expérimentation, où le « faire » prime sur le résultat.Développer l’autonomie des jeunesL’autonomie est une revendication majeure des jeunes. Cette autonomie repose surles moyens qu’on leur donne, et en premier lieu les moyens matériels. A ce titre, laquestion du revenu est centrale. Les politiques de l’emploi, de la protection sociale,de l’aide à l’insertion, mais aussi celles du logement ou du transport concernent la
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14jeunesse. Elles sont nécessaires pour permettre aux jeunes de devenir plus viteautonomes et devraient être développées en prenant compte de leur point de vue et deleurs intérêts, et en profitant des acquis et expériences spécifiques aux politiques dela jeunesse. Parce qu’ils veulent être actifs dans la société, et parce qu’ils se sententconcernés par des politiques ayant trait aux diverses facettes de leurs conditions devie, les jeunes refusent que les politiques de jeunesse soient cantonnées à desdomaines spécifiques.Pour une Union européenne championne des valeursLa grande majorité des jeunes se reconnaît dans certaines valeurs qui sont aussicelles de la construction européenne. Toutefois, cela ne les empêche pas de trouverque les institutions sont des entités peu accessibles, et trop peu soucieuses de leurspréoccupations.En effet, grâce à, ou malgré, la diversité de leurs univers et de leurs itinéraires, lesjeunes évoquent l’incertitude et les difficultés qu’ils rencontreront dans leur vieprivée et professionnelle… Cette conscience de la fragilité de leur itinéraire personnelexplique sans doute, en partie, leur préoccupation plus large à l’égard des exclus.Aussi estiment-ils que beaucoup plus doit être fait pour garantir les droitsfondamentaux de chaque individu, et, à plus forte raison, pour garantir les droits desminorités et pour lutter contre toute forme de discrimination ou de racisme, et ce, àtous les niveaux d’intervention publique.Les jeunes européens souscrivent à l’ensemble des valeurs essentielles sur lesquellesse fonde l’Union. Ils s’attendent à ce qu’elle soit à la hauteur de leurs aspirations.4.UNE NOUVELLE AMBITIONCe Livre Blanc traite de l’ensemble des questions qui ont été soulevées lors de laconsultation, quel que soit le niveau de compétence. Certes, les compétencespolitiques proprement dites en matière de jeunesse relèvent pour l’essentiel des Etatsmembres de l’Union européenne et, dans certains pays, elles sont largementrégionalisées, et souvent situées au niveau local. Les décisions prises au niveau localsont d’ailleurs celles qui ont le plus grand impact sur la vie quotidienne des jeunes.La subsidiarité doit donc s’appliquer dans ce domaine pour des raisons de principe etpour des raisons d’efficacité. Mais ceci est compatible avec une meilleurecoopération à l’échelle européenne qui renforcerait l’impact et la cohérence despolitiques nationales.D’où la principale ambition du Livre Blanc : doter l’Union européenne d’un nouveaucadre de coopération dans le domaine de la jeunesse, à la fois ambitieux, à la hauteurdes attentes des jeunes, et réaliste, établissant des priorités parmi les très nombreusesquestions évoquées lors de la consultation et respectant les différents niveaux decompétences concernés. Cette coopération doit partir du socle d’activités existant,être compatible et complémentaire avec les autres initiatives en cours, notammentdans les domaines de l’emploi, de l’éducation et de l’intégration sociale, si celas’avère nécessaire, et faire mieux travailler ensemble les différents niveaux depouvoir et les acteurs du domaine de la jeunesse.Ce nouveau cadre de coopération comporte deux grands volets :
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15–l’application de la méthode ouverte de coordination dans le domaine plusspécifique de la jeunesse,–une meilleure prise en compte de la jeunesse au sein des autres politiques.4.1.Le domaine plus spécifique de la jeunesse4.1.1. La méthode ouverte de coordinationLe Traité prévoit dans son article 149 de contribuer au développement d’uneéducation de qualité en encourageant la coopération entre Etats membres.Les préoccupations de la jeunesse, telles qu’elles ressortent clairement de laconsultation et qui relèvent de l’éducation au sens large, ne peuvent être couvertes,pour l’essentiel, par la voie législative. Par contre, la plus-value qui découlerait d’untravail en commun est largement reconnue par tous les acteurs du domaine. Il y a enoutre une volonté claire des Etats membres de coopérer davantage.C’est pourquoi la méthode ouverte de coordination est la plus appropriée et lesconditions sont réunies pour qu’elle joue son rôle. Cette méthode consiste « à définirdes lignes directrices pour l’Union, assorties de calendriers spécifiques pour réaliserles objectifs à court, moyen et long terme fixés par les Etats membres ; établir, le caséchéant, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs et des critères d’évaluation, parrapport aux meilleures performances mondiales, qui soient adaptés aux besoins desdifférents Etats membres et des divers secteurs, de manière à pouvoir comparer lesmeilleures pratiques; traduire ces lignes directrices européennes en politiquesnationales et régionales en fixant des objectifs spécifiques et en adoptant des mesuresqui tiennent compte des diversités nationales et régionales ; procéder périodiquementà un suivi, une évaluation et un examen par les pairs »13.La méthode ouverte de coordination offre donc, comme souligné par le Livre Blancsur la gouvernance, le « moyen d’encourager la coopération, d’échanger de bonnespratiques, de convenir d’objectifs communs et d’orientations communes aux Etatsmembres… Elle se fonde sur la mesure régulière des progrès réalisés sur la voie deces objectifs afin que les Etats membres puissent comparer leurs efforts et s’enrichirde leurs expériences mutuelles ».La méthode ouverte de coordination adaptée au domaine plus spécifique de lajeunesse s’inspire de la méthode ouverte de coordination telle qu’appliquée àl’éducation. Elle privilégie la définition de thèmes prioritaires, la fixation d’objectifset d’orientations communes, et la mise en oeuvre de mécanismes de suivi. Ellecomprend également des modalités de consultation des jeunes. La Commissionpropose le dispositif suivant :–Sur proposition de la Commission, le Conseil des Ministres définitpériodiquement les thèmes prioritaires d’intérêt commun.–Chaque Etat membre nomme un coordinateur, qui sera l’interlocuteur de laCommission, pour les questions relatives à la jeunesse. Celui-ci transmet à laCommission européenne les initiatives politiques, les exemples de bonnes13Conclusions de la Présidence, Conseil européen de Lisbonne, 23 et 24.03.2000, point 37.
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16pratiques ainsi que des éléments de réflexion prospective en relation avec lesthèmes choisis.–La Commission européenne soumet une synthèse et une analyse de cesinformations au Conseil des Ministres accompagnées de propositionsd’orientations communes.–Le Conseil des Ministres définit, pour chacun des thèmes, des orientationscommunes et des objectifs, et établit des modalités de suivi et, le cas échéant,des « benchmarks » basés sur des indicateurs.–La Commission européenne analyse la mise en oeuvre et fait rapport auConseil des Ministres de la jeunesse, et assure le suivi périodique etl’évaluation.–Le Parlement européen doit être impliqué de manière appropriée dans ceprocessus et son suivi. Le Comité économique et social et le Comité desrégions doivent également pouvoir se prononcer.–Les jeunes sont consultés sur les thèmes prioritaires et leur suivi (voir 4.1.2.« Participation »).–Les pays candidats à l’adhésion sont associés autant que possible.La méthode ouverte de coordination proposée complète les instrumentscommunautaires et est sans préjudice des décisions qui pourraient être prises dans lecadre prévu par le Traité et qui pourraient amener la Commission, par exemple, àproposer certaines recommandations au titre de l’article 149.4.1.2. Le champ d’intervention de la méthode ouverte de coordination dans le domaine dela jeunesseParmi les sujets considérés comme relevant du domaine propre de la jeunesse, et quise prêtent donc au dispositif de la méthode ouverte de coordination décrit ci-dessus,la Commission européenne propose la participation, le volontariat, l’information,l’amélioration de la connaissance du domaine de la jeunesse par les pouvoirs publics,et plus généralement tout ce qui peut contribuer au développement et à lareconnaissance des activités réalisées en faveur des jeunes (« youth work », travaildans les clubs de jeunes, dans les mouvements de jeunesse, « travail de rue », projetsen vue de développer la citoyenneté, l’intégration, la solidarité parmi les jeunes…)en dehors de ce qui est couvert par les autres processus politiques comme l’emploi,l’intégration sociale et l’éducation. Ceci correspond aux activités et instrumentsnormalement associés au niveau national aux politiques de la jeunesse.La mise en oeuvre de cette méthode ouverte de coordination pourra s’inspirer desanalyses et des propositions résultant de la consultation et reprises en annexe 1, afinde réaliser un saut qualitatif dans la coopération en matière de jeunesse et derépondre aux défis qui se présentent.Dans le respect de la complémentarité et de la cohérence, les résultats del’application de la méthode ouverte de coordination au domaine de la jeunessepourront enrichir et apporter une plus-value aux autres politiques, initiatives ouprocessus communautaires, tant sur le plan du contenu que des instruments.
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17Par rapport au champ d’intervention défini ci-dessus, la Commission européenne aidentifié les thèmes prioritaires suivants pour l’application de la méthode ouverte decoordination, et en premier lieu la participation.• La participationLa participation des jeunes est typiquement un domaine pour lequel les compétencesappartiennent aux Etats membres. Cependant, l’application de la méthode ouverte decoordination à ce domaine apportera une valeur ajoutée européenne, d’autant que lerenforcement de la participation contribue à la fois au développement de l’éducationet de la citoyenneté du jeune.C’est en premier lieu dans la vie locale que la participation doit se développer, ycompris à l’école qui est un espace privilégié de participation. Il est par ailleursnécessaire d’élargir la participation aux jeunes qui ne sont pas organisés enassociations.La méthode ouverte de coordination pourrait déboucher sur la mise en place, par lesautorités locales, de mécanismes participatifs souples et innovants et par lagénéralisation de conseils régionaux et nationaux de jeunesse, également ouverts auxjeunes qui ne sont pas dans des organisations.La Commission propose également, comme signal fort à l’égard de la jeunesse, laconsolidation d’une structure de consultation de jeunes à l’échelle européenne. Sansexclure des modes de consultation directe des jeunes et des initiatives ponctuelles, laCommission européenne propose que le Forum Jeunesse, rénové pour être égalementreprésentatif des jeunes qui ne sont pas dans des organisations de jeunesse, soitl’enceinte pour la consultation des jeunes sur les thèmes prioritaires de la méthodeouverte de coordination et leur suivi. La représentation des jeunes au sein du Comitééconomique et social devrait aussi pouvoir être étendue.En appui à la méthode ouverte de coordination, la Commission considère quecertaines actions pourraient être mises en place sans tarder. Elle a l’intention de :–organiser le dialogue direct avec les jeunes notamment par des rencontresrégulières sur des thèmes particuliers, courant 2002 ;–faire participer les jeunes à l’initiative sur l’avenir de l’Europe lancéesuite au Conseil européen de Nice, à partir de 2002–proposer pour 2003 et 2004 des projets pilotes visant à appuyer lesefforts faits à l’échelle locale, régionale et nationale pour favoriser laparticipation14. Le résultat de ces projets pilotes sera pris en compte lorsde l’évaluation à mi-parcours du programme JEUNESSE et lors de lapréparation d’un éventuel futur programme.• L’information14Par exemple, des projets utilisant Internet qui seraient complémentaires aux activités menées dans lecadre de l’initiative « démocratie électronique » (IST Key Action 1).
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18La participation est indissociable de l’information des jeunes. La responsabilitéd’informer les jeunes incombe en premier lieu aux Etats membres, y compris sur lesaffaires européennes. C’est pourquoi ce thème doit également être traité au sein de laméthode ouverte de coordination. Il convient de toucher, si possible les jeunes eux-mêmes, mais en tous cas, les personnes qui sont en contact avec eux à l’école, dansles clubs, dans les associations… Cette information de masse nécessitera uneapproche coordonnée, des moyens importants et l’implication des jeunes dans laconception et la mise en place de ces outils de communication. Cette approche seracoordonnée avec la nouvelle politique d’information de l’Union qui résulteranotamment des principes de gouvernance et qui est en cours d’élaboration par laCommission en étroite association avec le Parlement européen.En appui à la méthode ouverte de coordination, la Commission considère quecertaines actions pourraient être mises en place sans tarder. Elle a l’intention de :–lancer la mise en oeuvre d’un portail électronique permettant l’accès à unmaximum de jeunes aux informations européennes, début 2002, en recherchantles synergies entre les sites existants et le futur portail ;–mettre en place un forum électronique dans ce contexte.• Le volontariat des jeunesLe volontariat, à la fois mode de participation sociale, expérience éducative, facteurd’employabilité et d’intégration, répond aux attentes des jeunes et de la société.Au travers de la méthode ouverte de coordination, il conviendrait de développer levolontariat de façon importante dans les années à venir, notamment aux niveauxnational, régional et local. La question se poserait de l’opportunité d’une réflexionsur la protection légale et sociale du jeune volontaire.Les expériences positives du service volontaire européen sont utiles à une tellegénéralisation du volontariat pour les jeunes (type d’encadrement, modes definancement…). C’est au niveau européen qu’il importe d’assurer la reconnaissancedu volontariat comme expérience d’éducation et d’apprentissage non formels. Leservice volontaire européen pour les jeunes pourrait être étendu par un partenariatavec les organismes mondiaux qui organisent et soutiennent des actions devolontariat. Les Etats membres devraient lever, sans tarder, les obstacles à la mobilitédes jeunes volontaires.• Une meilleure connaissance du domaine de la jeunesseUne meilleure connaissance à l’échelle européenne des réalités qui concernent lajeunesse est nécessaire. La Commission européenne propose à cette fin via laméthode ouverte de coordination :–la mise en réseau, suite à un inventaire, des structures existantes, desétudes et des recherches sur la jeunesse en cours au sein de l’Union; dansun souci de complémentarité seront pris en compte les travaux et lesinitiatives d’autres instances internationales (Conseil de l’Europe, OCDE,Nations unies, etc.) ;
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19–une réflexion sur l’approche méthodologique dans ce domaine à l’échelleeuropéenne ;–la préparation, le cas échéant, d’un programme d’études et de recherchequi s’appuierait en premier lieu sur les travaux réalisés au niveau nationalet qui exploiterait les opportunités offertes par le sixième programme-cadre européen de recherche15;–la mise en place des outils nécessaires sur le plan statistique en utilisantau maximum les outils déjà disponibles dans le cadre du SystèmeStatistique Européen16.4.2.Une meilleure prise en compte de la jeunesse au sein des autres politiquesLes multiples autres sujets évoqués lors de la consultation tels que l’emploi,l’éducation et l’apprentissage formel et non formel, l’intégration sociale, le racismeet la xénophobie, l’immigration, la consommation, la santé et la prévention desrisques, l’environnement, l’égalité entre hommes et femmes… exigeront une étroitecoordination avec les autorités compétentes, tant au niveau national qu’au niveaueuropéen.Ces politiques et actions se développent au niveau européen sur base du Traité etutilisent les différents instruments politiques disponibles.La Commission européenne veillera à ce que les orientations concernant la jeunessesoient mieux prises en compte dans ces autres politiques et actions chaque fois quececi est approprié, et quels que soient les instruments utilisés. Les résultats de laconsultation repris en annexe 1 seront pris en compte à cet effet.Les Ministres responsables de la jeunesse devraient également veiller de leur côté àce que les préoccupations relevant du domaine jeunesse soient prises en compte dansces autres politiques, au niveau national mais également dans la mise en oeuvre despolitiques européennes.A l’issue des consultations menées, la Commission européenne considère quel’éducation, l’apprentissage tout au long de la vie, la mobilité, l’emploi etl’intégration sociale ainsi que le racisme et la xénophobie sont des thèmes danslesquels, en priorité, la jeunesse pourrait être mieux prise en compte. L’autonomiedes jeunes nécessite également un examen approfondi.15Priorité 7 du programme-cadre de recherche 2002-2006: «Citizens in an evolving knowledgesociety ».16Le Système Statistique Européen (SSE) est un réseau constitué de tous les organismesgouvernementaux qui à des niveaux différents – régional, national et communautaire – sontresponsables de la récolte, du traitement et de la diffusion des informations statistiques nécessaires à lavie économique et sociale de la Communauté. Le point focal de la Communauté pour le SystèmeStatistique Européen est Eurostat.
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20• L’éducation, l’apprentissage tout au long de la vie et la mobilitéL’éducation et la formation, que ce soit à l’école, à l’université, ou en dehors selond’autres modes d’apprentissage non formels, sont abordées dans des communicationsau Conseil (objectifs des systèmes d’éducation et de formation, réaliser un espaceeuropéen de l’éducation et de la formation tout au long de la vie) et font l’objet d’unsuivi communautaire.Dans ce contexte, un travail en profondeur est réalisé auprès des jeunes dans denombreux pays par les associations de jeunesse, les travailleurs sociaux, lesmunicipalités. Tout en préservant son caractère innovant et non formel, ce travailprofiterait, dans le cadre global des actions concernant l’éducation et la formationtout au long de la vie :–d’une meilleure définition des concepts, des compétences acquises et desstandards de qualité,–d’une valorisation des personnes qui s’impliquent dans ces activités,–d’une meilleure reconnaissance de ces activités,–d’un renforcement de la complémentarité avec l’éducation et la formationformelles.La mobilité a également fait l’objet d’un plan d’action et d’une recommandationapprouvés respectivement lors du Conseil européen de Nice en décembre 2000, et, encodécision, par le Parlement européen et le Conseil en juillet 2001. Il convientd’assurer la cohérence entre ces initiatives et celles qui pourraient résulter del’application de la méthode ouverte de coordination dans sa dimension “Jeunesse”.• L’emploiL’Union européenne a été particulièrement active dans ces domaines depuisplusieurs années. Elle a développé, suite au Conseil européen de Luxembourg ennovembre 1997, une stratégie européenne pour l’emploi. Cette stratégie se base sur lenouveau titre “Emploi” du Traité d’Amsterdam.En matière d’emploi, les États membres sont appelés à mettre en œuvre despolitiques favorables à l’intégration et à la progression de tous dans le marché dutravail. Celles-ci s’articulent autour de quatre piliers: améliorer la capacité d’insertionprofessionnelle, développer l’esprit d’entreprise et la création d’emplois, encouragerl’adaptabilité des entreprises et de leurs salariés, renforcer les politiques d’égalité deschances entre les femmes et les hommes.En ce qui concerne plus spécifiquement les jeunes, les Lignes Directrices pourl’Emploi soulignent la nécessité de politiques de prévention du chômage de longuedurée basées sur un accompagnement individuel; d’amélioration des systèmesd’éducation et de formation; de réduction du nombre de jeunes ayant quittéprématurément ces systèmes; de généralisation de l’enseignement des nouvellestechnologies.• L’intégration sociale
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21Pour l’intégration sociale, le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a décidé demettre en place une méthode ouverte de coordination pour favoriser l’intégrationsociale. S’inspirant de la stratégie européenne pour l’emploi, cette méthode ouvertede coordination combine objectifs communs de lutte contre l’exclusion sociale et lapauvreté (adoptés au Conseil européen de Nice de décembre 2000) et plansnationaux d’action (remis pour la première fois en juin 2001).Dans ce domaine, les Etats membres sont invités à présenter leurs priorités etprincipales mesures politiques dans leurs plans nationaux, sur la base des quatreséries d’objectifs communs adoptés à Nice : promouvoir la participation à l’emploi etl’accès de tous aux ressources, aux droits et aux services ; prévenir les risquesd’exclusion ; agir pour les plus vulnérables ; mobiliser l’ensemble des acteurs etfavoriser la participation.En ce qui concerne plus particulièrement les jeunes, différents aspects sont abordéstant dans les objectifs communs que dans les plans : développer un marché du travailfavorable à l’inclusion des jeunes ; garantir des ressources et des revenus adéquatspour les jeunes en situation d’errance ou en difficulté, particulièrement pour lesminorités, les jeunes femmes en situation précaire, les jeunes handicapés ; luttercontre les inégalités devant l’éducation ; favoriser l’accès à des services de qualité(logement, santé, culture, droit et justice) ; régénérer les zones souffrant dedésavantages multiples.• Les jeunes contre le racisme et la xénophobieLa lutte contre toute forme de discrimination s’est trouvée fortement renforcée dansle Traité d’Amsterdam (article 13) et l’Union européenne s’est dotée de nouveauxinstruments dans ce domaine (deux directives et un programme d’action)17.La lutte contre les discriminations, en particulier contre le racisme et la xénophobie,l’attachement au caractère multiculturel de nos sociétés, trouvent au sein de lajeunesse un terrain particulièrement propice, capable de la mobiliser.Au niveau européen, il est proposé de donner une priorité à la lutte contre le racismeet la xénophobie dans tous les programmes et actions communautaires qui touchentles jeunes. Le centre européen de monitoring du racisme et de la xénophobie pourrajouer un rôle important et l’action de la société civile dans ce domaine devra êtresoutenue. La Commission s’appuiera sur une mise en réseau des organisations dejeunesse qui sont actives dans cette lutte contre le racisme et la xénophobie, et quitravaillent pour le respect de tous, en particulier des minorités. L’objectif est que lajeunesse apporte une contribution à l’effort global de l’Union dans ce domaine.Au niveau national, les Etats membres devraient également placer ce thème enpriorité dans leurs actions vis-à-vis des jeunes. Le travail de proximité, par desprojets locaux favorisant la solidarité et la responsabilité, doit jouer un rôle clé dansce combat.17Directive 2000/43/EC implementing the principle of equal treatment between persons irrespective ofracial or ethnic origin ; Directive 2000/78/EC establishing a general framework for equal treatment inemployment and occupation ; Programme d’action communautaire de lutte contre la discrimination2001-2006 : le programme soutient des activités contre la discrimination fondée sur l’origine raciale ouethnique, la religion et les croyances, le handicap, l’âge et l’orientation sexuelle.
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22• L’autonomie des jeunesCompte tenu de la grande importance du problème de l’autonomie des jeunessoulignée lors de la consultation, la Commission européenne propose de créer ungroupe de travail de haut niveau qui puisse la conseiller en la matière ainsi que leConseil des Ministres, dans ses différentes configurations. Il s’agit d’un problèmecomplexe qui nécessite une expertise pluridisciplinaire et dont les solutionsdemandent l’implication de nombreuses autres politiques en dehors des politiques dejeunesse (emploi, famille, protection sociale, santé, transport, justice et affairesintérieures).4.3.L’utilisation du programme JEUNESSELe programme JEUNESSE a pour objectif de promouvoir une contribution active desjeunes à la construction européenne, de développer la compréhension interculturelle,de renforcer les valeurs fondamentales telles que le respect des droits de l’homme etla lutte contre le racisme et la xénophobie, de développer le sens de la solidarité,d’encourager l’esprit d’entreprise, d’initiative et la créativité, de stimuler lareconnaissance de l’éducation non formelle, de renforcer la coopération de tous ceuxqui sont actifs dans le domaine de la jeunesse. Le programme est ouvert aux pays envoie d’adhésion.Le programme JEUNESSE doit donc être un outil au service de la nouvellecoopération préconisée au sein de ce Livre Blanc. Dans le respect de la Décision18duParlement européen et du Conseil qui établit ce programme, la Commissioneuropéenne proposera chaque année, dans le plan de travail du programme, despriorités en cohérence avec les orientations retenues dans le cadre de la méthodeouverte de coordination. L’évaluation à mi-parcours et la préparation du nouveauprogramme à mettre en oeuvre à partir de 2007 seront également mises à profit pourorienter le programme afin qu’il soutienne au mieux les travaux de la méthodeouverte de coordination dans le domaine de la jeunesse.Au-delà des mesures spécifiques évoquées précédemment et qui seront développéesau sein du programme JEUNESSE en résultat des travaux du Livre Blanc, il y a lieud’ajouter la création d’une plate-forme Internet de lutte contre le racisme et laxénophobie destinée aux jeunes et si possible animée par les jeunes.5.CONCLUSIONLe Livre Blanc suggère de doter l’Union européenne d’un nouveau cadre decoopération dans le domaine de la jeunesse.Il répond en cela à une forte demande de la part de tous les intervenants en matièrede politique de la jeunesse, y compris les Etats membres.Cette coopération s’inspirera des activités nationales et communautaires existantes,mais reposera aussi sur l’application de la méthode ouverte de coordination audomaine plus spécifique de la jeunesse et sur la prise en compte de la dimensionjeunesse dans l’élaboration des politiques.18Décision n° 1031/2000/EC du 13.04.2000.
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23Dans un premier temps, le Livre Blanc sera présenté au Colloque de Gand organisépar la Présidence belge, qui regroupera l’ensemble des acteurs consultés dans ceprocessus. Lors du Conseil Education/Jeunesse du 29 novembre, la Commissionprésentera son contenu aux Ministres. Le Livre Blanc sera également présenté auParlement européen ainsi qu’au Comité des régions et au Comité économique etsocial pour avis.La Commission mettra en oeuvre les mécanismes de coopération retenus et assurerale suivi nécessaire.
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24ANNEXESANNEXE 1LES RESULTATS DE LA CONSULTATIONLa consultation qui a précédé la rédaction de ce Livre Blanc, a non seulement été d’uneampleur considérable, créant une véritable dynamique sur le terrain, mais elle est aussi richeen propositions.Ces propositions résultent d’un dialogue et d’échanges entre l’ensemble des acteurs dudomaine de la jeunesse : jeunes, représentants des organisations de jeunesse, chercheurs,responsables administratifs et politiques.Il va de soi que la jeunesse européenne ne représente pas un tout homogène. Les diversitéssociale, économique, culturelle et régionale sont patentes tant au niveau collectif qu’àl’échelle individuelle. Les pouvoirs publics nationaux et européens doivent y être attentifs.D’ailleurs, ces propositions touchent à de nombreux domaines. Elles confirment dans unelarge mesure l’analyse de la Commission sur les défis auxquels doit faire face l’Europe vis-à-vis de sa jeunesse et sur la nécessité d’une action politique nouvelle. La qualité despropositions ouvre de nombreuses pistes pour la mise en oeuvre de cette action politique. Aucours du processus de consultation, les jeunes avaient identifié 5 grands thèmes de réflexion :–la participation,–l’éducation,–l’emploi, la formation professionnelle, l’intégration sociale,–le bien-être, l’autonomie personnelle, la culture,–les valeurs européennes, la mobilité, les relations avec le reste du monde.C’est sur cette base que sont regroupés les résultats présentés ci-dessous. Pour chacun desthèmes, les services de la Commission ont procédé à une analyse des résultats de laconsultation, tout en s’attachant à restituer en premier lieu la parole des jeunes. Quelquesexemples viennent illustrer le fait que sur le terrain, il existe déjà de nombreuses réalisationsintéressantes (voir encadrés). Il ne s’agit cependant pas d’une sélection de type palmarès desmeilleurs, ni d’une présentation exhaustive de toutes les expériences existantes.Enfin, cette partie reprend de façon synthétique, les propositions que les jeunes et tous lesintervenants de cette consultation ont adressées aux pouvoirs publics. Ces suggestions sontclassées en fonction des niveaux d’intervention, un grand nombre s’adressant en effet auxEtats membres. Cette présentation répond au souci de la Commission de restituer le plusfidèlement possible les messages issus de la consultation auprès des décideurs européens.Cela dit, la Commission ne se sent pas liée par les suggestions qui ont été formulées et tellesque reprises ci-dessous.
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251.PAS DE DEMOCRATIE SANS PARTICIPATION1.1.Analyse des résultatsThème récurrent, la participation des jeunes a déjà fait l’objet de nombreux textesaux niveaux européen ou international. Les consultations entreprises dans le cadre duLivre Blanc illustrent cette volonté politique d’accorder une place centrale à laparticipation des jeunes sous ses diverses formes. Elles ont ainsi permis aux jeunesde formuler des propositions mais ont également été, en elles-mêmes, uneconcrétisation de la participation telle que préconisée.• Une revendication clairement expriméeLe message le plus important transmis par les jeunes est leur volonté de participeractivement à la société dans laquelle ils vivent. Les en exclure revient à ne pas fairefonctionner pleinement la démocratie. Ils considèrent comme injuste et non-fondéel’opinion selon laquelle ils seraient peu intéressés et peu engagés. Ils pensent qu’onne leur donne ni les moyens financiers ni l’information et la formation qui leurpermettraient de jouer un rôle plus actif. Pour les organisations de jeunesse aussi, ledroit à la participation est fondamental et doit s’appliquer à tous, sans discrimination.Beaucoup d’entre elles s’efforcent d’aider les jeunes à le mettre en pratique.Le taux de participation des moins de 25 ans aux élections locales, nationales oueuropéennes, est généralement peu élevé. Cependant, nombre d’éléments indiquentleur vif intérêt pour la vie publique. Ce décalage entre les attentes et les pratiquesexplique, selon les chercheurs notamment, le souhait et le besoin d’un renforcementde la participation. Cette demande n’est ni surprenante, ni récente, mais sonexpression a évolué. Les degrés d’implication sont par ailleurs très différents d’unjeune à l’autre.• Une conception globale, un droit universel, des pratiques multiplesLes jeunes souhaitent avoir un droit de parole sur tous les aspects de leur viequotidienne tels la famille, l’école, le travail, les activités de groupe, le quartier,…. :mais, ce faisant, ils visent plus largement les questions économiques, sociales etpolitiques.Accès et dialogue« Young Voice – Llais Ifanc » : Initiative du Parlement galois, qui donne la parole aux jeunes,proposedesadressespours’informeretorganisedesdébats/conférenceshttp://www.wales.gov.uk/youngvoiceLeur intérêt ne se limite pas aux questions locales, mais concerne aussi leur région,leur pays, l’Europe et le monde. Autrement dit, le droit à participer ne saurait êtrelimité et doit pouvoir s’exercer sans restrictions. Ainsi, quand ils se mobilisent pourque certains jeunes, défavorisés ou marginalisés, de minorités ethniques ou immigrésillégaux, puissent davantage participer, c’est au nom d’un combat plus large pour uneparticipation universelle et sans discriminations.
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26L’approche défendue par les organisations de la société civile est similaire, même sielles sont amenées, dans la pratique, à mettre l’accent sur des objectifs ou desgroupes plus ciblés (jeunes dans leur environnement local, dans les zones rurales,groupes plus vulnérables, jeunes femmes…). Elles prônent une démarche plusintégrée et de long terme, ce qui les conduit à encourager toutes les formes departicipation et toutes les activités fondées sur l’engagement personnel des jeunes etle volontariat.• La participation des jeunes, un apprentissageLa participation exige des jeunes qu’ils acquièrent ou renforcent des compétences. Ils’agit d’un processus graduel d’apprentissage.La première étape, en général sur le lieu de vie (école, quartier, commune, centrepour jeunes, association, …) s’avère capitale. Elle permet en effet d’acquérir laconfiance en soi et l’expérience nécessaires pour franchir les étapes suivantes. Enoutre, c’est dans la vie locale que la participation permet de produire deschangements concrets, visibles et contrôlables par les jeunes. Et c’est également à ceniveau que les jeunes ont la possibilité non seulement de donner leur avis mais aussid’être parties prenantes aux processus de décision.Soutien à la participation localeØsterbro, quartier de la ville de Copenhague, participe, avec 16 autres municipalités danoises, à unprojet pilote dont l’objectif est d’améliorer l’expérience démocratique, la responsabilité et l’influencedes jeunes à travers toute une série d’activités. Le district de Østerbro a ainsi créé un centre de jeunesavec service d’orientation personnalisé, outils de communication et activités théâtrales. La principalecaractéristique de ce centre est d’être géré par les jeunes eux-mêmes. Aucun directeur, aucun conseild’administration n’a été désigné. Ce centre est ouvert à tous les jeunes entre 12 et 25 ans. Aucuneinscription n’est requise : les jeunes viennent pour concrétiser un projet sur lequel aucun jugement devaleur n’est apporté. Le centre se donnant pour seule et unique mission d’aider le jeune pour que sonprojet devienne réalité.Dans une seconde étape, les jeunes prennent conscience que toute une série dedécisions affectant l’échelon local est prise à des niveaux de décision plus globaux,en particulier au niveau européen : un travail doit ainsi être effectué pour passer d’unniveau à l’autre en créant des liens et des réseaux.De plus, participer permet d’acquérir des compétences qu’il faut chercher à validerdans divers domaines (économique, social, culturel, politique, …) et divers contextesinstitutionnels. Dans cette perspective, il a été souligné que la coupure entreéducation formelle et non formelle était contre-productive. A cet égard, si l’écoledemeure un lieu privilégié d’apprentissage et d’exercice de pratiques participatives,elle présente encore, aux yeux des jeunes, l’inconvénient de ne pas les prendre enconsidération comme des citoyens actifs.
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27• Participer ? oui…mais comment ?Les jeunes trouvent que les mécanismes de participation existants sont insuffisants.Ils se méfient de certaines formes de démocratie représentative mais n’ont pas lamême réticence quand il s’agit d’un engagement de proximité, plus direct etimmédiat. Les avis sur les organisations de jeunesse sont partagés, certains estimantqu’elles sont les structures de participation les plus adaptées, d’autres les trouvantpeu attractives : leur sont alors préférés des groupes actifs au niveau local plus oumoins formels, des associations ou des clubs de jeunes, les Parlements de jeunes, …Rares sont ceux qui pensent que la faible participation des jeunes à la vie publiqueest due à un rejet de principe ou à une volonté délibérée de la société.En favorisant cette participation directe des jeunes, les organisations estiment être uncontrepoids utile aux institutions. En leur sein, certains pensent qu’être organisé estune des conditions de la participation. D’autres trouvent que les organisationsexistantes ne répondent plus aux attentes d’une partie des jeunes et ils plaident pourdes approches novatrices permettant une plus grande ouverture. Comme les jeunes,les organisations du secteur souhaitent que l’aide publique en faveur des ONG, soitplus importante, à la hauteur de la fonction sociale qu’elles remplissent.Le besoin de revitalisation des organisations a aussi été souligné par les chercheurs.En effet, celles-ci pourraient être en décalage croissant par rapport aux aspirationsdes jeunes, compte-tenu de leur base sociale et de leurs pratiques. Elles doivent, au-delà de leurs adhérents traditionnels, trouver les moyens d’impliquer les jeunes quine souhaitent pas adhérer à une organisation. De nouvelles opportunités existentgrâce aux nouvelles technologies de communication, en particulier Internet : ellesfavorisent l’accès à l’information et semblent mieux adaptées à une demande departicipation tendant à se déplacer d’un engagement collectif vers des formes plusindividuelles.• Participation réelle contre participation symboliqueLes jeunes réfutent les formes de participation purement symboliques. A contrario, laconsultation menée dans le cadre de ce Livre Blanc, est une bonne démarche àcondition qu’elle débouche sur une prise en considération de leurs opinions etrecommandations.Un “produit” Livre Blanc« Gestalte Deine Zukunft selbst ! » : Ce projet consiste en une plate-forme de discussion et une miseen réseau de jeunes. Ce forum est géré par les jeunes eux-mêmes. Tous les thèmes y sont abordés soitsous format électronique, soit sous formes de publications papier. L’essentiel est que l’informationcircule et que des débats d’idées aient lieu. Cette initiative est une émanation de la conférencenationale qui avait été organisée dans le cadre du Livre blanc en Allemagne. Elle est financée par leMinistère en charge de la jeunesse.http://www.u26.de
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28Les représentants des organisations de jeunesse préconisent eux aussi un recours plussystématique à ce type de consultation, y compris au niveau européen. Certainesformes de cogestion19- comme celle mise en oeuvre par le Conseil de l’Europe – ontégalement été citées comme des formes de participation dont on pourrait s’inspirer.Les chercheurs, quant à eux, ont vigoureusement plaidé en faveur d’une implicationdes jeunes jusque dans les processus de décision. Une participation de façadepourrait en effet saper leur confiance dans les institutions et dans la capacité voire lavolonté de ces dernières à leur assurer une place à part entière.• Les conditions de la participationL’instauration d’un cadre juridique est présentée par les jeunes comme une desconditions nécessaires pour développer une participation réelle des jeunes. Celui-cidevrait prévoir une aide aux structures de participation ainsi qu’une référence auprincipe d’une éducation à la démocratie. Les organisations de jeunesse demandentaussi que toutes les formes de participation, existantes ou innovantes, soientencouragées. Ceci suppose la reconnaissance et le soutien des structures existantesou nouvelles. Il faut plus de moyens, en temps et en argent, ainsi qu’une prise enconsidération des difficultés d’accès spécifiques (qu’elles soient sociales, culturelles,physiques, mentales…), avec pour tous une formation à la citoyenneté. Enfin, ellesinsistent pour que les opinions et contributions des jeunes se concrétisent dans desdécisions, et qu’ils en soient informés.Ce cadre pourrait comporter, selon eux, l’énoncé de principes, règles ou obligationssur l’âge du droit de vote et de l’éligibilité (y compris la question de sonabaissement), sur l’extension de ce droit (aux immigrés par exemple), ou encore surl’instauration d’une éducation à la citoyenneté active.Création d’un cadre légalDans le cadre du « Fonds d’initiative sociale », le projet « Jeunesse et Cité » a été lancé par la villed’Anvers en 1997 pour mieux prendre en compte les opinions et besoins des jeunes au niveaumunicipal. Pour cela, une disposition légale a été introduite (le « Paragraphe Jeunesse ») rendantobligatoire une analyse d’impact sur les jeunes de toute décision politique prise par la municipalité.Des recherches et études qualitatives sur les conditions de vie des jeunes dans la ville sont égalementmenées.http://www.xs4all.be/~jesgent/index230.htm ou JS@mail.dma.beUn autre préalable souligné maintes fois est la nécessité de disposer d’uneinformation adaptée. Pourtant, depuis des années, des efforts ont été faits par desorganismes variés pour améliorer la qualité de l’information à destination des jeunes.Mais ceux-ci ne semblent pas s’y retrouver. Globalement, ils déplorent non pas lemanque d’informations mais plutôt leur manque d’utilité. Les jeunes réclament desinformations concrètes répondant à leurs besoins du moment, mais aussi débarrasséesde tout préjugé, ou propos dégradant à l’égard des jeunes ou de minorités. Internetest l’un des outils de communication à développer sous réserve que son accès soit19Depuis plus de 30 ans, le Conseil de l’Europe est la seule organisation internationale qui, dans ledomaine de la jeunesse, pratique un système de co-management (cogestion). Concrètement, sesstructures décisionnelles regroupent des représentants des organisations de jeunesse qui, avec lesreprésentants gouvernementaux, décident ensemble des politiques et programmes de l’Institution. Cespolitiques et programmes sont présentés pour adoption au Comité des Ministres, instance décisionnellela plus importante du Conseil de l’Europe. Ce principe de co-management est tiré de la Déclaration duConseil des Ministres du 12.01.1971 (document CM/Del/Concl (71) 196 XXII).
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29facile et bon marché. Les organisations de jeunesse soulignent également la nécessitéd’une information mieux ciblée, moins centralisée, et faisant l’objet d’une véritablestratégie.Pour les chercheurs, l’instauration d’un cadre légal, l’éducation à la citoyenneté et larecherche d’un dialogue partant de l’expérience des jeunes, sont aussi lesprésupposés de la participation. Mais il est nécessaire d’aller au-delà, d’ouvrir denouveaux espaces, dans lesquels jeunes, éducateurs, travailleurs de la jeunesse etadministrations animent ensemble un travail collectif, qui ne prendra tout son sensque s’il aboutit à des décisions et des réalisations sur le terrain.1.2.Les propositions issues de la consultationLa participation des jeunes à la vie publiqueElle revêt deux aspects: l’un plus formel dans le cadre des mécanismes de ladémocratie représentative, l’autre plus informel visant à développer de nouvellesformes de participation. Ce n’est qu’en gardant à l’esprit ces deux dimensions, quel’on peut valoriser le capital social que constitue la jeunesse.Les pistes d’action proposées reposent sur les principes suivants :–L’importance du local ;–La nécessité d’élargir la participation au-delà des jeunes organisés et au-delàdes thèmes spécifiques à la jeunesse ;–L’école reste un des lieux de participation qu’il faut privilégier, même sil’importance de l’éducation et l’apprentissage non formels est reconnue;–Faire participer les jeunes ne se limite pas à sonder leurs opinions.Au niveau national, régional ou local• Mise en place, par les autorités locales, de façon généralisée et à travers toutel’Europe, de mécanismes participatifs souples et innovants dans les cadres les plusvariés (écoles, salles de sport, associations, …) qui laissent la place aux formulesinventées par les jeunes eux-mêmes et s’appuient sur des personnes relais. Ellepourrait en outre prévoir, selon des modalités propres aux différents contexteslocaux, des mécanismes de dialogue entre les divers niveaux de décision ainsi quele développement de réseaux d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques.• Renforcer la place primordiale des acteurs de terrain, leurs rôles de promoteurs etde relais dans les processus participatifs.• Généralisation des Conseils de jeunesse aux niveaux régionaux et nationaux ; cesConseils doivent être ouverts à la jeunesse non organisée, et indépendants despouvoirs politiques. Les autorités régionales et nationales devraient consulter cesConseils de jeunesse pour toute décision ayant un impact significatif sur lesjeunes.
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30• Le niveau national constitue un relais indispensable entre les niveaux local eteuropéen :–il doit faire remonter vers le niveau européen les propositions etrecommandations et faire connaître les cas de bonnes pratiquesdéveloppés,–et, en même temps, il a pour responsabilité de transcrire les objectifsfixés en commun au niveau européen en les adaptant aux spécificitéspolitiques, institutionnelles et organisationnelles nationales.• Les Etats membres devraient rendre publiques les mesures qu’ils comptent mettreen oeuvre en faveur de la participation des jeunes; ces priorités seraientaccompagnées d’objectifs chiffrés (par exemple en termes de population cible, dedélais,…) et prévoiraient des modalités de suivi.• Associer les jeunes à ce processus, serait, à l’instar de ce qui a été fait pour leLivre Blanc, un objectif à part entière.Au niveau européen• Le Forum européen de la jeunesse devrait s’ouvrir non seulement auxorganisations et conseils nationaux de jeunesse (et à travers eux aux niveauxrégional et local) mais également aux jeunes qui ne sont pas représentés par cesstructures. Un Forum ainsi élargi serait l’instance naturelle de concertation avecles Institutions européennes.• Promouvoir les mises en réseaux et le dialogue en direct, notamment par desrencontres régulières (par exemple sur les thèmes prioritaires repris dans le LivreBlanc).• Financer (avec les Etats membres) des projets pilotes visant à appuyer les effortsfaits à l’échelle locale, régionale et nationale pour favoriser la participation desjeunes à tous les niveaux et sous toutes ses formes.• En coopération avec les Etats membres, organiser la participation des jeunes audébat sur l’avenir de l’Europe lancé à la suite du Conseil européen de Nice.• Renforcer la coopération avec le Conseil de l’Europe.• Etendre la représentation des jeunes au Comité économique et social (endemandant aux Etats membres de désigner plus de représentants du monde de lajeunesse).• Désigner un médiateur Jeunesse (également au niveau national).Information et participation sont indissociablesL’objectif de l’action européenne n’est pas de multiplier les structures, les canaux etla quantité d’informations déjà disponibles mais plutôt de faire un saut qualitatif entermes d’information à destination des jeunes.
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31La responsabilité première d’informer les jeunes incombe aux Etats membres, ycompris sur les affaires européennes. L’UE agit de façon complémentaire. Quoi qu’ilen soit, toute action d’information doit se fonder sur les principes suivants :–la reconnaissance explicite d’un véritable besoin d’information et donc del’élaboration d’une stratégie coordonnée pour l’information des jeunes ;–l’égalité des chances devant l’information ;–l’accès gratuit à toutes les informations pratiques ;–la proximité, la flexibilité, une communication à visage humain ;–la conformité à des normes éthiques élevées ;–la participation des jeunes à la conception et la mise en place des outils decommunication qui les concernent, voire à leur développement.Une action d’information et de communication à destination des jeunes doit se fondersur les 3 axes suivants :–le contenu de l’information diffusée : il doit être évolutif, en correspondanceavec les attentes des jeunes ;–les instruments et canaux qui servent à diffuser cette information : ils doiventêtre facilement accessibles, conviviaux, et toucher les jeunes là où ils sontvraiment (les établissements scolaires pour la majorité, mais aussi le quartier,la rue) ;–et l’articulation de ces instruments et canaux entre eux (mise en réseau)Au niveau national, régional ou local• S’appuyer sur des personnes (parfois appelées personnes-ressources) oeuvrantdans les organisations de jeunesse, les clubs sportifs, les écoles et universités,pour fournir une information pertinente aux jeunes. Mobiliser les jeunes eux-mêmes comme personnes-ressources.• Encourager les réseaux d’information-jeunes. Surtout, à l’échelon local, coupler ladistribution d’information générale et la délivrance de véritables conseilspersonnalisés. Aux niveaux national et régional, les opportunités de formationrelative à “comment informer les jeunes?” devraient être multipliées.• L’information européenne devrait être disséminée au travers des réseauxnationaux ou régionaux en tenant compte des spécificités géographiques etculturelles. Faire appel à des groupes de jeunes lors de l’élaboration de matérielsd’information devrait devenir un réflexe.
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32Au niveau européen• Etudier la faisabilité d’un forum électronique réunissant décideurs politiques etjeunes en recherchant les synergies entre les services interactifs existants et lefutur forum électronique. Ce service interactif pourrait être utilisé pour desconsultations organisées lors de l’élaboration et du lancement d’initiativescommunautaires concernant la jeunesse20.• Sur base du travail déjà effectué par le réseau EURODESK21, encourager et / ouétablir un seul et unique portail électronique permettant l’accès à un maximumd’informations européennes d’intérêt pour les jeunes. Les réseaux existantsd’information-jeunes ainsi que les organisations de jeunesse agissant à l’échelleeuropéenne devraient être invitées à participer au développement de ce nouveloutil de communication.• Etablir / renforcer le système de collecte, de dissémination et d’actualisation del’information européenne ayant pour cibles les jeunes et ceux qui travaillent aveceux. Cette action devrait s’inspirer du travail effectué par les réseaux existants.Les personnes-ressources travaillant en étroite collaboration avec les jeunes eux-mêmes devraient être davantage valorisées.• La diffusion de l’information par des moyens autres qu’électroniques devra êtremaintenue, notamment par des contacts directs avec les jeunes.2.L’EDUCATION, UNE ETAPE CRUCIALE POUR LES JEUNES2.1.Analyse des résultatsLes jeunes passent de plus en plus de temps dans le milieu éducatif. L’enseignementformel dans les écoles, les universités et les centres de formation professionnelle,ainsi que l’éducation non formelle et informelle à l’extérieur de ces cadres sont toutaussi essentiels pour le développement des capacités dont ont besoin les jeunesaujourd’hui.Les objectifs globaux de l’éducation sont triples: l’accomplissement personnel,l’intégration sociale, et la citoyenneté active. L’éducation joue également un rôlefondamental dans l’amélioration de la capacité d’insertion professionnelle. L’Unioneuropéenne a lancé de nombreux programmes (comme SOCRATES etLEONARDO) et de nombreuses initiatives (telles que le plan d’action eLearning, lacommunication « Faire de l’éducation et de la formation tout au long de la vie uneréalité », le rapport sur les objectifs futurs des systèmes d’éducation et de formation)en relation avec l’éducation22. Chaque fois que cela sera possible et opportun, il y20Cette proposition s’inscrit dans le cadre des actions eLearning et eEurope promues par la Commissionet est cohérente avec le contenu du Livre Blanc Gouvernance.21EURODESK est un service d’information sur l’Europe, destiné aux jeunes, basé sur un site Internet etdes relais dans les Etats membres. La gestion de ce service est réalisée par une associationreprésentative des intérêts des jeunes et des Etats membres.22Pour plus d’informations, voir annexe 2
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33sera fait référence pour compléter les opinions exprimées par les différents acteurs aucours du processus de consultation. Cela permettra de repérer les domaines danslesquels l’Union européenne est particulièrement active.• Qualité et efficacité des systèmes d’éducationLes systèmes d’éducation et de formation ont été vivement critiqués tant par lesjeunes que par les experts.23De nombreux États membres ont procédé à des réformesfondamentales de leur système scolaire. Néanmoins, la qualité et l’efficacité del’enseignement actuel doivent être améliorées afin que les jeunes acquièrent lescompétences qui leur permettront d’accéder à l’information, de devenir des citoyensactifs et responsables, et de s’intégrer dans la société et le monde du travail. Il afréquemment été déclaré que les écoles et les structures éducatives étaientinsuffisamment démocratiques et n’encourageaient pas la participation ou n’offraientpas assez de possibilités d’apprentissage. De l’avis général, elles devraient êtreouvertes aux réalités et aux exigences économiques et sociales du monde dans lequelnous vivons, ainsi qu’aux questions européennes.Pour connaître un développement social et économique durable, l’Europe a besoin decitoyens qui possèdent des connaissances, y compris scientifiques et techniques. Parexemple, pour accroître le nombre des jeunes qui embrassent une carrièrescientifique ou technologique, les systèmes éducatifs devraient s’adapter pour faireen sorte que davantage de jeunes s’intéressent aux sciences.De nombreux jeunes quittent l’école ou la formation, avant d’avoir acquis desqualifications formelles. Ce taux est encore élevé dans l’Union européenne.Toutefois, motiver les jeunes à rester dans le système d’éducation et de formationformelles n’est pas la seule solution envisageable. Combiner études, travail etactivités de loisirs par des expériences d’apprentissage informel, non formel etformel pourrait améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation etles rendre plus attractives pour les jeunes.Les insuffisances de l’école aujourd’hui ne sont pas considérées comme étantimputables en premier lieu aux enseignants ou aux établissements en tant que tels,mais au système éducatif dans son ensemble, qui dépend de la coopération entre troisacteurs: la famille, la société et l’école. Les enseignants ne sont qu’un élément dusystème scolaire et leur rôle doit être apprécié dans un contexte social, politique etinstitutionnel plus large. Néanmoins, il serait souhaitable qu’ils bénéficient deformations de meilleure qualité et de conditions de travail plus favorables.Évaluation globale des écolesLe projet pilote a porté sur 17 écoles secondaires et 18 écoles primaires à travers l’Irlande; soutenupar tous les partenaires de l’éducation, il s’est axé sur l’évaluation de la qualité de l’organisation del’école, la qualité de la gestion de l’école et la qualité de l’apprentissage et de l’enseignement dansles établissements pilotes. Les résultats du projet ont confirmé qu’il était possible de combiner avecsuccès auto-évaluation de l’école et inspection externe – c’est là une étape importante dansl’assurance qualité de l’école et du système.http://www.irlgov.ie/educ23Au niveau européen une discussion a été lancée sur la qualité des systèmes d’éducation; voir parexemple le rapport de la Commission sur les objectifs concrets futurs des systèmes d’éducation,COM(2001)59 final du 31.1.2001.
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34• Accès à l’éducationLes jeunes soulignent le fait qu’il existe de trop nombreux obstacles sociaux etéconomiques à l’éducation. Améliorer la qualité de l’éducation et de la formationsignifie avant tout garantir un accès libre et permanent aux apprentissages tout aulong de la vie et dans tous les domaines. Des systèmes performants d’orientation etde conseil devraient venir en aide à tous les jeunes, en adoptant par exemple uneapproche personnalisée. Les efforts visant à intégrer les jeunes défavorisés dans lesystème éducatif doivent être intensifiés, en garantissant notamment la gratuité del’enseignement, de l’école primaire à l’université.Comme le mentionne la communication de la Commission «Réaliser un espaceeuropéen de l’éducation et de la formation tout au long de la vie»24, une desprincipales tâches consiste à rapprocher l’éducation - ou la formation - et de celui quiapprend. La reconnaissance mutuelle des acquis est aussi une des conditionspréalables à cette réalisation, ainsi que le développement de systèmes d’informationdont par exemple un meilleur accès à Internet et aux ressources multimédias25pour leplus grand nombre. Un soutien financier accru est en outre nécessaire pour obtenirdes résultats positifs.Orientation dans l’éducationLe «National Centre for Guidance in Education» est une agence du ministère irlandais del’éducation et des sciences. Ses rôles principaux consistent à soutenir la pratique et les servicesd’orientation dans tous les domaines de l’éducation formelle et non formelle et à influencer lapolitique du ministère dans le domaine de l’orientation. L’orientation personnalisée est proposéedans le cadre de projets locaux menés dans les différentes structures éducatives.http://www.iol.ie/ncge/faqs.html• Renouvellement des démarches d’apprentissage et d’enseignementLa consultation a appelé à un changement dans l’approche des apprentissages et del’enseignement. Une démarche davantage centrée sur celui qui apprend, une relationenseignant-étudiant renforcée, la participation des jeunes à l’éducation ainsi que desstructures éducatives dynamiques et adaptables devraient être élaborées. Lesprocessus d’apprentissage doivent être conçus comme des tremplins qui relancent lamotivation d’apprendre et mènent à une série d’options nouvelles. Les écolesdevraient favoriser l’implication des élèves dans leur propre éducation et permettre etencourager la participation et la démocratie (par exemple en offrant la possibilitéd’évaluer les enseignants).En outre, l’éducation devrait être plurielle et offrir un large éventail de méthodes etde moyens permettant d’acquérir les compétences et outils essentiels à la formationtout au long de la vie. Il sera tout aussi nécessaire d’utiliser Internet et le multimédiaque les méthodes classiques d’enseignement théorique et l’étude à la maison, et decombiner tout cela à des activités pour la jeunesse et des expériences pratiques et24La communication de la Commission “Réaliser un espace européen de l’éducation et de la formationtout au long de la vie” (adoptée en novembre 2001) est le résultat d’un vaste processus de consultation.Elle se base sur le Mémorandum sur l’éducation et la formation tout au long de la vie qui a été lancé parla Commission des Communautés européennes en octobre 2000.25Voir les suggestions qui ont été faites dans le plan d’action eLearning, Penser l’éducation de demain,COM(2001)172 du 28.3.2001
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35professionnelles. Cela pourrait également être un moyen d’accroître l’attractivité decertaines disciplines, telles les sciences et la recherche.Jeter des ponts entre apprentissage formel et non formelLes étudiants de Peace Child International ont développé leur propre édition de l’Agenda 21, plusaccessible aux jeunes (“Rescue Mission: Planet Earth – a children’s edition of Agenda 21”),l’original leur semblant incompréhensible26. Ils ont également créé leurs propres indicateurs « YouthIndicators for Action », un ensemble de 16 questionnaires permettant aux jeunes d’enquêter dansleurs propres communautés pour voir si les comportements et statistiques y révèlent undéveloppement plus ou moins durable.http://www.peacechild.org/• Différents types de connaissances et de compétencesDans de nombreux pays, le fonctionnement des structures d’éducation a été critiquépar les jeunes. Celles-ci ne transmettent pas suffisamment de connaissancescorrespondant aux besoins et centres d’intérêt des jeunes. L’éducation ne devrait passe limiter aux compétences plébiscitées par le marché du travail. Elle contribue, dèsle plus jeune âge, à la socialisation, à l’intégration et au développement del’autonomie des individus. C’est aussi le moyen de parvenir à un accomplissementpersonnel qui peut contribuer à améliorer la capacité d’insertion professionnelle desjeunes. Les jeunes sont demandeurs d’enseignement des langues étrangères, depréparation aux échanges éducatifs et aux programmes de mobilité gérés par l’Unioneuropéenne; ils s’intéressent également à de nombreux domaines comme lestechnologies modernes de l’information et de la communication, - notamment l’accèsà Internet - et réclament que l’accent soit davantage mis sur les sujets pratiques.L’éducation relative aux questions de santé, et en particulier à la sexualité et lafécondité, est également essentielle.Cependant, l’élaboration de programmes scolaires qui soient équilibrés et completssans être surchargés est un véritable défi. Ceux-ci devraient être conçus pour apporterles connaissances et compétences nécessaires et en même temps refléter la naturemulticulturelle de nos sociétés. L’adoption de stratégies communes par différentesinstances chargées d’éducation (écoles, centres de formation, entreprises,collectivités, aide aux jeunes) semblerait le moyen le plus approprié d’améliorernotre compréhension de ce que sont les nouvelles compétences fondamentales, et dela façon dont elles peuvent être enseignées et acquises27.La variété donne des ailesLe Carnaval des cultures, festival de rues de 4 jours qui rassemble environ 5000 participants actifs etau moins 700 000 spectateurs, a lieu à Berlin chaque année à la Pentecôte. Le BVAA (BerlinerVerband für Ausbildung und Arbeit : association berlinoise pour la formation et le travail) travailleavec un large éventail de jeunes défavorisés d’origines ethniques différentes, qu’il forme et aide àpasser de l’école ou du chômage à l’emploi. Plusieurs groupes de jeunes représentant le BVAAparticipent au Carnaval des cultures, au cours duquel ils acquièrent toute une gamme de compétencesprofessionnelles, culturelles, sociales et pratiques. Leur slogan est « la variété donne des ailes », etles petits groupes adoptent comme emblème différents objets volants.http://www.bvaa-online.de26L’Agenda 21 est un plan d’action en faveur du développement durable pour le monde du 21ème siècle.Il a été rédigé lors du sommet de l’ONU qui s’est tenu à Rio en 1992 et a rassemblé 179 chefs d’état etde gouvernement. Le développement durable signifie satisfaire les besoins du présent sans hypothéquerla capacité des futures générations à faire de même.27Le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a appelé de ses vœux un cadre européen permettantd’offrir de nouvelles compétences via l’éducation et la formation tout au long de la vie.
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36• Reconnaissance des qualifications et compétencesLa reconnaissance des qualifications et compétences à l’échelle européenne est unélément clé du développement de la mobilité28. Il s’agit de trouver des moyensefficaces de reconnaître les compétences acquises via les méthodes d’éducationformelles et non formelles. Le rôle de l’apprentissage non formel et la nécessitéd’une meilleure compréhension et reconnaissance des compétences ainsi acquisesgrâce aux structures d’aide aux jeunes devraient être mis en évidence. En outre, ilimporte d’améliorer la reconnaissance mutuelle et la complémentarité del’enseignement et de la formation professionnelle dans le système éducatif.Le carnet des activités de loisirsCe livret, créé en 1994 par l’Académie finlandaise des jeunes, apporte une aide aux étudiants et auxjeunes qui entrent dans la vie professionnelle. Il s’utilise comme un journal de bord dans lequel sontinscrits les projets, les responsabilités prises en charge, les cours suivis et les autres activités deloisirs. Ce livret s’adresse aux jeunes de plus de 13 ans. Il est personnel et coûte 5 euros. Les jeunes yconsignent leurs mérites et diverses compétences: lorsqu’ils entament leurs études universitaires, ilspeuvent obtenir des points supplémentaires et/ou remplacer une partie des études requises par lesmérites enregistrés. L’expérience consignée dans le carnet des activités de loisirs peut égalementfaciliter la recherche d’emploi. Les indications portées dans le livret doivent être commentées etconfirmées par la signature d’une personne habilitée. À l’heure actuelle, environ 30% des jeunesfinlandais participent à ce programme.http://www.nuortenakatemia.fi• Le caractère complémentaire de l’apprentissage formel et non formelLa nécessité d’une éducation et d’une formation tout au long de la vie et dans tousles domaines a montré ces dernières années que les compétences nécessaires nepouvaient être acquises que par l’apprentissage dans des contextes à la fois formels,informels et non formels.29L’éducation non formelle reste très sous-évaluée car onne la considère pas comme un “véritable” apprentissage.Ce que nous apprenons dans les cadres formels (écoles, établissementsd’enseignement supérieur, centres de formation, etc.) n’est qu’une facette del’acquisition des compétences. Nous apprenons aussi dans les cadres non formels etinformels (par ex. dans les clubs de jeunes, les associations sportives, au sein de lafamille, dans la vie politique). Les enseignements offerts par les activités de lasociété civile et les environnements sociaux font partie de l’apprentissage informel etnon formel, et n’interviennent pas uniquement par hasard, mais aussiintentionnellement et de façon organisée.Les jeunes prennent part, en dehors des grands systèmes éducatifs, à toute une séried’activités qui sont autant d’occasions d’apprendre de façon non formelle. Le secteur28En ce qui concerne l’enseignement supérieur, de nombreux progrès ont été réalisés dans ce domainegrâce à l’ECTS, le système européen de transfert d’unités de cours capitalisables, et aux NARIC, lescentres nationaux d’information sur la reconnaissance académique.29L’apprentissage formel est offert par un établissement d’enseignement ou de formation et conduit à undiplôme. Il est structuré (en termes d’objectifs éducatifs, de durée et d’encadrement). L’apprentissagenon formel n’est pas le fait d’un établissement d’enseignement ou de formation et ne conduit pasnécessairement à un diplôme. Il est cependant à la fois structuré et intentionnel. L’apprentissageinformel n’est pas le fait d’un établissement d’enseignement ou de formation, ne conduit pasnécessairement à un diplôme et n’est pas structuré. Il intervient parallèlement à d’autres activitésd’apprentissage et peut être fortuit ou intentionnel.
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37de la jeunesse a, avec les années, acquis de l’expérience dans la participation nonformelle à l’éducation. Au niveau européen, le programme JEUNESSE est un bonexemple de ce travail et des expériences qu’il peut offrir.Les consultations menées auprès des jeunes ont montré que l’apprentissage nonformel est souvent considéré comme le plus positif, le plus efficace et le plus attractifface à un système d’éducation formelle parfois inefficace et peu attractif. L’avantagede l’apprentissage non formel réside principalement dans sa nature volontaire et sonorganisation autonome, sa flexibilité, les possibilités de participation, le « droit àl’erreur», sa plus grande proximité des intérêts et aspirations des jeunes.L’intégration des jeunes défavorisés a également été considérée comme un des atoutsde l’éducation non formelle.Il devient de plus en plus important de développer des moyens efficaces et souples dereconnaître les compétences acquises en dehors des systèmes formels d’éducation etde formation. Trouver le juste équilibre avec un ensemble d’outils garantissant dessolutions appropriées et satisfaisantes aux questions de la certification et de lareconnaissance, tout en élaborant des normes de qualité et des procéduresd’(auto)évaluation pour l’apprentissage non formel sera une tâche délicate. Il ne fautpas que l’apprentissage non formel perde son aspect ouvert et devienne une structureformelle en cherchant à imiter le système d’éducation formelle.Le processus de consultation a montré la méconnaissance des avantages del’apprentissage non formel. Il est donc nécessaire de renforcer la sensibilisation depersonnes et organisations clés de la société, du monde économique et politique,ainsi que celle des principaux acteurs (partenaires sociaux, ONG, experts enéducation, etc.)et des jeunes eux-mêmes, afin de promouvoir l’éducation nonformelle comme faisant partie intégrante de l’apprentissage et de l’éducation.Les structures d’aide aux jeunes pouvant contribuer à l’acquisition par les jeunes descompétences sociales, politiques et culturelles nécessaires, tout doit être fait pour lesamener à participer à des activités non formelles d’apprentissage. Le programmeJEUNESSE vise en partie à stimuler le développement de l’apprentissage non formelpour les jeunes. Cependant, même si 100 000 jeunes en bénéficient chaque année, ilne peut répondre à l’importante demande générée par les 75 millions de jeunes quecomptent en tout les pays participant au programme. Le programme JEUNESSE adonc une fonction pilote et requiert des actions complémentaires à l’échellenationale, régionale et locale.2.2.Les propositions issues de la consultationUn très grand nombre de suggestions et de propositions générales mais aussispécifiques ont été avancées pour améliorer les conditions et les résultats du secteurde l’éducation. Les recommandations étaient axées sur les systèmes d’éducation et deformation formelle et non formelle.Dans les écoles et les universitésAu niveau national, régional ou local• La participation des jeunes, le respect de leur individualité, et une éducation à lacitoyenneté démocratique et européenne sont des nécessités incontestables; la
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38nature de la relation étudiant-enseignant doit changer; il convient d’encouragerune approche centrée sur celui qui apprend et un rôle flexible de l’enseignantsoutenant le processus d’apprentissage;• L’accès à l’éducation doit être garanti pour tous les jeunes; une approchepersonnalisée de l’apprentissage axée sur les jeunes doit inclure un serviceflexible d’orientation et de conseil ainsi que des systèmes d’information adéquats;respectueux de la diversité des styles de vie; les systèmes d’éducation doiventpermettre de combiner diverses activités et différents rôles.• Il faut améliorer la qualité et la pertinence des possibilités d’éducation et deformation.• Une plus grande ouverture aux réalités d’aujourd’hui et à la société est nécessaire,ce qui implique plus de flexibilité et moins de rigidité de la part de tous les acteursconcernés.• L’accès à Internet doit être offert dans toutes les écoles et s’accompagner d’unemeilleure diffusion des informations en vue de créer des outils d’apprentissageefficaces.• L’éducation offerte par les enseignants devrait aller au-delà des compétencesconventionnelles en technologies de l’information et viser «une connaissancetechnologique critique ».• Il importe de donner aux écoles les moyens d’offrir de meilleurs dispositifsd’enseignement et d’apprentissage des langues étrangères et de participer auxprogrammes européens d’échanges éducatifs et de mobilité.• Il faut accroître l’aide financière aux écoles et aux universités afin qu’ellespuissent être plus efficaces et investir davantage dans les ressources humaines.• Il convient de réformer les pratiques et conditions d’enseignement (formation desformateurs, effectifs plus réduits, combinaison de la théorie et de la pratique,approche interactive).• Il faut davantage mettre l’accent sur l’éducation et la formation à la créationd’entreprise et à l’emploi indépendant, les services d’aide ciblés et la formationdes (futurs) jeunes entrepreneurs. Les programmes doivent intégrer des élémentsqui préparent les jeunes à la création d’entreprise et à l’emploi non salarié.Au niveau européen• Faciliter l’accès aux programmes européens relatifs à l’éducation et à la mobilitéet renforcer les programmes d’action communautaires tels que Socrates.• Introduire des mesures destinées à faciliter la transition entre les systèmesd’éducation et à promouvoir la libre circulation des jeunes à travers l’Europe.• Mettre en œuvre la “Déclaration de Bologne”, qui vise à améliorer la transparencedes systèmes d’éducation en Europe et la reconnaissance mutuelle des diplômes,
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39ainsi qu’à encourager le système de transfert d’unités de crédits de cours (ECTS)de la Communauté européenne.• Expliquer plus clairement aux étudiants le fonctionnement du système européende transfert d’unités de crédits de cours (ECTS).• Contribuer à accroître la qualité et l’efficacité de l’enseignement par des échangesde bonnes pratiques et au moyen d’objectifs communs.• L’évaluation des compétences ne devrait pas se limiter à des domaines propres aumarché du travail (comme l’informatique, les mathématiques) mais s’orienter versdes aspects tels que la socialisation, l’intégration et le développement del’autonomie.Dans d’autres environnements éducatifs (non scolaires)À tous les niveaux• Les spécificités de l’apprentissage non formel dans le domaine de la jeunesse, sesobjectifs et ses missions devraient être examinés de plus près, et la pertinence del’éducation non formelle et la complémentarité de l’apprentissage formel et nonformel devraient être davantage mis en évidence; un dialogue entre les acteursconcernés, les partenaires sociaux, les chercheurs et les politiques sera nécessairepour améliorer la reconnaissance de l’apprentissage non formel.• Il conviendrait d’améliorer les outils de suivi et d’évaluation en vue de garantirdes niveaux de qualité.• Une formation pluridisciplinaire devrait être offerte, en tant qu’outil essentielpermettant de garantir un apprentissage non formel de grande qualité. Il seraitsouhaitable que des programmes de formation destinés aux professionnelsincluent une dimension européenne.Au niveau national, régional ou local• Il faut accroître l’importance de l’apprentissage non formel en apportant unsoutien à ses acteurs et en leur donnant une place dans le système d’éducation;l’aide financière aux initiatives en faveur de la jeunesse, aux organisationsconsacrées aux jeunes et à d’autres formes d’apprentissage non formel devrait êtrerenforcée.• Davantage de projets conjoints devraient être mis sur pied avec des écoles, desinstituts de formation, des entreprises et des acteurs de l’apprentissage non formel,en jetant des ponts entre systèmes non formel et formel.• Les organisations de jeunesse devraient s’attacher à faire connaître le largeéventail des possibilités d’apprentissage non formel: la documentation et laprésentation publique des résultats des projets d’apprentissage non formeldevraient faire partie intégrante de leurs activités.Au niveau européen
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40• Il conviendrait de poursuivre le développement des normes de qualité duprogramme JEUNESSE en coopération avec le Conseil de l’Europe. En outre, uninventaire des bonnes pratiques devrait être effectué et diffusé; l’accès des jeunesdéfavorisés à l’éducation non formelle dans le cadre du programme JEUNESSE etd’autres projets devrait être encore amélioré.• Le financement et l’élaboration de projets pilotes conjoints dans le cadre desprogrammes SOCRATES, LEONARDO DA VINCI et JEUNESSE devraientcontribuer au renforcement des liens entre les systèmes non formel et formel.• La validation et la certification de la participation à tous les projets du programmeJEUNESSE devraient être poursuivies. Ceci peut être considéré comme unpremier pas qui devra être suivi d’autres dans diverses structures de l’éducationnon formelle à tous les niveaux.• Il conviendrait d’offrir davantage de formations pour les « multiplicateurs » et lesanimateurs de l’apprentissage non formel3.L’EMPLOI, UN MOYEN DE MIEUX INTEGRER LES JEUNES3.1.Analyse des résultatsL’emploi est un élément essentiel lorsqu’il s’agit de permettre aux jeunes de trouverleur place dans la société, d’atteindre l’indépendance financière et de réaliser leursaspirations personnelles. Une société qui n’est pas capable d’offrir aux jeunes despossibilités concrètes sur le marché du travail risque d’entrer dans la spirale duchômage, de la marginalisation et de la rupture sociale. Donner aux jeunes un accèsau marché du travail contribue à la stabilité sociale, considérée comme la base de lacroissance et du bien-être. Le chômage est même parfois considéré comme uneviolation des droits fondamentaux des jeunes.L’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, ainsi qu’à l’information et àl’orientation, constitue la condition préalable essentielle, non seulement pour trouverun travail et éviter ainsi le chômage, mais aussi pour trouver un emploi satisfaisant etde qualité. Mais cela ne suffit pas: il convient de prendre en compte des solutionsconcernant d’autres domaines tels que la santé, la famille, les droits sociaux, ladiscrimination, etc. Ils jouent un rôle tout aussi important en termes d’intégrationsociale des jeunes.Avec l’introduction dans les traités des nouveaux titres sur l’emploi et les affairessociales, l’Union européenne a acquis le droit de développer des stratégies et desprogrammes dans ces domaines (comme la stratégie européenne pour l’emploi, lastratégie de Lisbonne sur la modernisation du modèle social européen, l’agendasocial, le programme de lutte contre toutes les formes de discrimination, et leprogramme sur l’insertion sociale).30Chaque fois que cela sera possible et opportun,il y sera fait référence pour compléter les opinions exprimées par les différents30Un panorama des activités de l’UE dans le domaine de l’emploi et des affaires sociales est présenté enannexe 2.
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41acteurs au cours du processus de consultation. Cela permettra de repérer lesdomaines dans lesquels l’action de l’UE et des États membres doit être approfondieet améliorée.• L’emploi, condition préalable à l’intégration socialeLes jeunes sont très préoccupés par les possibilités qui s’offrent à eux sur le marchédu travail. Ils sont conscients du fait que la meilleure façon d’être intégré dans lasociété est de trouver un emploi. Ils souhaiteraient se sentir orientés, guidés afin detrouver leur place dans le monde du travail à long terme. Avoir un emploi signifieêtre considéré comme adulte, se respecter soi-même, avoir de l’argent, êtreindépendant, et permet d’élargir le cercle de ses contacts sociaux. Les jeunes qui sontcoupés du monde du travail perdent une chance essentielle de voir s’ouvrir denouvelles perspectives et de s’intégrer dans une société plus large31.Les jeunes ont la volonté de travailler, mais il devient de plus en plus difficile detrouver un emploi de qualité. Ils savent que leur capacité d’insertionprofessionnelle32, et donc leurs chances sur le marché du travail, augmentent avec leniveau d’éducation et de compétences et lorsqu’ils ont passé un certain temps dansune école ou une université étrangère. Cela les soumet à une pression croissante, et leniveau des attentes est plus élevé que jamais en termes de mobilité, de flexibilité, decompétences et d’aptitudes. Les jeunes consacrant plus de temps à leur éducation et àleur formation, ils restent plus longtemps dépendants de leurs familles et despouvoirs publics.En ce qui concerne la transition entre l’éducation, la formation et le marché del’emploi, la situation s’est objectivement dégradée au cours des 20 dernièresannées33. Les taux de chômage des jeunes restent élevés par rapport aux taux dechômage généraux. Pour l’année 2000, le taux de chômage général dans les 15 Étatsmembres de l’UE était de 8,4%, alors que le taux de chômage des jeunes de moins de25 ans était proche du double, soit 16,1%34. Les formes précaires d’emploi sontdevenues plus répandues. Les salaires ont diminué par rapport à ceux des travailleursadultes. Il faut désormais beaucoup plus de temps aux jeunes pour parvenir à unesituation stable sur le marché du travail. Même un bon diplôme ne leur garantit pasautomatiquement un travail, la concurrence à l’emploi étant toujours plus acharnée.Le succès sur le marché du travail dépend en grande partie de la situationindividuelle et de l’expérience des jeunes.Les déceptions et les problèmes financiers à répétition, souvent couplés à desproblèmes personnels, peuvent conduire au blocage psychologique et à un glissement31Dans le cadre de la période de financement 2000-2006, le Fonds social européen aide à développer etpromouvoir des politiques actives relatives au marché du travail en vue de combattre et prévenir lechômage.32L’amélioration de la capacité d’insertion professionnelle est l’un des quatre piliers des lignes directricespour l’emploi qui ont été adressées aux États membres (JO L 22 du 24.1.2001)33Voir la contribution du Prof. Lynne Chrisholm, Université de Newcastle, département de l’éducation, àl’auditionpubliquesurlajeunesse,Parlementeuropéen,24.04.2001(http://www.europarl.eu.int/hearings/20010424/cult/minutes_fr.pdf)34Il existe cependant de grands écarts entre les États membres: le taux de chômage des jeunes de moins de25 ans dans l’UE variait en l’an 2000 de 5,1% aux Pays-Bas à 31,5% en Italie; voir communiqué depresse Eurostat n° 77/2001, 19.07.2001
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42vers la marge de la société. Toute politique visant à éradiquer la pauvreté etl’exclusion sociale doit adopter une approche préventive axée sur les jeunes.Il devient de plus en plus difficile de classer les jeunes dans une catégorie socialespécifique. Les expériences sociales divergentes et les inégalités sont en effet enaugmentation35. Le sentiment d’une injustice entre les générations se répand parmiles jeunes qui sont de plus en plus conscients des implications de l’évolutiondémographique sur les systèmes sociaux et les systèmes de santé et de pension36. Lessystèmes de pension en particulier dépendront de la volonté et de la capacité desjeunes à contribuer à leur financement. Cela ne sera possible que s’ils ont accès àl’emploi. Ainsi, la solidarité entre les générations – et donc la volonté des jeunes decontribuer à l’intégration sociale et au bien-être de leurs parents et grands-parents –est, de plus en plus, mise à rude épreuve.Les jeunes soutiennent que le passage de l’école au travail devrait être plus facile. Lesystème public de marché du travail joue un rôle important à cet égard et doit êtreamélioré. Les jeunes déplorent également le manque de partenariats stratégiquespublics ou privés destinés à améliorer l’intégration sociale, notamment pour ceux quiont des difficultés ou souffrent de discrimination sur le marché du travail.Il faut veiller à ne pas créer de nouvelles formes d’exclusion sociale dans le sillagede l’innovation et des mutations technologiques. Ils sont nombreux à quitter lesystème scolaire précocement, c’est-à-dire, au mieux, au terme du premier cycle del’enseignement secondaire. Cela peut conduire à reproduire, de génération engénération, la spirale de la pauvreté infantile, du faible niveau d’études et de lapauvreté à l’âge adulte. Il existe également un lien entre la pauvreté et le risque d’unerupture technologique: dans les catégories sociales à revenus élevés, l’utilisationd’Internet, par exemple, est trois fois plus fréquente que dans les catégories à bassalaires. Ainsi, les catégories à faibles revenus ont moins accès à la technologie et, enconséquence, sont confrontées à un risque plus important d’exclusion du marché del’emploi et de l’évolution générale, sociale et culturelle.“La mobilité sociale”, une condition nécessaire pour la formation formelle et l’emploiLe « Centre International du Mouvement Jeunesse Quart-Monde » installé à Champeaux, France,offre à des jeunes parmi les plus exclus et défavorisés d’Europe une expérience de « mobilitésociale ». C’est, pour eux, une chance de reprendre confiance et de retrouver une dignité et, peut être,un préalable essentiel pour une formation plus formelle et un emploi.http://ww2.jqm.cie.fr/FWYM.htmCréation d’emploi pour les jeunes au niveau localDans le cadre d’un projet géré par le MJRC (membre espagnol du Mouvement International de laJeunesse Agricole et Rurale Catholique), divers services sont offerts à la communauté locale, commeun service de laverie pour un établissement pour personnes âgées, un élevage de volaillesbiologiques, la fabrication d’aliments biologiques (confiture, etc.) et des activités de tourisme rural.Ces services offrent des possibilités d’emploi, notamment pour des jeunes, des femmes, des migrantset des personnes handicapées.http://www.mijarc.org/europe/index.htm35cf.rapportprésentéparleschercheurslorsdelaréuniondeUmeå(http://www.europa.eu.int/comm/education/youth/ywp/umea.html)36La sensibilisation à ces questions est croissante au niveau européen; voir par exemple la communicationde la Commission sur L’évolution à venir de la protection sociale dans une perspective à long terme:des pensions sures et viables, COM(2000)622 du 11.10.2000
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43• L’esprit d’entreprise contribue à renforcer l’indépendanceRépandre l’esprit d’entreprise parmi les jeunes dans la vie de tous les jours (école,travail, domicile, etc.) peut aider ceux-ci à surmonter des obstacles et à développerleur confiance en soi; cela pourra également permettre de créer davantage d’emploisde meilleure qualité. Dans de nombreux États membres de l’UE, on observe unetendance des jeunes à opter pour l’emploi non salarié ou la création de petitesentreprises. Les jeunes reprennent l’affaire familiale ou créent la leur. Monter uneentreprise est pour les jeunes un moyen d’acquérir autonomie et flexibilité, de lancerleur propre carrière, de remettre en question les comportements traditionnels dumonde de l’entreprise (par ex. grâce à un nouveau style de gestion, des entreprisesmoins axées sur le profit, etc.), d’appliquer des modes de raisonnement et d’actioninnovants, et de contribuer ainsi à l’évolution sociale et économique de l’ensemblede la société. Il convient de promouvoir cette évolution en apportant le soutiennécessaire aux jeunes entrepreneurs et aux entrepreneurs potentiels et enencourageant le développement de l’esprit d’entreprise parmi les jeunes, enparticulier grâce à l’éducation et la formation.Comment les jeunes apprennent à lancer une entrepriseL’organisation suédoise à but non lucratif « Communicare » encourage l’esprit d’entreprise chez lesjeunes afin d’en faire des créateurs d’emplois au lieu de « preneurs d’emplois ». Les jeunes de 18 à25 ans apprennent à lancer, gérer et liquider une entreprise grâce à une combinaison de théorie et depratique.http://www.communicare.nu/• Il faut améliorer l’information, l’éducation et la formationLes jeunes critiquent en particulier le manque d’information sur les questionsrelatives au marché du travail. Ils sont également conscients du fait que l’accès aumarché du travail est largement – mais pas totalement – déterminé par le niveaud’éducation et de formation professionnelle. Une fois qu’ils ont décroché un emploi,les jeunes doivent continuellement améliorer leurs qualifications et leurscompétences afin de s’adapter à l’évolution des modèles de la vie professionnelle.Les jeunes ne croient pas que les systèmes d’éducation formelle les préparent auxdéfis du marché du travail. Ils perçoivent le fossé qui sépare le monde du travail(privé) et le secteur (public) de l’éducation et de la formation. Jeter des ponts entreces secteurs aiderait à résoudre les difficultés que posent la durée et le coût desétudes. Les jeunes sont intéressés par les informations que peuvent leur fournir lesorganisations économiques et sociales (syndicats, organisations d’employeurs, etc.),mais ils pensent qu’elles ont bien souvent peu à leur offrir et que leursrenseignements ne sont pas à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes. Ilssouhaiteraient voir les syndicats et les organisations d’employeurs devenir plusattractifs pour les jeunes.Les organisations non gouvernementales sont d’avis qu’il faut améliorer lescampagnes d’information et de sensibilisation à l’intention des jeunes dans lesdomaines de la formation, de l’orientation professionnelle et des droits sociaux, afinde mieux les préparer au marché du travail. Les informations sur des aspectsindirectement liés à la situation des jeunes sur le marché du travail – par exemple surles droits des jeunes travailleurs en cas de maladie ou de grossesse – doiventégalement devenir plus accessibles.
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44Formation continue sans perte financièreAu Luxembourg le “congé-éducation” permet aux travailleurs de moins de 30 ans de quitter pour unepériode donnée leur emploi afin de compléter leur formation. Ceci n’entraîne aucune perte ni pourl’employé ni pour son employeur, puisque l’État reverse à ce dernier une indemnité correspondante ausalaire de la personne concernée.http://www.snj.lu/s_conge_education.asp• Les jeunes ont besoin d’une protection sociale spécifiqueLes jeunes sont convaincus que davantage doit être fait dans le domaine de lalégislation sociale au niveau européen37. L’accès au marché du travail est devenuplus difficile et les exigences en termes de connaissances, d’expérienceprofessionnelle, de mobilité géographique et de flexibilité personnelle ontconsidérablement augmenté. Cependant, les droits sociaux – notamment lalégislation ayant trait aux besoins spécifiques des jeunes – ne sont pas restés en phaseavec la pression croissante émanant du marché du travail. Des discriminationsperdurent vis-à-vis des minorités ethniques, des femmes, des jeunes handicapés,etc.38Les jeunes sont donc favorables à une « Europe plus sociale ».De l’avis des jeunes, le principal objectif des gouvernements et de la Commissioneuropéenne doit être de parvenir au plein emploi dans l’UE39. Ils proposent dessolutions pour atteindre ce but: la réduction du temps de travail, ou l’utilisation de laréduction du temps de travail comme moyen d’aider certaines personnes à s’insérerdans le marché du travail, un revenu minimum et un soutien financier pour acheverses études, des programmes d’emplois publics améliorés et élargis, etc. La nécessitéd’un statut européen pour les stagiaires se fait également sentir.Les organisations non-gouvernementales s’inquiètent de la tendance qui voit glisserl’emploi des jeunes vers des emplois essentiellement précaires et dénués deprotection, comme les emplois d’étudiants, les emplois saisonniers, les formations,les contrats de courte durée ou à durée déterminée. Les jeunes sont assez souventexploités, perçoivent une faible rémunération et sont victimes d’accidents du travail.Dans toute l’Europe, ils sont sur-représentés dans des branches spécifiques (commela restauration rapide, les services de messageries, les prestataires de services, etc.)37Dans son Agenda pour la politique sociale (COM (2000) 379 du 28.6.2000), la Commission a présentéun large éventail de mesures, comme réaliser le potentiel de plein emploi de l’Europe en créant desemplois meilleurs et plus nombreux, agir en vue de la modernisation et de l’amélioration de laprotection sociale, la promotion de l’inclusion sociale, le renforcement de l’égalité entre les femmes etles hommes, la consolidation des droits fondamentaux et la lutte contre la discrimination, ainsi que desmesures consacrées à la préparation de l’élargissement et à la promotion de la coopérationinternationale et visant à faire du dialogue social un élément de contribution au relèvement desdifférents défis.38En juin 2000, le Conseil a adopté, sur la base de l’article 13 du Traité CE, une directive relative à lamise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race oud’origine ethnique. En novembre 2000, le Conseil a mis en place, sur la base du même article, un cadregénéral en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail (JO L 303 du 2.12.2000) etétabli un programme d’action communautaire de lutte contre la discrimination (2001-2006) (JO L 303du 2.12.2000). Le programme d’action soutient des activités de lutte contre la discrimination fondée surla race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.39Dans la stratégie adoptée par le Conseil européen de Lisbonne, il est explicitement indiqué que celle-cidoit « permettre à l’Union de rétablir les conditions propices au plein emploi ». L’objectif du pleinemploi est répété dans les lignes directrices pour l’emploi de 2001, dans lesquelles la Commission asuggéré des mesures devant permettre d’atteindre ce but.
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45ou dans de nouveaux types d’emplois (télétravail, travail à domicile). C’est dans cessecteurs que le traditionnel dialogue social entre partenaires sociaux est moinsdéveloppé et que, par conséquent, les conditions de travail sont moins réglementéespar contrat.Soyez conscients de vos droitsLa “Know your rights line” est une ligne téléphonique du congrès des syndicats britanniques (TradeUnion Congres, TUC) spécialement mise en place pour que les jeunes travailleurs aient accès auxinformations relatives à leurs droits dans le travail. Le TUC mène aussi des campagnes destinées àpromouvoir les droits dans le travail auprès des jeunes travailleurs.http://www.tuc.org.uk/tuc/rights_main.cfmBien souvent, les jeunes ne gagnent pas suffisamment pour être financièrementautonomes: ils doivent vivre chez leurs parents jusqu’à la trentaine environ etdépendent de leur soutien40. Par ailleurs, ils subissent très souvent stress et tension autravail. C’est particulièrement le cas des jeunes couples avec enfants et des famillesmonoparentales. En pratique, les jeunes ne connaissent pas leurs droits et neparticipent pas réellement aux conventions collectives. Le cadre réglementaire doitdonc être amélioré pour prendre en considération les besoins spécifiques des jeunes.Une protection est particulièrement nécessaire pour ceux qui sont en marge dumarché du travail. Sans cette protection, notamment pour les plus défavorisés, ils nepeuvent vivre leur jeunesse comme une période de transition entre l’enfance et l’âgeadulte et comme une phase d’expérimentation sociale permettant de développer sacréativité, sa personnalité, ses opinions, le sens de ses responsabilités, etc.3.2.Les propositions issues de la consultationEmploiAméliorer et renforcer les mesures au niveau national, régional ou local dans le cadrede la stratégie européenne pour l’emploi• Améliorer l’information et le conseil sur le marché du travail à l’attention desjeunes:–Développer des services d’information et de conseil axés sur les besoinsdes jeunes.–Impliquer les décideurs et employeurs présents au niveau local dans lesservices d’information et de conseil destinés aux jeunes.40Illustration significative : 20% des jeunes qui ont un emploi disent recevoir la plus grande partie deleurs ressources financières de leurs parents. Lorsqu’on demande aux jeunes pourquoi ils restent pluslongtemps qu’auparavant chez leurs parents, près de 70% avancent une raison matérielle : ils n’auraientpas les moyens de s’installer. Entre 1997 et 2001, l’importance des parents comme source de revenus aaugmenté, parfois de manière sensible, dans tous les pays de l’Union (sauf Irlande et Finlande). Ainsiplus d’un jeune sur 2 déclare recevoir la plus grande partie de ses ressources financières de ses parentsou de sa famille (+ 7 points par rapport à 1997). Source EB2001, Ibid.
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46–Développer des ressources informatives concrètes pour les jeunes sur lesoffres d’emploi, les conditions de travail, la protection sociale, etc. auniveau national, régional et local.–Diffuser ces informations là où les jeunes passent la plus grande partie deleur temps: dans les écoles, les universités, les agences pour l’emploi, lesclubs, les centres pour la jeunesse, etc.–Mettre en place des unités spécialisées dans l’information des jeunes ausein des services d’information existants, ainsi que des systèmesd’orientation axés sur les spécificités locales et des plans d’actionindividuels.–Inciter les syndicats à devenir plus attractifs aux yeux des jeunes.–Encourager les employeurs à contribuer à l’élaboration de plans decarrière.• Élargir la formation professionnelle et en améliorer la qualité:–Étendre l’apprentissage et les programmes de stages.–Transmettre un large éventail de compétences dans le cadre de laformation professionnelle.–Améliorer la formation en langues et en technologies de l’information.–Superviser les établissements de formation et évaluer les programmes quiy sont proposés aux jeunes.• Faciliter l’accès des jeunes à la formation professionnelle, notamment ceux quisouffrent d’un handicap ou d’exclusion sociale ou sont confrontés au risqued’exclusion sociale:–Offrir des formations gratuites.–Améliorer la formation des professionnels qui travaillent avec ces jeunes.• Faciliter la transition entre formation et emploi:–Offrir des possibilités d’étudier ou de se former en situation réelle, desemplois d’étudiants, des cours du soir ou des systèmes par alternanced’enseignement et de formation professionnelle.–Apporter un soutien aux associations générant des emplois.–Mettre en place des partenariats public/privé en vue d’améliorerl’intégration des jeunes dans le marché du travail.–Réduire l’inégalité hommes-femmes dans le choix de la profession ainsique les écarts de revenus entre différents types d’emploi.
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47–Permettre aux jeunes, pendant la période de transition de l’école autravail, de s’accommoder du « double statut » de stagiaire/étudiant/élèveet travailleur/salarié.–Introduire un système de bourse de fin d’études.–Améliorer la qualité des emplois offerts aux jeunes.• Faciliter l’accès des jeunes à la création d’entreprise:–Réduire/supprimer tout obstacle lié aux charges administratives oufiscales, toute règle fiscale ou financière, disposition d’ordre économiqueou social susceptible d’entraver l’emploi non salarié et la création depetites entreprises par des jeunes. Faciliter l’accès des jeunes auxressources financières et services de conseil.–Apporter un soutien financier et logistique aux jeunes entrepreneurs.–Alléger les charges de sécurité sociale pour les jeunes exerçant uneactivité non salariée.Au niveau européen• Parvenir au plein emploi des jeunes doit rester un objectif essentiel pour les Étatsmembres et la Commission européenne:–Renforcer l’aspect spécifiquement axé sur la jeunesse des politiquescommunautaires par une coordination renforcée entre les différentsniveaux de décision ainsi qu’entre les différents domaines d’action.–Inviter la société civile et les groupes cibles à participer régulièrement àdes consultations sur la stratégie européenne pour l’emploi.–Soutenir des projets innovants visant à réintégrer de jeunes chômeurs.–Fournir des informations sur les possibilités d’emploi ou de formation etsur les métiers et professions reconnus à travers l’Europe.–Améliorer le statut européen des jeunes stagiaires.–Mettre au point un site Internet d’information spécifiquement consacréaux besoins des jeunes.• Améliorer les systèmes de transfert et de reconnaissance des qualifications etcompétences professionnelles entre les États membres:–Améliorer et intégrer les systèmes de reconnaissance (par ex. ECTS,NARIC, Europass)41.41ECTS: système européen de transfert d’unités de cours capitalisables, NARIC: centres nationauxd’information sur la reconnaissance académique, Europass: passeport indiquant les connaissances etl’expérience acquises dans des contextes formels et non formels.
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48–Reconnaître et valoriser les qualifications et compétences acquises dansun autre État membre de l’UE ou dans le cadre du service volontaire oude programmes de formation non formelle.Inclusion socialeAméliorer et renforcer les mesures au niveau national, régional ou local dans le cadrede la stratégie d’inclusion sociale européenne• Donner aux jeunes l’accès aux ressources, aux droits et aux services:–logement décent et sain;–soins de santé appropriés;–autres services publics et privés, par ex. dans le domaine de la justice, dela culture, du sport et des loisirs;–accès à ces nouvelles ressources, ces nouveaux droits et services axés surles besoins particuliers des jeunes en difficulté sociale et économique;–possibilités de “seconde chance” pour les jeunes qui ont abandonné desprogrammes adaptés à leurs besoins (réhabilitation, formationprofessionnelle, etc.).• Mettre au point des approches préventives pour traiter les causes de l’exclusiondes jeunes à un stade très précoce:–Mettre l’accent sur les besoins individuels grâce à une approchedavantage centrée sur les individus.–Porter une attention particulière aux besoins des jeunes au niveau local etrégional en termes de centres de santé, d’orientation et de conseil,d’activités culturelles, de sports, de garderies, de logement, de transports,etc., notamment pour ceux qui souffrent d’exclusion sociale ou en sontmenacés (comme les jeunes parents célibataires).–Favoriser l’intégration sociale des minorités ethniques.–Améliorer la résolution des conflits avec l’aide des travailleurs sociaux.–Vérifier la mise en œuvre systématique des mesures portant sur lesconditions de travail, les droits sociaux et la protection sociale.• Réformer les systèmes de sécurité sociale et la législation sociale:–Garantir la solidarité entre les générations dans les systèmes de pensions.–Éliminer la discrimination des systèmes de protection sociale (par ex. vis-à-vis des femmes, des jeunes handicapés, des minorités ethniques).–Prendre en compte dans la législation sociale les besoins des jeunes, et enparticulier des jeunes défavorisés, dans des domaines tels que les contrats
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49de travail précaires, la flexibilité du temps de travail, l’égalité derémunération, les accidents du travail, l’accès aux modes de garde pourles jeunes familles.–Fournir aux jeunes des informations sur leurs droits et leur protectionsociale.Au niveau européen• Donner la priorité, dans les mesures d’intégration sociale, aux besoins des jeunesles plus vulnérables42;• Intensifier le travail en faveur de l’intégration sociale des jeunes, avec l’aide desprogrammes européens43;• Contribuer à l’intégration sociale des jeunes en recourant à une approche fondéesur des parcours et des tremplins dans les programmes et politiques de l’emploi àl’échelle européenne.4.TIRER LE MEILLEUR DE SA JEUNESSE4.1.Analyse des résultatsAu cours de la consultation, il est apparu évident qu’un large éventail de questionscomplexes affectaient le bien-être et l’autonomie des jeunes. L’environnement,l’immigration, les médias, les systèmes juridiques, la santé, la toxicomanie, lasexualité, le sport, la sécurité individuelle, etc. sont autant de thèmes qui, d’unemanière ou d’une autre, se rapportent à des aspects qui affectent la vie des jeunes etont une influence sur leur engagement dans la vie publique, leur éducation ou leurrecherche d’emploi. La santé des jeunes, par exemple, – ou les thèmes qui y sont liés,comme la drogue, la sexualité, la sécurité individuelle, l’alimentation, etc. – estdéterminante dans leur volonté et leur aptitude à fréquenter l’école ou suivre uneformation professionnelle. En outre, la façon dont le « monde des adultes » traite cesquestions a une incidence sur la perception qu’ont les jeunes de la société et deschances qu’elle leur offre. Une société qui, aux yeux des jeunes, n’est pas capable detraiter, par exemple, les problèmes d’environnement, ou dans laquelle les solutionsenvironnementales restent pure rhétorique, n’encourage pas la citoyenneté active.42En juin 2000, la Commission a présenté au Conseil et au Parlement une proposition de programmepluriannuel pour encourager la coopération entre les États membres dans le domaine de l’insertionsociale (COM (2000) 368 du 16.6.2000). Ce programme vise à développer une approche intégrée delutte contre l’exclusion sociale, reliant différentes politiques consacrées à l’emploi, la protection sociale,l’éducation et la formation, la santé et le logement. Aucun groupe cible spécifique n’est mentionné dansle programme. La décision finale concernant le programme dépendra de l’issue de la procédure decodécision entre le Conseil et le Parlement européen.43De nombreux programmes européens et lignes de financement, comme JEUNESSE, LEONARDO,SOCRATES, la lutte contre la discrimination, etc., sont centrés sur les jeunes issus de milieuxdéfavorisés. Le Fonds social européen soutient à l’échelle nationale des initiatives destinées à “soutenirl’intégration professionnelle des jeunes.”
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50• Le bien-être se fonde sur la justice et l’absence de discriminationLes jeunes ont une notion très ouverte du bien-être. Ils pensent que leur évolutionpersonnelle et leur autonomie dépendent d’un environnement social propicedépourvu de discrimination, équitable et qui préserve la diversité. Un rapport directest fait entre, d’une part, le bien-être des jeunes dans leur individualité, et, d’autrepart, le combat de la société contre toute forme d’injustice entre les générations ettoute forme d’exclusion et de discrimination injustifiées d’un groupe social, et lecombat pour davantage de justice et une répartition équitable des moyens et despossibilités à l’échelle mondiale.Les systèmes de protection sociale et les services de santé devraient en principe êtreaccessibles à tous de façon égale et sans discrimination. Cela signifie que la situationspécifique des personnes défavorisées doit être pleinement prise en compte. Lesjeunes atteints de handicaps physiques et mentaux souffrent encore de situationssociales et économiques précaires. Ceux qui se déplacent en fauteuil roulant ont desdifficultés à accéder à des événements culturels. D’autres jeunes handicapés n’ontpas accès à Internet; ils souffrent d’une infrastructure insuffisante pour l’exercicephysique et le sport, et, bien souvent, l’acceptation sociale et le soutien aux groupesde «self-advocacy» qui mettent en oeuvre une prise en charge autonome sontlimités.“L’euro, tout simplement”Ce projet a pour but d’évaluer la situation actuelle et la formation à l’utilisation de l’euro despersonnes atteintes de handicaps intellectuels dans les 15 États membres de l’Union européenne et depromouvoir l’information sur l’euro à l’intention de ces personnes, de leurs familles et desprofessionnels de ce secteur.Le projet a donné naissance à un guide, un site Internet facile à lire (qui recourt à l’utilisation desymboles), ainsi qu’à une vidéo éducative sur l’euro.http://www.fvo.nl/html/euro/irish/project.htmOn constate actuellement en Europe – ce que confirment la consultation en général etles chercheurs en particulier – l’émergence de nouvelles inégalités sociales et denouveaux fossés culturels entre différentes catégories de jeunes. La réalitéd’aujourd’hui se caractérise, d’une part, par une uniformité croissante des styles devie des jeunes (musique, vêtements, etc.) et, d’autre part, par une polarisationcroissante des possibilités, qui vient s’ajouter aux tensions qui existent déjà entregénérations, sexes, groupes ethniques et régions à prospérité économique différente.Dans les sociétés européennes les plus pauvres notamment, les processus demodernisation sont sélectifs et ne profitent souvent qu’à une petite partie des jeunes.• L’autonomie requiert des revenus, une protection sociale et un logementLes jeunes considèrent le manque de ressources financières comme le principalobstacle à l’intégration sociale, au bien-être et à l’autonomie, et plaident en faveurd’une réforme globale des systèmes publics d’aide et de sécurité sociale quigarantisse à tous les jeunes, quel que soit leur statut social ou leur situation sur lemarché du travail (y compris ceux qui ne fréquentent pas l’école ou sont auchômage), une protection adéquate et égale. Ces services doivent être facilementaccessibles, même dans les zones faiblement peuplées. Il conviendrait que les jeunessoient mieux informés, et informés plus tôt, de leur situation au regard de laprotection sociale.
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51Les logements abordables qui permettraient aux jeunes de quitter le domicile familialet de vivre de façon indépendante ou de fonder leur propre foyer font cruellementdéfaut. Ce besoin a été mis en évidence et doit être traité si l’on veut combler lesdifférences qui existent en matière de couverture sociale des jeunes, et notamment lesproblèmes de ceux qui n’ont aucun statut social. Des allocations et/ou un revenuminimum indépendants du statut social et de la situation au regard de l’emploi sontconsidérés par les jeunes comme des étapes importantes pour leur permettred’acquérir progressivement leur indépendance.“L’Étage” – aide aux jeunes en difficultésL’objectif premier de “L’Étage” est de s’occuper de jeunes en grande difficulté, de leur permettre dese développer et de respecter leur dignité. Les jeunes peuvent y recevoir deux repas par jour pour unesomme symbolique. Le centre les aide à trouver un logement ou un abri, et peut aussi servir dedomiciliation pour les documents officiels (comme les CV) et pour l’obtention des prestationsd’assurance maladie.Association Espérance, 19, quai des Bateliers, F - 67000 STRASBOURG, tél. ++33 388 3570768• L’amélioration de la santé mentale et physique et la prévention des droguesLa principale conclusion des consultations est qu’il existe une forte demanded’information et d’éducation pour tous relatives à la prévention dans le domaine de lasanté, dans le cadre du programme scolaire et dans le contexte de l’aide aux jeunes.Les structures d’aide ont un rôle important à jouer dans le soutien au développementpersonnel des jeunes. Les programmes d’éducation par des pairs et la participationactive de jeunes à d’autres programmes sont également des outils précieux. Le travailde prévention devrait s’attacher à promouvoir une meilleure prise de conscience parles jeunes de leurs responsabilités vis-à-vis de leur propre corps, par exemple en cequi concerne les habitudes alimentaires.“MAHIS – La chance est en vous”Mahis est un programme finlandais de coopération qui aide les jeunes à gérer leur propre vie et leurapporte le soutien d’adultes et une socialisation positive par un groupe de pairs. Le but estd’accroître la confiance en soi et la confiance dans l’avenir. Mahis offre des solutions de substitutionaux drogues et des modèles de comportement pour faire face à la pression sociale.http://www.nuortenakatemia.fi/Les jeunes tiennent à être mieux informés sur toutes les questions liées à la santé, àl’évolution individuelle, aux problèmes de consommation et d’environnement. Cesinformations devraient être fournies par les écoles44, les structures d’aide aux jeunes,les services de conseil et les médias. L’accès aux services de santé devrait être libreet se faire sans discrimination. La création de structures de soins de santé consacréesaux jeunes est considérée comme un préalable nécessaire.Les politiques de santé publique devraient davantage mettre l’accent sur lesproblèmes de santé touchant particulièrement les jeunes. Davantage d’étudesscientifiques, de statistiques et de reportages des médias sur la situation des jeunes enmatière de santé sont nécessaires si l’on veut effectuer de réels progrès.44Dans le domaine de la promotion de la santé pour les jeunes, la Commission européenne, l’Organisationmondiale de la Santé et le Conseil de l’Europe, collaborent dans le cadre du « European Network ofHealth Promoting Schools » (ENHPS). Ce réseau est un exemple concret d’une activité de promotionde la santé qui a été menée avec succès grâce aux efforts conjoints déployés par ces trois organisationsdans la poursuite de leurs objectifs de promotion de la santé scolaire.
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52La consommation de tabac et d’alcool, ainsi que l’abus de substancesmédicamenteuses licites sont considérés comme des problèmes essentiels. Lesquantités de nicotine, d’alcool, de sucres et de graisses consommées par les jeunessont en constante augmentation. Les taux élevés de suicide des jeunes en Europerévèlent un mal-être persistant.Selon les jeunes, la toxicomanie devrait être reconnue comme une maladie et non undélit, et être traitée en conséquence. Ils soulignent la nécessité de programmes deprévention plus étendus et plus efficaces, notamment grâce à des services deprévention et de conseil par des groupes de pairs et de véritables structures detraitement et de rééducation. L’information par les parents est considérée commefaisant partie intégrante de ces efforts. Cependant, les avis divergent concernantl’orientation précise à adopter en matière de politique de lutte contre la toxicomanie.Dans certains pays, une majorité de jeunes sont favorables à une attitude plus strictepar rapport aux drogues, y compris le tabac et l’alcool. Dans d’autres, les jeunesplaident pour la dépénalisation de la consommation, de la production et de la ventedu cannabis et de ses dérivés pour des raisons médicales et pratiques, tout enexigeant généralement en parallèle le maintien ou le renforcement de l’interdictiondes drogues dures.En ce qui concerne la santé mentale, davantage d’efforts de prévention (notammentdes services de conseil) et de structures de soins spécifiquement axés sur les jeunes,sont réclamés. Il serait également souhaitable que des statistiques plus complètessoient réalisées sur la situation des jeunes souffrant de maladies mentales.“Penumbra” – aide aux jeunes atteints d’un handicap mentalPenumbra est une association bénévole écossaise qui intervient depuis 15 ans dans le domaine de lasanté mentale. Son but est d’encourager de jeunes handicapés à développer leurs capacités et leurconfiance en soi, d’aborder les sujets difficiles rencontrés dans leur vie et de les amener à reconnaîtreque la force vient de l’intérieur. Avec les années, des services ponctuels ainsi qu’un large éventail degroupes de soutien (troubles de l’alimentation, toxicomanie et abus d’alcool) ont été mis sur pied.http://www.penumbra.org.uk/youngpeople/youngpeoplecontent.html• Une plus grande ouverture sur la sexualitéLes jeunes considèrent la sexualité comme un aspect important de leur bien-être et deleur autonomie personnelle. Ils ressentent la nécessité d’être mieux informés sur lasexualité, notamment l’éducation sexuelle, la contraception, les maladiessexuellement transmissibles, etc. Ces informations devraient être fournies à l’école eten dehors de l’école, dans les structures d’éducation non formelle telles que lesorganisations de jeunes, les sports et loisirs, etc.La résolution nordique sur la santé et les droits sexuels des adolescentsLa « résolution nordique » a été mise au point par les associations de planning familial de cinq paysnordiques, sur la base du programme d’action de la Conférence internationale des Nations-Unies surla population et le développement, adoptée au Caire en 1994. C’est un outil important pour défendrel’idée que procurer aux jeunes des informations précises ne va pas les encourager à avoir desrelations sexuelles, mais, s’ils en ont, à se protéger.http://mirror.ippf.org/cairo/issues/9906/nordic.htmLes jeunes plaident en faveur d’un accès égal pour tous, indépendamment de leursorigines culturelles, à l’information et au conseil, ainsi qu’à la contraception et àl’éducation sexuelle. Ils demandent également la légalisation de l’avortement. En
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53effet, la grossesse chez les adolescentes est désignée comme un problème spécifiquequi doit être traité.Toutes les formes d’exploitation sexuelle, comme le tourisme sexuel ou lapédophilie, sont rejetées avec force et sans équivoque. L’intolérance par rapport àcertaines orientations sexuelles est largement critiquée et rejetée. Les jeunes sontfavorables à davantage de mesures positives destinées à sensibiliser à la diversitésexuelle.L’éducation sexuelle par d’autres jeunes (« éducation par des pairs ») peut contribuerà surmonter des situations familiales difficiles ou à atteindre des personnes quiéprouvent des difficultés à parler de sexualité. Des méthodes d’éducation spécifiquesdoivent être envisagées pour les jeunes filles issues de minorités ethniques et/ou demilieux défavorisés, puisque, pour certaines d’entre elles, la maternité reste encore leseul moyen de s’intégrer dans la société.• Les questions relatives à la famille et à l’égalité hommes-femmes méritent plusd’attentionSelon les jeunes, bien peu de progrès ont été réalisés ces dernières décennies en cequi concerne l’égalité hommes-femmes. La nécessité d’une relation plus équitableentre les femmes et les hommes dans la société se fait sentir, de même que celled’une sensibilisation accrue aux stéréotypes spécifiques hommes-femmes et à ladéfinition des rôles. Les jeunes sont d’avis qu’il faut reconsidérer le partagetraditionnel des tâches, notamment dans les zones où le chômage est élevé et lesservices publics de garde d’enfants peu nombreux.Mobilisation des jeunes femmes pour l’égalité en EuropeEn septembre 1999, le Lobby européen des femmes (LEF) a lancé un projet intitulé “MobilisingYoung Women for Equality in Europe”. Son but est de soutenir l’intégration des problèmes des jeunesfemmes dans l’élaboration des politiques européennes et nationales en amenant davantage de jeunesfemmes à participer à des actions organisées et à des prises de décision.http://www.womenlobby.orgLa conciliation vie de famille et vie au travail est considérée comme étant l’un desprincipaux défis de l’avenir – par exemple l’introduction du congé parental etl’amélioration des services de garde d’enfants. Dans ce contexte, il convient de prêterattention aux besoins spécifiques des jeunes filles et des jeunes femmes, notammenten ce qui concerne leur santé et leur sécurité. La violence à l’encontre des femmesreste fréquente, il faut donc agir. Dans certaines situations tendues, les jeunesfemmes sont plus susceptibles que les garçons ou les jeunes hommes de souffrir demaladies spécifiques telles que la boulimie ou l’anorexie. De nombreux jeunesdemandent un soutien matériel et moral plus fort des familles, y compris pour lescouples non mariés avec enfants.• Exprimer sa propre cultureLes jeunes soulignent le rôle important que jouent toutes les formes d’activitésculturelles dans leur bien-être et leur développement personnel. Ils suggèrent que deschangements soient apportés aux programmes scolaires, à l’éducation non formelle età la politique culturelle des autorités publiques. Ils considèrent l’éducation culturellependant la jeunesse comme un moyen puissant de développer le type de compétencessociales qui sont nécessaires pour que progresse la société de la connaissance.
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54Club 15-29 – activités artistiques pour jeunes défavorisésEn Grèce, le “Club 15-29” s’adresse à des jeunes, garçons et filles qui ne font partie d’aucun typed’organisation. Ce “Club” couvre toutes sortes de programmes de loisirs. L’un des objectifs est detoucher des jeunes de régions reculées ou des personnes atteintes d’un handicap afin d’éliminer lesinégalités culturelles et éducatives et de mener des projets qui font participer des jeunes sourds etaveugles à des activités artistiques comme le théâtre.Cependant, les jeunes considèrent qu’une surcharge d’informations et le caractèrecommercial de celles-ci peuvent mettre en danger leur identité culturelle. Ils sevoient comme étant la cible de puissances commerciales qui tentent d’influencerleurs comportements de consommateurs. Cela peut conduire à des situations danslesquelles les jeunes sont prématurément tentés d’aller gagner leur vie pour rester enphase avec les modèles stéréotypés du marché.En même temps que les frontières entre cultures des jeunes et cultures des adultesdeviennent plus floues, de nouvelles formes culturelles, mouvantes et parfoiscomposites, émergent. Dans ces nouveaux modèles culturels, il semblerait que lecritère de l’âge tende à s’estomper. Permettre aux jeunes de façonner et d’exprimerleurs propres cultures reste une tâche importante.• Les jeunes veulent vivre dans une plus grande sécurité et en savoir plus surl’environnementLes jeunes considèrent la sécurité dans les zones urbaines et la prévention desaccidents de la route comme des sujets importants, de même que le problèmeparticulier de la sécurité au travail. Des normes de sécurité plus élevées et demeilleurs mécanismes de régulation sont donc requis.Les questions environnementales suscitent un grand intérêt chez les jeunes et ont uneincidence majeure sur leurs conditions de vie et leur bien-être. Nombre d’entre euxsont conscients de l’importance d’un environnement de qualité et souhaiteraient ensavoir davantage sur ce sujet et sur la mise en œuvre du développement durable. Ceciva dans le sens des objectifs du sixième programme d’action pourl’environnement45, qui vise à promouvoir l’éducation environnementale et exploredes moyens d’améliorer la sensibilisation à l’environnement Ces moyenscomprennent notamment l’intégration des questions environnementales dans lesprogrammes scolaires et l’élaboration de programmes éducatifs destinés à conseillerles gens dans l’adoption de modes de vie plus écologiques.4.2.Les propositions issues de la consultationAu niveau national, régional ou local• Conditions matérielles de bien-être:–intensification des efforts d’amélioration de la situation en matière delogement;45COM(2001) 31 final du 24.01.2001
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55–une infrastructure socioculturelle adéquate pour tous les jeunes, ycompris ceux qui sont issus de milieux à faibles revenus et ceux quivivent en zones rurales.• Dans le domaine de la santé et de la lutte contre la toxicomanie:–accès non discriminatoire aux services de santé;–amélioration générale des structures de soins de santé;–promotion de l’éducation à la santé (y compris questions deconsommation);–soutien renforcé aux programmes d’information et de prévention;–amélioration de la communication et de la sensibilisation dans lesmédias;–information et conseil par des groupes de pairs;–information parentale;–amélioration de la prise en charge de la toxicomanie, de préférence dansdes centres spécialisés;–soutien accru à la recherche dans le domaine de la santé et aux travauxstatistiques.• Autres sujets (santé mentale, sexualité, famille, égalité hommes-femmes, sécuritéindividuelle):–amélioration de la couverture médicale dans le domaine des maladiespsychologiques et psychosomatiques;–amélioration du conseil et conseil plus précoce; création de structuresspécialisées dans le traitement des maladies mentales;–création de programmes de réintégration mieux adaptés pour les jeunessouffrant de maladies mentales;–amélioration de l’accès à l’information et au conseil dans le domaine dela sexualité;–soutien accru aux programmes de contraception et de planning familial;–amélioration et extension des structures de prise en charge des victimesd’exploitation et de violence sexuelles;–amélioration du soutien matériel et organisationnel pour les familles,notamment en ce qui concerne des structures de garde d’enfantsabordables;–accès libre et égal pour toutes les femmes aux consultations degynécologie et de planning familial;
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56–élaboration et application de critères plus stricts en matière de sécurité autravail;–centres de formation spéciaux pour jeunes conducteurs;–services de transports publics attractifs, même à des heures inhabituelles.–amélioration de la sensibilisation aux questions d’environnement etsoutien à l’éducation environnementale dans l’éducation et la formationformelles et non formelles.Au niveau européenL’Union européenne est invitée à se concentrer davantage sur deux pôles d’actionprincipaux: instaurer certaines normes et adapter plus étroitement les politiques etprogrammes aux besoins des jeunes.• En partant du principe que l’Union européenne est à même de fixer certainesnormes, quatre groupes de normes ont été suggérés:–des normes concernant une couverture de sécurité sociale adéquate pourtous les jeunes, sans discriminations et sur le principe d’un traitementplus équitable entre générations;–des normes concernant les soins de santé pour tous les jeunes, sansdiscriminations, mettant l’accent sur la prévention, et suffisammentflexibles pour prendre pleinement en compte les besoins particuliers decertaines catégories de jeunes;–des normes pour une politique européenne concernant l’abus de certainessubstances, qui tienne compte des réalités d’aujourd’hui, couvre toutl’éventail des substances licites et illicites et traite la toxicomanie commeune maladie et non un délit;–des normes européennes concernant les structures de garde d’enfants et lecongé parental comme moyens de promouvoir une politique d’égalitéhommes-femmes et de soutien à la famille.• L ‘Union européenne est invitée à mieux prendre en compte les intérêts des jeunesdans la conception et l’exécution des politiques et programmes d’actioneuropéens:–Davantage d’initiatives européennes sont requises dans le domaine del’information à destination de la jeunesse, en particulier dans lesdomaines qui contribuent à faire des jeunes des citoyens autonomes.–La politique européenne devrait s’attacher à sauvegarder la pluralité descultures et modes de vie en Europe.–Il serait souhaitable que les programmes LEONARDO, SOCRATES etJEUNESSE soient plus accessibles aux jeunes handicapés et aux jeunesdéfavorisés, et que les produits culturels destinés aux personnes souffrant
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57de troubles de la vue ou de l’audition bénéficient d’un soutien plusimportant.–Des données spécifiques hommes-femmes sur les maladies dans l’UEseraient utiles.5.UNE EUROPE FONDEE SUR DES VALEURS5.1.Analyse des résultatsPour les 15-25 ans, l’Europe revêt plusieurs visages : Tour de Babel, bureaucratie, et"grande machine à sous", mais aussi espace d’échanges et de rencontres etchampionne des valeurs démocratiques.• L’Europe dans le mondePris individuellement ou collectivement, les jeunes refusent une Europe qui selimiterait à une grande zone économique de libre-échange, concurrente del’Amérique du Nord ou du Sud-Est asiatique. Le but de l’aventure communautairen’est pas de créer une “forteresse Europe” campée sur des positions et réflexes héritésdu passé : la domination de l’Europe sur les autres continents, à certaines époques del’histoire, ne doit pas servir de prétexte à continuer sur cette voie. L’Europe doit, aucontraire, faire preuve d’ouverture sur le reste du monde et se positionner commecarrefour culturel, espace de tolérance et d’échanges.En outre, il est clair que, pour les jeunes, l’Europe signifie bien plus que l’Unioneuropéenne. Ils soutiennent l’élargissement même s’ils ont parfaitement conscienceque l’accession des pays candidats, la transition de ces régimes ex-communistes versdes régimes démocratiques, et d’économies très planifiées à des économies demarché, rendront parfois précaire la situation des jeunes ressortissants.• Une Europe, avocate de valeursLes jeunes et leurs associations restent attachés à l’idéal européen fondé sur lesvaleurs de paix, de prospérité et de démocratie. Il est évident pour tous quel’affirmation forte d’un espace de libertés et de droits est bien plus nécessaireaujourd’hui que celle d’une Europe économique. L’idée d’unité dans la diversité ne leslaisse pas non plus indifférents.La question de la lutte contre les discriminations est ressortie très clairement de tousles débats. Les valeurs de solidarité, d’égalité, de multiculturalisme ont étéunanimement endossées. Elles sont au coeur de l’intégration européenne mais ausside la coopération avec le reste du monde. Ainsi, l’ensemble des participants auxconsultations a souhaité la mise en place d’une politique européenne commune pourprotéger les droits fondamentaux universels.Les jeunes demandent d’appliquer scrupuleusement la clause de non-discriminationcontenue dans le traité d’Amsterdam (art.13), qui habilite les institutions européennesà prendre des mesures pour combattre la discrimination fondée sur le sexe, la race oul’origine ethnique, la religion ou les convictions, le handicap, l’âge ou l’orientationsexuelle. Cet article a trouvé une première formalisation dans le plan d’action contre
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58la discrimination qui a comme objectif-clé le changement des pratiques et attitudespar la mobilisation des acteurs concernés. Ces efforts doivent être poursuivis.Les jeunes redoutent également certains effets de la mondialisation qui pourraient setraduire par l’apparition ou le renforcement d’inégalités entre populations et régionsdu monde. Ils se sont montrés extrêmement préoccupés par les trafics d’êtreshumains, conséquences à l’échelle internationale des phénomènes de paupérisation.Création au Portugal d’un fonds de solidarité “Carte Jeunes pour le Timor” ou comment donner àun outil initialement de consommation une véritable fonction de solidarité. Il existe deux types deCarte Jeunes : la “classique” vendue 6 € et la “MegaCartão Jovem” vendue, elle, 12 €. Depuis le 1erjuin 1999, pour chaque carte “classique” achetée, 0.50 € est attribué à des projets menés au Timororiental ; pour chaque “Méga Carte”, le montant versé est de 1 €.http://www.timorlorosac.fdti.pt/campanhas/cartaojovem.htm• La lutte contre le racisme et la xénophobieElle revêt deux aspects : la prévention et une attitude ferme (« tolérance zéro ») faceà tout comportement extrémiste.De façon générale, les jeunes sont ouverts aux autres, sensibles au problème duracisme et prêts à s’investir dans ce combat. Mais ils se sentent égalementparticulièrement vulnérables face aux tentatives de manipulation.Ainsi l’action politique devrait se développer dans le respect des principes suivants :–L’éducation, l’emploi et l’intégration sociale sont des préalables pour prévenirle racisme et la xénophobie.–La participation des jeunes, particulièrement des minorités et des projets debase (« grassroots ») ainsi que l’éducation et l’apprentissage non formels sont,en la matière, des outils privilégiés.–L’information des jeunes par les jeunes est particulièrement dans ce domaine lameilleure façon de sensibiliser la jeunesse.–Le soutien de réseaux à tous les niveaux et le développement de nouveauxcanaux de communication entre ces réseaux constitue un instrument appropriépour de futures actions.Tous différents / tous égauxCampagne de lutte contre le racisme et l’intolérance organisée par le Conseil de l’Europe en 1996.Elle a fourni d’excellentes ressources et motivations pour le travail d’éducation par les pairs dans ledomaine de la lutte contre les exclusions. Malgré sa courte durée, cette campagne a produit unmatériel pédagogique de valeur toujours exploité dans les organisations de jeunesse en Europe.http://www.ecri.coe.int/The European Peer Training Organisation (EPTO)C’est un réseau européen de jeunes formateurs à la lutte contre le racisme et la xénophobie. Il a pourambition de donner aux jeunes et notamment aux leaders des mouvements de jeunesse des outils deformation leur permettant d’animer des ateliers sur le respect de la diversité multiculturelle. Ceréseau est présent dans 10 pays européens.http://www.ceji.org/new/epto/frameset2.html• Une Europe, à laquelle les jeunes veulent participer
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59Les jeunes et leurs représentants revendiquent une Europe à l’écoute de leurspréoccupations, sans exclusions ni stigmatisation. Ils conçoivent l’Europe comme unvaste espace élargi sans frontières qui doit faciliter les études, les voyages, le travailet la vie quotidienne. Enfin, ils veulent voir en elle un lieu idéal pour édicter des loisde protection de l’environnement, de défense du patrimoine, de lutte contre toutes lesformes d’extrémismes, de renforcement des droits sociaux, de l’égalité des chances,etc.L’Europe reste un espace en construction, fait à la fois de grandes avancées politiquesmais aussi de multiples petites touches que sont les actions de terrain. Certains jeunesont déploré des lacunes, avec un sentiment d’incompréhension et de complexité ;d’autres ont manifesté des espoirs. Mais tous ont réclamé une participation à laconstruction de l’Europe par la prise de parole publique sur des thèmes qui lesintéressent et/ou les touchent, non seulement en tant que jeunes, mais aussi en tantque citoyens. Toutefois une simple écoute ne les satisferait pas.Les associations qui sont, par nature, amenées à entrer plus souvent en contact avecles institutions communautaires (demande de subsides, inscription de projets dansdes programmes, etc.) déplorent la complexité des structures existantes. Sur le planplus global d’un soutien technique dans le secteur étendu de la politique européennede la jeunesse, le Forum européen de la jeunesse propose la création d’une agence.InfoMobil - Informations pratiques sur les pays européensInfoMobil est un service web du réseau d’information jeunesse ERYICA. Les domaines couverts sont :les études, l’emploi, la formation, l’hébergement, les activités culturelles et sportives, les loisirs, lasanté, les services d’information jeunesse, les services sociaux, les moyens de transport, …dans plusde 20 pays.http://www.eryica.org/infomobil/Cette distance entre les jeunes générations et l’Europe conduit les chercheurs à mettreen garde contre certaines idées répandues selon lesquelles les jeunes d’aujourd’huiseraient les «premiers vrais européens ». Nombreux sont les jeunes qui restentencore profondément enracinés dans des contextes locaux et dans des perspectivesnationales. Un long et patient travail de renforcement de la conscience et de lacitoyenneté européennes doit encore être accompli.Mettre l’Europe en pratique avec “Eurégio Meuse-Rhin” et le réseau EFI -Association Eurégionalepour les loisirs et l’information de la jeunesse-.L’Eurégio est une région polyglotte et multiculturelle, composée de trois pays - Belgique, Allemagne,Pays-Bas- et s’articule autour des villes de Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle. Son slogan est “laparticipation de tous, comme condition à la construction de l’Europe”. Dans cette optique, les jeunesdoivent pouvoir bénéficier de l’opportunité, pendant leur temps libre, ensemble et avec d’autres, au-delà des frontières, de découvrir leur entourage. Ainsi EFI organise non seulement des séminaires etautres activités de réflexion pour les enfants, les jeunes et toute personne travaillant dans le domainesocio-éducatif, mais aussi des ateliers et autres activités de création destinées à encourager laparticipation des jeunes.http://www.efi-aachen.de/f/frames_f.htmEnfin conscients que les décisions se prennent de plus en plus au niveau européen,les jeunes veulent se mobiliser pour l’Europe. Ils souhaitent une nouvelle initiativeeuropéenne en faveur de la jeunesse, une meilleure coordination des politiquesnationales de jeunesse, une prise en compte de la dimension jeunesse dans lesdiverses politiques qui les concernent, sans être vus systématiquement comme un
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60problème mais plutôt comme un élément de solution aux problèmes que cespolitiques veulent résoudre.• La mobilité, l’atout premier de la construction européenneDeux constats se sont imposés :–le premier, positif et encourageant, selon lequel la mobilité est de plus en plusrépandue. Sa valeur ajoutée est désormais largement reconnue. Qu’elle soitdéfinie entre plusieurs pays ou entre le monde rural et le monde urbain, qu’elles’adresse aux millions d’étudiants européens ou aux jeunes en formation,qu’elle concerne les jeunes souffrant de handicaps, ou issus des minorités ou demilieux défavorisés, la mobilité apporte ouverture sur le monde etenrichissement des expériences.–le second constat tempère cette satisfaction. Des entraves subsistent dues aumanque d’information à tous les niveaux, à des barrières mentales(stéréotypes), ou à des pratiques (visas), à l’absence d’équivalence des diplômeset de reconnaissance des expériences acquises, mais aussi à une connaissanceinsuffisante des langues étrangères. La mobilité reste donc une expérienceréservée à une minorité de jeunes.Or il s’agit de passer de l’exception à la règle générale : la mobilité doit faire partieintégrante de l’apprentissage et ce, dès le plus jeune âge. Les programmes doiventainsi être accessibles à tous les jeunes quelle que soit leur origine socio-économiqueet géographique.Pour cela, de nouveaux financements, une plus forte implication des partenaires etl’établissement de critères de qualité sont nécessaires. Si les programmescommunautaires ont permis d’accumuler de l’expérience et de montrer la voie, ils nepourront néanmoins continuer, en raison de dotation limitée en ressources, às’acquitter seuls de leur rôle d’encouragement à la mobilité. Une meilleurecoordination des différents niveaux de décision est indispensable.• Le volontariat, une réponse aux attentes des jeunesLes jeunes voient dans le volontariat, défini comme toute sorte de travail bénévole,un moyen d’acquérir des compétences et une expérience qui pourront être valoriséesdans le monde professionnel. Toutefois le volontariat ne se substitue pas, dans leuresprit, à un emploi rémunéré.Il répond également à l’évolution de la société qui, tout en offrant par ce biais unespace de socialisation aux jeunes, bénéficie de ces activités non marchandes dont lebesoin s’est accru durant les dernières années. D’ailleurs, l’objectif de 30% quidéterminerait le nombre de jeunes participant à des activités de volontariat a souventété cité. Dans certains pays, la disparition du service militaire obligatoire a favoriséle développement de ces nouvelles formes d’engagement.Enfin, le volontariat est à la fois un mode de participation sociale et une expérienceéducative. Il est facteur d’intégration sociale et permet de lutter de façon trèsconcrète contre les préjugés. Il est potentiellement universel et doit rester ouvert à
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61tous. C’est donc une des réponses exemplaires aux souhaits exprimés lors de laconsultation en vue de ce Livre blanc.Les activités de volontariat sont réalisées aux niveaux local, national ou européen.Dans ce dernier cas, le volontariat contribue sans équivoque à la construction d’uneidentité européenne et devrait être un outil efficace pour rapprocher les peuples lorsde l’adhésion de nouveaux Etats Membres.Les travaux réalisés dans ce domaine au sein du Conseil de l’Europe46, à l’échelonnational avec le développement des services civils, au Conseil des Ministres del’Union avec les réflexions en cours sur le sujet, au sein du programme JEUNESSEde l’Union européenne, ou aux Nations Unies47, militent tous pour le développementdu volontariat.Service volontaire social ou écologiqueEn Allemagne, une loi fédérale concernant le service volontaire social (Freiwilliges Soziale Jahr-FSJ)permet à des jeunes (16-27 ans) d’effectuer des activités à temps complet dans le cadre d’un projetsocial, médical ou éducatif pour une période de 6 à 12 mois. En 1993, la loi a été modifiée pour yintégrer le service volontaire écologique (Freiwilliges Ökologisches Jahr -FOJ). La loi garantit auxjeunes volontaires le maintien du versement des prestations pendant leur période de service (commeles allocations familiales et les points de bonus pour l’obtention des places en université) et lepaiement des cotisations de sécurité sociale par l’organisation d’accueil. La loi met particulièrementl’accent sur la valeur éducative de ce service en ce qu’elle fixe des normes de soutien minimales pourle volontaire.http://www.ijgd.de5.2.Les propositions issues de la consultationRelations avec le reste du mondeAu niveau européenLes éléments suivants ressortent de la consultation, notamment celle des jeunes :• Pour que toutes les populations bénéficient des mêmes opportunités de bien-êtreet de développement :–Alléger la dette du tiers monde (avec pour condition le respect des droitsde l’homme et des valeurs démocratiques).–Mettre en oeuvre la demande de l’ONU de consacrer 0,6% du produitintérieur brut à l’aide publique afin de favoriser le développement despays pauvres.–Adopter des mesures apportant une aide efficace aux populations du Sud.• Soutenir des politiques en faveur des jeunes dans les pays en développement etinsérer une dimension “jeunesse” dans les programmes de coopération.• Créer un institut de prévention des conflits en Europe ou à proximité immédiatede l’Europe.46cf. « La Résolution européenne relative au jeune volontaire actif dans la politique de la jeunesse ».47cf. 2001 – Année du volontariat.
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62• Instaurer des programmes de prévention des conflits en Europe et dans le reste dumonde, en tenant compte de la contribution à la paix apportée par les contacts etéchanges entre jeunes. La politique de la jeunesse et notamment les programmesd’échanges ont des retombées concrètes sur la scène internationale.Les mouvements migratoiresAu niveau européen• Mettre en place des programmes d’aide aux pays d’émigration. Concrètement, leurapporter une aide économique préalable et offrir des opportunités d’emploi surplace.• Accorder une attention particulière aux réfugiés et demandeurs d’asile, une foissur le territoire européen, et promouvoir des initiatives adaptées à leur situation.• Rendre les programmes communautaires accessibles aux jeunes issus des paystiers (échanges d’information, levée des obstacles linguistiques et administratifsnotamment).Défense des valeurs fondamentales et respect des droits humainsAu niveau national, régional ou local• En faveur des personnes homosexuelles, faire progresser les législationsnationales, incluant un droit au mariage et à l’adoption similaire à celui accordéaux couples hétérosexuels.• Ouvrir l’école sur ces questions de société et d’évolution des comportements.Elaborer de cours d’éducation sexuelle qui incluent l’ensemble des pratiques.• Promouvoir une “éducation au monde”, un enseignement complet et obligatoiresur les droits de l’Homme.• Concevoir des formations spécifiques pour les enseignants, fonctionnaires etpersonnels de police.Au niveau européen• Incorporer dans les traités les droits fondamentaux des citoyens européens en yintégrant la Charte signée à Nice en décembre 2000 qui reprend et complète laconvention des droits de l’Homme, dont l’Union européenne devrait par ailleurs,et conformément au souhait des jeunes, être signataire. Ces droits fondamentauxdoivent aussi s’appliquer aux migrants et aux réfugiés.• Créer un poste de médiateur européen qui veillerait au respect des lois anti-discrimination.
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63La lutte contre le racisme et la xénophobieAu niveau national, régional ou local• Faire de ce thème une priorité dans les actions nationales en faveur des jeunes.• Encourager et soutenir le travail de proximité, par des projets locaux favorisant lasolidarité et la responsabilité. Dans cette logique, le travail des organisations dejeunesse doit être reconnu et valorisé.• Suite à la Déclaration faite au Conseil Jeunesse de mai 2001, développer unecompréhension commune des lois concernant la publication et la diffusiond’informations racistes et xénophobes, notamment sur Internet.• Promouvoir en coopération avec les entreprises des actions qui mettent enévidence les avantages de la diversité.Faire en sorte que l’éducation et la formation soient axées sur le rejet du racisme etde la xénophobie : enseignement des langues étrangères pour les minorités et lesimmigrants, mais aussi enseignement dans leur langue maternelle ; formation desenseignants à la diversité; participation au système éducatif, en particulier pour lesmigrants et les minorités. Au niveau européen• Faire de ce thème un point récurrent à l’ordre du jour des réunions ministérielles.• Inscrire les initiatives des jeunes dans le Plan d’action de lutte contre ladiscrimination adopté par l’Union en 2001.• Faire de la lutte contre le racisme et la xénophobie une priorité dans tous lesprogrammes et actions communautaires qui touchent les jeunes, y compris leFonds social.• Mettre en place, via le programme JEUNESSE, une plate-forme Internet de luttecontre le racisme et la xénophobie.• Renforcer la coopération avec le Centre Européen de Monitoring du Racisme etde la Xénophobie (Vienne) et soutenir l’action de la société civile dans cedomaine.• Accorder, dans les programmes communautaires, une attention spéciale auxjeunes issus des minorités ethniques et migrants de la 2ème ou 3ème génération.• Mieux concilier certains volets de la politique d’immigration de l’Unioneuropéenne et la volonté de lutter contre la xénophobie.• Intensifier les efforts en vue de développer la citoyenneté européenne et l’identitéeuropéenne.• Harmoniser les droits des réfugiés et des immigrants et améliorer leur statut danstoute l’Europe.
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64A tous les niveaux :• Inviter les décideurs à tous niveaux à valoriser davantage les projets locaux afind’établir une proximité avec les jeunes.• Faire en sorte que les administrations et institutions publiques reflètent la diversitéde la société et que les minorités y soient représentées de façon appropriée.• Faciliter l’accès à l’information et à la communication et soutenir des initiatives etdes projets en particulier à des niveaux de base mais aussi au sein d’entreprises,dans le monde du travail et celui de la culture et des arts.• Soutenir la construction de réseaux à tous les niveaux et organiser desconsultations entre les acteurs.L’Europe institutionnelle et la politique de la jeunesseAu niveau européen• Renforcer les politiques et les actions existantes au niveau communautaire, maisaussi encourager la promotion de la politique de la jeunesse dans les Etatsmembres.• Renforcer les mécanismes de coopération entre les Etats membres et lesinstitutions européennes, et faire largement connaître les expériences réussies pourle plus grand bénéfice des jeunes.• Développer une vision d’ensemble des différentes politiques qui touchent lesjeunes.• Consulter les jeunes lors de l’élaboration d’initiatives les concernant directementou indirectement, entre autres en utilisant des portails Internet qui ont étédéveloppés à cette fin au niveau européen.• Outre l’action de la Commission, le Conseil des Ministres jeunesse doit renforcerses travaux et le Groupe jeunesse du Conseil doit continuer à jouer son rôle depréparation des décisions. Ensemble, les institutions doivent créer une dynamiquepositive en faveur des jeunes générations.• Développer les outils d’accompagnement et de suivi par une collaboration plusétroite entre l’UE et le Conseil de l’Europe et entamer avec lui un dialoguepermanent afin de dégager des actions communes.
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65La mobilitéAu niveau national, régional ou local• Mettre en oeuvre le Plan d’Action48et la Recommandation sur la mobilité49etdonc veiller à ce que la mobilité des jeunes ne soit jamais entravée oudésavantagée, et à ce que les personnes en mobilité bénéficient des mêmesavantages que les ressortissants nationaux : réductions sur les transports publics,aides au logement, accès aux soins de santé, entre autres.• Etendre les programmes d’échanges bilatéraux qui forment le noyau d’unepolitique de coopération en la matière. Ces échanges bilatéraux sontcomplémentaires des échanges multilatéraux menés au titre du programmeJEUNESSE.• La mobilité locale étant bien souvent le meilleur tremplin vers l’international,mettre en réseau les différents intervenants au niveau local suivant deux axesd’action :–Un accroissement de la mobilité entre monde rural et monde urbain;–La mise en place de “partenariats pour la mobilité” impliquant lescollectivités territoriales, les partenaires sociaux mais aussi lesentreprises et les ONGs les plus diverses.• Soutenir la formation (notamment linguistique) des personnes qui, dans lesuniversités, les associations, les administrations, etc. ont la charge de gérer leséchanges. Du soutien qu’elles recevront, de la mise en commun de leurexpérience, dépend aussi le développement de la mobilité au cours des prochainesannées. De même, la mobilité des enseignants doit être accrue. Ainsi chaqueprofesseur de langue étrangère devrait, d’ici 2006, se voir offrir la possibilité departiciper à un programme de mobilité.• Améliorer encore la qualité des projets de mobilité et tout mettre en oeuvre pourque le jeune soit autonome tout au long de sa mobilité (qualité de l’information, del’encadrement, de la préparation linguistique et culturelle , soutien financier).• Intégrer une dimension européenne, un apprentissage inter-culturel dansl’éducation et la formation de chaque jeune, au sein des établissements scolairesmais aussi dans les sphères d’éducation informelle. La mobilité physique en seraitfacilitée.• Enfin, tenir compte des populations jeunes lors de l’élaboration des politiques destransports.48Résolution du Conseil et des Représentants des Gouvernements des Etats membres, réunis au sein duConseil, du 14 décembre 2000 portant plan d’action pour la mobilité - 2000/C371/03-, in JO C 371/4 du23.12.2000.49Recommandation du Parlement européen et du Conseil sur la mobilité au sein de la Communauté desétudiants, des personnes en formation, des jeunes volontaires, des enseignants et des formateurs -COM(1999) 708 - C5 - 0052 / 2000 - 2000 / 0021 (COD), in JO C 178 du 22.6.2001.
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66Au niveau européen• Mettre en oeuvre, dans le cadre du Plan d’Action et de la Recommandation sur lamobilité, les mécanismes de suivi prévus.• Elargir le cercle des bénéficiaires des programmes. Concrètement :–Accorder la priorité aux jeunes pour lesquels la mobilité est plus difficilepour des raisons sociales.–Stimuler la mobilité des jeunes en formation professionnelle et des jeunestravailleurs.–Sensibiliser, le plus tôt possible, les jeunes à ces questions de mobilité.–Donc apporter un soutien financier plus important.• Mener une véritable réflexion sur la mobilité des jeunes souffrant de handicaps.• Mettre parallèlement en place des mesures très pratiques avant le départ desjeunes ainsi qu’à leur retour :–Simplifier les procédures administratives, notamment pour l’obtention devisas par les jeunes venus des pays tiers. A l’échelle européenne,l’absence d’un « passeport mobilité » entrave bien des déplacements.–Généraliser l’usage de la « Carte Jeunes » en assurant une couverturegéographique à toute l’Europe, en multipliant les possibilités de rabaispour les jeunes, en augmentant les services accessibles grâce à l’usage decette carte et en améliorant l’information la concernant.–Renforcer la préparation linguistique.–Concevoir une information sur les possibilités de mobilité mieux ciblée,adaptée aux besoins et au langage des jeunes, facile à trouver tout enrecherchant des synergies avec des initiatives qui sont déjà en cours dansce domaine.–Reconnaître officiellement l’expérience (formelle et informelle) ainsiacquise.Le volontariatAu niveau national, régional ou local• Dans la décennie à venir, développer de façon significative le volontariat desjeunes, et ce, à tous les niveaux d’intervention (local, régional, national eteuropéen).
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67• Dans chaque Etat membre, développer, sous une forme ou sous une autre, unservice volontaire, mettre en place les structures adéquates, augmenter le nombrede sites d’accueil et en assurer le financement. Les municipalités, les régions, lesassociations, les organisations de jeunesse, devraient jouer un rôle essentiel dansce contexte. Les jeunes eux-mêmes devraient pouvoir partager leur expérience etparticiper à la définition et à la mise en oeuvre des services volontaires.• Etablir un statut national du jeune volontaire éventuellement intégré dans un statutplus large. Ce statut fixerait les droits et les responsabilités du volontaire,faciliterait le développement du volontariat et garantirait la protection sociale dujeune.• Sans délai, mettre en place la Recommandation et le Plan d’action sur la mobilité(cf. infra.)• Sensibiliser les employeurs aux qualités acquises lors d’une action de volontariat(initiative, assurance en soi, travail en équipe, …).• Impliquer les jeunes eux-mêmes dans la promotion et le développement duvolontariat.Au niveau européen• Procéder à un suivi qualitatif et quantitatif des services de volontariat, auxniveaux local, régional, national et européen. Un certain nombre d’indicateursdevraient être définis à des fins de comparaison, d’échanges d’expériences, et dedéfinition des tendances futures.• Il existe, au niveau mondial, un grand nombre d’organisations de volontariat,publiques ou privées. Ces activités ne sont pas, en règle générale, largementouvertes aux jeunes. La Commission européenne pourrait être chargée de négocieravec ces organisations une plus large ouverture aux jeunes.• Ouvrir encore plus le service volontaire européen aux jeunes en difficulté et auxjeunes souffrant de handicaps.• Reconnaître et valoriser le volontariat comme une expérience éducative nonformelle.6.CONTRIBUTIONS AU LIVRE BLANC(a) Les documents suivants peuvent être téléchargés du site Internet de la Commissioneuropéenne, à l’adresse:http://europa.eu.int/comm/education/youth/ywp/index.html• Livre blanc sur la politique de la jeunesse en Europe, Consultations nationalesdes jeunes, mai – juillet 2000–Rapport sommaire, deuxième version [FR, EN, DE];
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68–synthèse, 27.9.2000 [Overview, EN];–rapports nationaux et sites Web des conférences nationales.• La rencontre européenne des jeunes à Paris, 5-7 octobre 2000. Lesrecommandations des 450 jeunes délégués [FR, EN, DE].• Rapport de l’audition consacrée à la politique de la jeunesse au Comitééconomique et social à Bruxelles, le 20 février 2001 [EN].• Session sur la situation des jeunes en Europe, compte rendu de la conférence des16-17 mars 2001, Folkets Hus à Umeå, Suède [EN].• Processus de consultation sur le livre blanc de la Commission européenne sur lajeunesse: rapport du pilier «consultation du monde scientifique», présenté àUmeå les 16-17 mars 2001 [FR, EN, DE].• Position des autorités fédérales allemandes [FR, EN, DE].• Eurobaromètre 55.1 “Les jeunes Européens en 2001”(b) Le document suivant peut être téléchargé du site Internet du Parlement européen, àl’adresse http://www.europarl.eu.int/hearings/20010424/cult/minutes_en.pdf:• Parlement européen, direction générale de la recherche, résumé de l’auditionpublique sur la jeunesse, 24 avril 2001, Bruxelles, IV/WIP/2001/04/0094 [EN].© Le document suivant peut être téléchargé du site Internet du Comité économique et social,à l’adresse http://www.ces.eu.int/pages/avis/11_00/fr/CES1418-2000_AC_fr.doc:• Avis du Comité économique et social sur le Livre blanc politique de la jeunesse(avis d’initiative), adopté le 29 novembre 2000, CES 1418/2000 [ES, DA, DE, EL,FR, IT, NL, PT, FI, SV].(d) Les documents suivants peuvent être téléchargés du site Internet du Forum européen de lajeunesse, à l’adresse http://www.youthforum.org/start/whitepaper/whitepaper.htm:• Contributions des organisations de la société civile à la consultation de laCommission européenne sur son livre blanc jeunesse, 3e édition, Audition auComité économique et social à Bruxelles, 20 février 2001.• Stratégie et Objectifs clés pour une politique jeunesse dans l’Union européenne,Deuxième contribution du Forum européen de la Jeunesse au livre blanc de laCommission européenne sur la politique jeunesse, adoptée par le conseil desmembres, Bruxelles 6-7 avril 2001 [FR, EN].
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69ANNEXE 2SYNTHESE DE L’ACTION EUROPEENNE DANS LE DOMAINE DE LA JEUNESSE1.LE PROGRAMME JEUNESSEEn 1988, l’Union européenne a lancé le programme JEUNESSE POUR L’EUROPE,destiné à soutenir des échanges entre les jeunes de différents pays50. Au cours de lapériode 1989-1991, quelque 80000 jeunes de 15 à 25 ans ont bénéficié de ceprogramme. JEUNESSE POUR L’EUROPE II a été adopté en juillet 199151, sur labase de l’article 149 du traité instituant les Communautés européennes, et latroisième phase du programme a débuté en mars 1995. Il s’est terminé en 199952.En 1996, la Commission européenne a été au-delà de la formule des échanges et aproposé un programme d’action communautaire relatif à un service volontaireeuropéen pour les jeunes53. Celui-ci est devenu un programme d’actioncommunautaire à part entière en 1998, et a permis aux jeunes de participer, en tantque volontaires, à des activités d’ordre social, culturel et environnemental, aubénéfice de la communauté locale54.De façon générale, le programme JEUNESSE POUR L’EUROPE et le servicevolontaire européen ont stimulé le développement de projets européens, nationaux etlocaux faisant intervenir des jeunes, en particulier des jeunes confrontés à dessituations difficiles.En avril 2000, le Conseil des ministres et le Parlement européen ont adopté leprogramme JEUNESSE, couvrant la période 2000 à 200655. Le programmeJEUNESSE va au-delà du programme JEUNESSE POUR L’EUROPE et du servicevolontaire européen, en se consacrant davantage à l’acquisition de connaissances parles jeunes et en suscitant la coopération entre les États membres dans l’élaboration deleur politique de la jeunesse56. En outre, l’éducation et la formation en dehors del’école («éducation non formelle») jouent un rôle plus important dans le programmeJEUNESSE. Les projets encouragés par le programme JEUNESSE doivent être liésaux actions suivantes:(1)échanges Jeunesse pour l’Europe;(2)service volontaire européen;(3)initiatives de groupe et capital avenir;(4)actions conjointes avec les programmes dans le domaine de l’éducation(SOCRATES) et de la formation professionnelle (LEONARDO DA VINCI);50OJ L 158 of 25.6.198851JO L 217 du 6.8.1991.52JO L 87 du 20.4.1995.53COM(1996) 610 du 23.12.1996.54JO L 214 du 31.7.1998.55JO L 117 du 18.5.2000, pp. 1-1056Pour plus d’informations, cf. http://europa.eu.int/comm/education/youth/youthprogram.html
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70(5)mesures d’accompagnement.Le programme est également ouvert à la Norvège, à l’Islande et au Liechtenstein,ainsi qu’aux pays en préadhésion (c’est-à-dire les pays d’Europe centrale et orientale,ainsi que Chypre, Malte et la Turquie). Dans certaines conditions, il est égalementpossible de mener des activités avec des pays tiers (c’est-à-dire des pays de la régionméditerranéenne, du Sud-Est de l’Europe, de la Communauté des États indépendantset d’Amérique latine).2.INITIATIVES POLITIQUES AYANT UN IMPACT SUR LA JEUNESSELes questions relatives à la jeunesse, en tant que telles, sont largement couvertes parles compétences des autorités nationales, régionales et locales des États membres.Cependant, un examen plus attentif des traités57révèle toute l’étendue de ladimension européenne des questions de jeunesse dans un grand nombre de domainesd’intervention communautaire.L’article 6 du traité sur l’Union européenne (TUE) dispose que «l’Union est fondéesur les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l’homme etdes libertés fondamentales, ainsi que de l’État de droit». Il fait référence à laConvention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertésfondamentales, signée à Rome en 1950.L’article 13 du traité instituant la Communauté européenne (TCE) traite de la luttecontre différents types de discrimination au sein de l’Union européenne. D’après cetarticle, l’Union européenne «[…] peut prendre les mesures nécessaires en vue decombattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, lareligion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle».L’article 17 du TCE prévoit une disposition sur la citoyenneté européenne. Ilmentionne: «Est citoyen de l’Union toute personne ayant la nationalité d’un Étatmembre. […] Les citoyens de l’Union jouissent des droits et sont soumis aux devoirsprévus par le présent traité.»Aux termes de l’article 125 du TCE – qui doit être interprété en relation avec l’article2 du TCE – les États membres et la Communauté européenne «s’attachent à élaborerune stratégie coordonnée pour l’emploi et en particulier à promouvoir une main-d’oeuvre qualifiée, formée et susceptible de s’adapter ainsi que des marchés dutravail aptes à réagir rapidement à l’évolution de l’économie». À cette fin, l’Unioneuropéenne a lancé, à Luxembourg en 1997, la stratégie européenne pour l’emploi.À l’article 136 du TCE, la Communauté européenne reconnaît les droits sociaux destravailleurs. Dans ce cadre, «la Communauté et les États membres […] ont pourobjectifs la promotion de l’emploi, l’amélioration des conditions de vie et de travail,[…], une protection sociale adéquate, le dialogue social, le développement desressources humaines permettant un niveau d’emploi élevé et durable et la lutte contreles exclusions».57Pour plus d’informations sur les traités, cf. http://europa.eu.int/abc/treaties_fr.htm.
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71L’article 137 du TCE mentionne les activités, réalisées au niveau national, quidoivent bénéficier du soutien de la Communauté européenne, comme l’améliorationdu milieu de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, lesconditions de travail, l’information et la consultation des travailleurs, l’intégration despersonnes exclues du marché du travail, etc.L’article 146 du TCE se réfère au Fonds social européen (FSE), qui contribue aufinancement des mesures dans le domaine du développement des ressourceshumaines, qui visent à «[…] promouvoir à l’intérieur de la Communauté les facilitésd’emploi et la mobilité géographique et professionnelle des travailleurs, ainsi qu’àfaciliter l’adaptation aux mutations industrielles et à l’évolution des systèmes deproduction […]». Les jeunes sont directement concernés par les projets qui sontfinancés par le Fonds social européen.L’article 149 du TCE constitue la base juridique de la coopération au niveaueuropéen dans le domaine de l’éducation et de la jeunesse. Il souligne le rôle centralde l’éducation dans l’ouverture de possibilités, pour les jeunes, de résider, étudier etse déplacer librement dans une Europe sans frontières. L’article 149 du TCE énumèreles différents domaines dans lesquels la Communauté européenne peut développer lacoopération: «[…] l’apprentissage et la diffusion des langues des États membres; […]mobilité des étudiants et des enseignants, […]; […] coopération entre lesétablissements d’enseignement; […] échanges d’informations et d’expériences sur lesquestions communes aux systèmes d’éducation des États membres; […] échanges dejeunes et d’animateurs socio-éducatifs; […] éducation à distance». L’article 149constitue la base juridique des programmes JEUNESSE et SOCRATES.Aux termes de l’article 150 du TCE, la Communauté européenne «met en oeuvre unepolitique de formation professionnelle», qui complète les actions des États membres.Il définit les objectifs à atteindre et souligne que «notamment les jeunes» doiventavoir accès aux actions de formation professionnelle et de mobilité.L’article 151 du TCE constitue la base juridique de la coopération culturelle auniveau européen. Selon cet article, la Communauté complète les actions des Étatsmembres dans les domaines de «la culture et de l’histoire des peuples européens… dupatrimoine culturel d’importance européenne … des échanges culturels … de lacréation artistique et littéraire, y compris dans le secteur de l’audiovisuel». Bien queles jeunes ne soient pas explicitement mentionnés, ils sont directement concernés parles actions menées dans ce cadre. L’article 151 du TCE constitue la base juridique duprogramme CULTURE 2000 qui, entre autres, attribue des fonds à des projets dansle domaine du patrimoine culturel, de la création artistique et littéraire, de la mobilitédes professionnels, de la diffusion de l’art et de la culture, ainsi que du dialogueinterculturel et de la connaissance de l’histoire européenne.Aux termes de l’article 152 du TCE, la Communauté européenne poursuit l’objectifd’assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine dans la définition et lamise en oeuvre de toutes les politiques et actions de la Communauté. Cet articlementionne explicitement la compétence de la Communauté de mener des actions «envue de réduire les effets nocifs de la drogue sur la santé, y compris par l’informationet la prévention».L’article 153 du TCE concerne la protection des consommateurs. Il dispose que laCommunauté «contribue à la protection de la santé, de la sécurité et des intérêts
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72économiques des consommateurs ainsi qu’à la promotion de leur droit àl’information, à l’éducation et à s’organiser».Les articles 163 à 173 du TCE se réfèrent à l’objectif de la Communauté européenneconsistant à renforcer les bases scientifiques et technologiques de l’industrie de laCommunauté et à favoriser le développement de sa compétitivité internationale. Surcette base, la Commission a proposé en février 2001 un programme-cadre derecherche et développement technologique, qui constitue un instrument majeur àl’appui de la création de l’espace de recherche européen (ERE). Ce dernier intègre unsoutien à la formation et à la mobilité des jeunes chercheurs au niveau européen (cf.article 164, point d), TCE).Sur la base de l’article 177 du TCE, la Communauté européenne contribue audéveloppement économique et social durable des pays en développement, à leurinsertion dans l’économie mondiale et à la lutte contre la pauvreté dans ces pays. Cetarticle constitue un élément essentiel pour l’aide communautaire destinée à répondreaux besoins des jeunes dans les pays en développement.Des initiatives politiques ont été ou vont être élaborées, dans le cadre de ces articles,au bénéfice des jeunes. Les thèmes principaux sont les suivants:• les jeunesOutre le programme JEUNESSE mentionné plus haut, ces initiatives prennent surtoutla forme de résolutions du Conseil des ministres, comme celles consacrées à laparticipation des jeunes58, au sport comme élément de l’éducation informelle59, àl’intégration sociale des jeunes60et à la promotion, chez les jeunes, du sens del’initiative, de l’esprit d’entreprise et de la créativité61.• l’emploiLa stratégie européenne pour l’emploi a été lancée lors du Conseil européen spécialde Luxembourg en novembre 1997 et est souvent désignée sous le nom de«processus de Luxembourg». Le fait que les États membres et la Commission sesoient mis d’accord pour lancer ce nouveau processus, avant la ratification du traitéd’Amsterdam et l’insertion du titre «Emploi» qui lui confère sa base juridique62,démontre la priorité accordée, à ce moment et depuis lors, aux questions relatives àl’emploi et au marché du travail et à tout l’éventail des domaines d’action qui y sontliés.Dans le cadre de la stratégie européenne pour l’emploi, la Commission européenne etles États membres accordent clairement une attention particulière aux jeunes en tantque groupe cible essentiel dans leurs efforts visant à réduire et prévenir le chômage.Les lignes directrices pour l’emploi, par exemple, ont toujours fait référence àl’objectif des États membres d’offrir à tous les jeunes chômeurs un «nouveau départ»58JO C 42 du 17.2.1999, pp. 1-2.59JO C 8 du 12.1.2000, p. 5.60JO C 374 du 28.12.2000, pp. 5-7.61JO C 196 du 12.7.2001, pp. 2-4.62Cf. titre VIII, Emploi, du traité instituant la Communauté européenne; en ce qui concerne la procédure,cf. en particulier l’article 128 du TCE.
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73avant qu’ils n’atteignent six mois de chômage. À la suite du sommet de Lisbonne, lescomposantes d’éducation et de formation des lignes directrices pour l’emploi ont étéconsolidées afin de faire ressortir la nécessité pour les États membres – avec d’autresacteurs tels que les partenaires sociaux – de développer et de mettre en oeuvre desstratégies complètes et cohérentes d’éducation et de formation tout au long de la vie.Il est fait référence plus en détail à la nécessité de «doter les jeunes des compétencesutiles sur le marché du travail», de «faire baisser l’illettrisme chez les jeunes […]» etde «réduire substantiellement le nombre de jeunes qui quittent prématurément lesystème scolaire»63. Les États membres sont également tenus de veiller à «accorderune attention particulière également aux jeunes ayant des difficultés d’apprentissageet des problèmes éducatifs». D’autres lignes directrices relatives à l’insertion sociale,à la promotion de l’esprit d’entreprise et à l’égalité des chances entre les femmes et leshommes revêtent également une grande importance pour les jeunes.• l’éducation et la formationLe Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a adopté une stratégie à long termevisant à développer une économie compétitive, fondée sur la connaissance, tout enaccroissant et en améliorant l’emploi et en renforçant la cohésion sociale. Cettestratégie fixe de nouveaux objectifs pour différentes politiques qui sont étroitementliées à la jeunesse, telles que l’éducation, l’emploi, l’insertion sociale, l’information etla société civile. Elle définit des priorités nouvelles pour offrir des possibilitésd’étude et de formation conçues en fonction de groupes cibles et des différentesétapes de la vie. Elle comporte trois axes principaux: a) créer des centres locauxd’acquisition des connaissances; b) promouvoir de nouvelles compétences de base; c)améliorer la transparence des qualifications. Les objectifs les plus importantsconsistent notamment à accroître l’investissement dans les ressources humaines, àréduire de moitié, d’ici à 2010, le nombre des personnes de 18 à 24 ans n’ayantaccompli que le premier cycle de l’enseignement secondaire et qui ne poursuivent pasleurs études ou leur formation, à faire en sorte que les écoles et les centres deformation, disposant tous d’un accès à l’Internet, deviennent peu à peu des centresouverts d’acquisition de connaissances, à apporter une aide à tous les groupes depopulation et à utiliser les méthodes les plus appropriées pour définir les nouvellescompétences de base.En novembre 2001, la Commission a publié la communication «Faire de l’éducationet de la formation tout au long de la vie une réalité »64. L’une des priorités d’actionporte sur la valorisation de la formation et sur la nécessité d’améliorer les méthodespermettant de comprendre et d’évaluer la participation à la formation et les résultatsde la formation, particulièrement dans le domaine de la formation en dehors del’école (c’est-à-dire l’éducation non formelle).En mars 2001, la Commission a présenté le plan d’action eLearning, concernant laconnexion des écoles à l’Internet, qui couvre les questions d’infrastructure, deformation, de services et de contenu, ainsi que de coopération et de dialogue65.63JO L 22 du 24.1.2001, pp. 18-26.64Communication de la Commission «Faire de l’éducation et de la formation tout au long de la vie uneréalité ».65Commission européenne, Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen, Pland’action eLearning, Penser l’éducation de demain, COM(2001) 172, 28.3.2001.
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74En juillet 2001, le Conseil des ministres et le Parlement européen ont adopté larecommandation relative à la mobilité des étudiants, des personnes en formation, desjeunes volontaires, des enseignants et des formateurs. Elle vise à supprimer lesobstacles à la mobilité, à introduire la mobilité transnationale dans les politiquesnationales et à contribuer à la diffusion des bonnes pratiques66.En juillet 2001, la Commission a publié une communication concernant «Lerenforcement de la coopération avec les pays tiers en matière d’enseignementsupérieur »67avec deux objectifs : former des ressources humaines de qualité dansles pays partenaires et au sein de la Communauté grâce au développement réciproquede ressources humaines et promouvoir l’Union européenne en tant que centremondial d’excellence pour les études/la formation et pour la recherche scientifique ettechnologique.Actuellement, la Commission prépare une proposition de directive sur l’admissionsur le territoire de l’Union des ressortissants de pays tiers à des fins d’études ou deformation professionnelle. Cette disposition concerne des centaines de milliersd’étudiants. Cette proposition visera à favoriser l’accueil des étudiants étrangers et làaussi à renforcer la position de l’Europe en tant que lieu de formation et d’excellenceà l’échelle de la planète.• Société de l’informationUne part essentielle de la stratégie de Lisbonne, eEurope 2002 Action Plan68;approuvée lors du Sommet de Feira en juin 2000, comprend une série d’actions pouraccélérer l’entrée de l’Europe dans la société de l’information. L’action “La jeunesseeuropéenne dans l’ère du digital” a pour but de promouvoir l’utilisation destechnologies digitales et de l’Internet dans les écoles européennes ainsi quel’acquisition de nouvelles aptitudes. Le rôle essentiel du e-Education en mettant enoeuvre les objectifs du eEurope 2002 Action Plan a conduit à l’adoption par laCommission du eLearning Action Plan mentionné ci-dessus.De plus, trois autres actions du eEurope Action Plan faciliteront l’intégration de lajeunesse dans la société de l’information : “un accès plus rapide pour les chercheurset les étudiants” qui oeuvre à l’amélioration de la recherche et des réseauxuniversitaires au sein de l’UE; “Travailler dans une économie basée sur laconnaissance” qui met l’accent sur l’apprentissage tout au long de la vie et lescompétences en matière de digitalisation; “Participation pour tous” avec la promotiondes points d’accès Internet au public.En ce qui concerne la recherche et le développement technologique dans le domainede la société de l’information, la Commission européenne a lancé plusieurs initiativesafin de créer une masse critique de ressources capables de soutenir, guider et stimulerla recherche et l’innovation dans l’éducation et la formation. Les technologieseLearning joueront un rôle fondamental en permettant aux citoyens européens d’avoirun accès flexible, adapté et avec un bon rapport coût-efficacité aux ressources etservices en matière d’éducation afin qu’ils puissent développer les aptitudes66JO L 215 du 9.8.2001, pp. 30-3767Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil concernant « Le renforcementde la coopération avec les pays tiers en matière d’enseignement supérieur » - COM(2001) 385 final68"eEurope 2002 – An information society for all. Action Plan" (http://europa.eu.int/eeurope)
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75essentielles nécessaires à la société de la connaissance. Au sein du programme derecherche IST (Information Society Technologies) - lequel fait partie du 5èmeProgramme-cadre de la Recherche et du Développement technologique - l’éducationet la formation sont des priorités. Un certain nombre de projets IST sont actuellementfinancés par le domaine Education et formation qui couvrent le développementtechnologique et les réalisations favorisant l’accès et l’intégration de la jeunesse dansla société de l’information.• l’esprit d’entrepriseEn mai 2000, la Commission a publié la communication relative à «La politiqued’entreprise dans l’économie de la connaissance»69, qui mentionne que «la formationà l’esprit d’entreprise est un autre facteur déterminant d’une culture d’entreprise plusdynamique. Un bagage général sur l’entreprise et l’esprit d’entreprise doit être intégréau programme d’enseignement élémentaire, secondaire et supérieur» et que «pouraugmenter la population des entrepreneurs, la politique d’entreprise visera àaméliorer le taux de création de start-ups parmi les femmes, les jeunes et leschômeurs […]».Le forum sur «Les formations à l’entrepreneuriat» (Nice, octobre 2000)70–coorganisé par la Commission européenne et par les autorités françaises – a favorisél’échange de bonnes pratiques dans ce domaine et permis une sensibilisation, auniveau européen, aux objectifs à atteindre.À la suite des conclusions de ce forum et dans le cadre du programme pluriannuelpour les entreprises et l’esprit d’entreprise (2001-2005)71, la Commission a lancé unprojet de «procédure Best» sur l’éducation et la formation à l’esprit d’entreprise.Celui-ci sera consacré à l’éducation – de l’école primaire à l’université – en vued’identifier et d’évaluer les mesures et les bonnes pratiques développées au niveaunational ou local afin de promouvoir les comportements et les compétencesd’entrepreneuriat dans les systèmes éducatifs.Le 20 juin 2000, le Conseil européen de Santa Maria da Feira a approuvé la charteeuropéenne des petites entreprises72. La charte appelle les États membres et laCommission à prendre des mesures dans un certain nombre de domaines poursoutenir et encourager les petites entreprises. L’un des domaines clés mentionnés parla charte est «l’éducation et la formation à l’esprit d’entreprise».• les affaires socialesLa stratégie de Lisbonne a appelé à la réalisation d’un modèle social européen rénovéet modernisé, couvrant trois questions clés: 1) investir dans les ressources humaines;2) construire un état social actif et dynamique; 3) renforcer les actions de lutte contrele chômage, l’exclusion sociale et la pauvreté. En ce qui concerne l’insertion sociale,le Conseil européen de Lisbonne a constaté que le nombre de personnes qui vivent endessous du seuil de pauvreté et dans l’exclusion sociale au sein de l’Union est69COM(2000) 256 final (JO C 311 E du 31.10.2000, pp. 180-186).70http://europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/support_measures/training_education/index.htm71JO L 333 du 29.12.2000, pp. 84-9172La charte européenne des petites entreprises a été adoptée par le Conseil des affaires générales du13.6.2000
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76inacceptable. Des efforts doivent être consentis pour améliorer les qualifications deces jeunes, promouvoir l’accès à la connaissance et lutter contre le chômage.Le Conseil européen de Nice de décembre 2000 a approuvé les objectifs de luttecontre la pauvreté et l’exclusion sociale adoptés par le Conseil. Les quatre objectifsadoptés à Nice sont tous d’une grande importance pour les jeunes. Il s’agit de: 1)faciliter la participation à l’emploi et l’accès par tous aux ressources, aux droits, auxbiens et aux services (la protection sociale, le logement et les services de base, lessoins de santé, l’éducation, la justice, la culture, les sports et les loisirs sont tousspécifiquement mentionnés); 2) prévenir les risques d’exclusion; 3) aider les plusvulnérables; 4) mobiliser tous les organismes concernés. Il est fait spécifiquementréférence à la prévention de l’exclusion à l’école et l’élimination de l’exclusion socialeparmi les jeunes.Le Conseil a invité les États membres à développer leurs priorités en relation avecces objectifs et à présenter pour juin 2001 des plans d’action nationaux de lutte contrela pauvreté et l’exclusion sociale portant sur une période de deux ans. Tous les Étatsmembres ont aujourd’hui soumis ces plans. Ces derniers confirment que la questionde la pauvreté et de l’exclusion sociale parmi les jeunes constitue une préoccupationmajeure pour la plupart des États membres.Le Conseil européen de Nice a également approuvé l’agenda social, qui définit despriorités d’action spécifiques pour les cinq prochaines années. Le Conseil européende Nice a en outre confirmé l’importance des stratégies visant à combattre toutes lesformes de discrimination, conformément à l’article 13 du traité.Le sommet de Stockholm en mars 2001 a confirmé cette stratégie et invité le Conseilet le Parlement européen à trouver, au cours de l’année 2001, un accord sur laproposition relative au programme d’inclusion sociale. Le programme proposé offrirades possibilités importantes d’échange de connaissances et de bonnes pratiques entreles États membres, sur les moyens de réduire et prévenir la pauvreté et l’exclusionsociale chez les jeunes.• la santéLes jeunes font partie de la stratégie fixée dans le programme d’actioncommunautaire sur la santé publique. Le Conseil des ministres de la santé de juillet2001 s’est mis d’accord sur une position commune concernant ce programme (2001-2006)73. L’un des aspects principaux en est l’amélioration de l’information sur la santéet des connaissances sur les questions de santé. Le programme couvre également laprévention du SIDA et de la toxicomanie. Le Conseil a aussi adopté unerecommandation contre l’abus d’alcool par les jeunes, en particulier les enfants et lesadolescents.• la lutte contre le racisme et la xénophobieEn 1997, le Conseil a accueilli positivement l’année européenne contre le racisme,soulignant que les efforts déployés par les États membres devaient être intensifiés etinsistant sur l’importance de l’éducation. En 2000, le Conseil de l’éducation et de la73JO C 307 du 31.10.2001, pp. 27-40
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77jeunesse a pris note de la nécessité de combattre le racisme et la xénophobie parmiles jeunes. Lors du Conseil de la jeunesse en mai 2001, une déclaration a été adoptéesur la lutte contre le racisme et la xénophobie sur l’Internet, par l’intensification dutravail avec les jeunes.• le sportLe traité d’Amsterdam a reconnu, dans la déclaration n° 29, l’importance sociale dusport et en particulier son rôle de ferment de l’identité et de trait d’union entre leshommes. La déclaration a également souligné le rôle important des associationssportives et du sport amateur. Sur cette base, l’UE a développé un rôle actif dans ledomaine des sports. Elle soutient, entre autres, des projets promouvant l’intégrationdes jeunes par les activités sportives, la lutte contre le dopage dans le sport et unecampagne d’information scolaire sur les valeurs éthiques sportives et l’idéalolympique. La résolution du Conseil de décembre 199974a souligné la nécessitéd’exploiter le potentiel des activités sportives en matière d’éducation informelle dansle contexte de la politique de coopération européenne en faveur de la jeunesse. LeConseil européen de Nice a adopté une déclaration sur les caractéristiquesspécifiques du sport, invitant la Communauté à tenir compte, dans son action au titredes différentes dispositions du Traité, des fonctions sociales, éducatives et culturellesdu sport. Le Conseil européen a également convenu d’intensifier la coopérationeuropéenne concernant la lutte contre le dopage.La Commission européenne a proposé au Conseil et au Parlement européen deproclamer l’année 2004 «Année européenne de l’éducation par le sport». Lesprincipaux objectifs de cette année européenne seront d’encourager le secteuréducatif et les organisations sportives à coopérer pour exploiter les fonctionsd’éducation et d’intégration sociale du sport, de souligner l’importance des activitésbénévoles dans le sport dans le cadre de l’éducation informelle et d’encourager lesécoles à accorder davantage d’importance aux activités sportives dans leursprogrammes et dans les échanges scolaires.3.FINANCEMENT EN MATIERE D’EMPLOI, D’EDUCATION, DE CULTURE ET DEPROTECTION DE LA JEUNESSEIl existe un certain nombre d’autres lignes de financement dans le domaine del’éducation, de l’emploi, de la culture et de la protection de la jeunesse, quisoutiennent directement ou indirectement les mesures en faveur des jeunes. En voiciquelques exemples:• infrastructures: au cours de la période de financement 2000 – 2006, le Fondsrégional européen apporte son aide à certaines régions pour des projetsd’infrastructures qui comprennent des projets au bénéfice des jeunes (tels quecentres de jeunesse, écoles, etc.);• emploi et insertion sociale: au cours de la période de financement 2000 – 2006, leFonds social européen soutient des mesures qui portent spécifiquement sur les74JO C 8 du 12.1.2000, p. 5
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78jeunes, dans le domaine du travail, de l’insertion sociale, de l’information et del’orientation, etc., aux niveaux national et régional;• éducation: le programme SOCRATES soutient des mesures d’échange et demobilité pour les jeunes de l’enseignement scolaire ou supérieur;• formation professionnelle: le programme LEONARDO permet aux jeunes d’avoiraccès à des services modernes de formation professionnelle, à des équipementsd’apprentissage des langues et au travail à l’étranger;• culture: le programme CULTURE 2000 attribue des fonds à des projets dans ledomaine de la créativité et de la mobilité, de la diffusion de l’art et de la culture,ainsi que du dialogue interculturel et de la connaissance de l’histoire européenne;il comporte un élément «jeunesse»;• protection de la jeunesse: le programme DAPHNE soutient des mesures deprévention de la violence contre les enfants, les jeunes et les femmes.4.LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUXLa proclamation de la charte des droits fondamentaux à Nice en décembre 2000 aconstitué une étape importante. La charte réunit, dans un même texte, les droitscivils, politiques, économiques, sociaux et sociétaux. Ses deux chapitres consacrésaux libertés (chapitre II) et à la solidarité (chapitre IV) reconnaissent explicitementles droits des enfants et des jeunes (cf. article 14 «Droit à l’éducation», article 24«Droits de l’enfant» et article 32 «Interdiction du travail des enfants et protection desjeunes au travail»).5.SOUTIEN DU PARLEMENT EUROPEENLe Parlement européen a apporté un soutien actif aux actions menées au niveaueuropéen en faveur de la jeunesse, en particulier en ce qui concerne l’adoption desprogrammes en matière de jeunesse. En mars 1999, il a adopté la «résolution sur unepolitique de la jeunesse pour l’Europe», qui soulignait «la montée en puissance du’fait jeunes’» dans le contexte de la transformation économique et culturelle dessociétés européennes75.En avril 2001, la commission chargée des questions de jeunesse a organisé uneaudition publique sur la jeunesse, à laquelle ont participé des parlementaires, desexperts de la jeunesse, des représentants des organisations économiques et sociales,des associations de jeunes et des jeunes ne faisant pas partie d’organisationsparticulières. Le nombre de participants et le niveau élevé des débats a étéimpressionnant et a contribué à la réussite de la réunion.Le rapporteur de la commission chargée des questions de jeunesse a déclaré lors decette audition: «une politique cohérente de l’UE en ce qui concerne les jeunes …[fait]toujours défaut et le principal objectif du livre blanc …[devrait être] de développer75JO C 175 du 21.6.1999, p. 50.
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79une approche intégrée pour répondre aux préoccupations des jeunes»76. Le Parlementeuropéen a également souligné que le livre blanc devrait servir de source d’idées,d’inspiration et de discussion, afin de montrer des exemples de bonnes pratiques etd’encourager les États membres et les autorités régionales et locales à prendre denouvelles initiatives.Les jeunes ont indiqué qu’ils attendaient beaucoup du livre blanc, en particulier dansdes domaines tels que l’information, la lutte contre la discrimination, l’égalité deschances pour les jeunes handicapés, l’éducation formelle et non formelle, l’emploi etl’insertion sociale, la participation à des programmes d’échanges, l’évolutiondémographique en Europe et la participation des jeunes à la société. Ils ontnotamment exprimé l’avis qu’«une véritable politique européenne de la jeunesse estnécessaire … [et que] les politiques de la jeunesse menées à tous les niveaux, del’échelon local à l’échelon européen, doivent être complémentaires et … coordonnéesentre les différents niveaux».6.CONTRIBUTIONS DU COMITE ECONOMIQUE ET SOCIAL ET DU COMITE DES REGIONSLes jeunes sont indirectement représentés au Comité économique et social européen(CES), étant donné que beaucoup de membres du CES sont liés à des organisationspossédant des sections de jeunes actives aux niveaux national, régional et local. Ennovembre 2000, le CES a adopté un avis d’initiative sur la politique de la jeunesse77.Il y indique que la politique de la jeunesse doit considérer les jeunes comme une«ressource pour la société» et leur permettre de devenir des «citoyens actifs, libres etresponsables». La politique de la jeunesse est envisagée comme «une politiqueintersectorielle et intégrée», visant à «améliorer et à développer les conditions de vieet la participation des jeunes, englobant l’ensemble des thèmes sociaux, culturels etpolitiques qui les affectent ainsi que d’autres groupes de la société».En février 2001, le CES et la Commission européenne ont organisé, en coopérationavec le Forum jeunesse de l’Union européenne, une audition de la société civile dansle contexte du livre blanc. L’audition a été extrêmement utile, étant donné qu’elle aapporté des informations de première main sur la situation des jeunes en Europe etleurs attentes sur les plans social, économique et personnel.Les autorités régionales et locales représentées au Comité des régions (CDR) sont,dans la plupart des États membres, les acteurs principaux en ce qui concerne la miseen oeuvre de la politique de la jeunesse. En 1999, le CDR a adopté un avis sur «lacoopération régionale et locale pour protéger les enfants et les adolescents contre lesmauvais traitements et la négligence dans l’Union européenne»78. Il y souligne lanécessité d’une stratégie à l’échelle de l’UE en matière de prévention des mauvaistraitements et de la négligence dont sont victimes les enfants et les jeunes, sansempiétement sur les responsabilités des autorités nationales, régionales et locales. LeCDR estime que faire participer les enfants et les jeunes aux décisions qui ont un76Parlement européen, direction générale de la recherche, résumé de l’audition publique sur la jeunesse,organisée par la commission de la culture, de la jeunesse, de l’éducation, des médias et des sports, 24avril 2001 à Bruxelles, IV/WIP/2001/04/0094, 18 mai 2001.77Avis du Comité économique et social sur le Livre blanc politique de la jeunesse (avis d’initiative), CES1418/2000, 29-30.11.2000, pp. 2-4.78Avis du Comité des régions du 18.11.1999, COM-7/017.
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80impact sur leur vie et leur donner la possibilité de se faire entendre sont des élémentsqui contribuent à la prévention. Il fait valoir que les structures décentralisées d’uneEurope proche des citoyens nécessitent davantage de coordination, de coopérationtransfrontalière et transnationale et que les enfants et les jeunes ne doivent pas êtreignorés dans ce processus.7.DIALOGUE AVEC LE FORUM EUROPEEN DE LA JEUNESSELe Forum européen de la jeunesse (FEJ) a été créé en 1979 pour représenter lesorganisations de jeunes au niveau européen et entamer un dialogue avec les jeunes.Ses membres sont les conseils nationaux de jeunesse des États membres de l’UE etles organisations internationales non gouvernementales de jeunesse. Il entretient auquotidien des contacts et des communications avec ses organisations membres – quiréunissent, dans leur ensemble, des millions de jeunes – et avec des jeunes à titreindividuel. Il poursuit l’objectif d’élargir sa représentativité. Le FEJ a acquis descompétences considérables dans les domaines de l’animation de jeunesse, de lapolitique de la jeunesse, des secteurs non gouvernementaux de la jeunesse et desquestions de société civile. Le FEJ est représenté dans les groupes de travail de laCommission européenne et participe à la sélection des projets dans le cadre duprogramme JEUNESSE.Le FEJ a joué un rôle important dans le processus de consultation qui a débouché surle présent livre blanc. Il a pris part à la consultation des jeunes et organisé, avec laCommission et le Comité économique et social, la consultation des organisations dela société civile. Le FEJ a élaboré sa propre contribution et l’a présentée dans le cadredu débat sur le livre blanc79.8.LES TRAVAUX DU CONSEIL DE L’EUROPEDans les années 1970, le Conseil de l’Europe a créé à Strasbourg le Centre européende la jeunesse (CEJ) et le Fonds européen pour la jeunesse (FEJ). En 1995, un secondCentre européen de la jeunesse a été ouvert à Budapest. Les programmes et projetsmis en oeuvre par le CEJ et le FEJ ont été dirigés selon le principe de la cogestion80.Le Conseil de l’Europe a adopté un certain nombre de déclarations et résolutions surdes questions telles que la participation des jeunes, la citoyenneté, l’éducation nonformelle, la mobilité et la lutte contre le racisme.En mars 1992, il a adopté la Charte européenne de la participation des jeunes à la viemunicipale et régionale81. La charte demandait une plus grande participation desjeunes aux affaires publiques aux niveaux régional et local et la mise en oeuvre de«diverses formes de participation» s’appliquant «à tous les jeunes sansdiscrimination». Dans sa recommandation sur la participation des jeunes et l’avenirde la société civile, adoptée en 1997, le Comité des ministres a réaffirmé «le rôle79Stratégie et Objectifs clés pour une politique jeunesse dans l’Union Européenne, Deuxième contributiondu Forum européen de la Jeunesse au livre blanc de la Commission européenne sur la politiquejeunesse, adoptée par le conseil des membres, Bruxelles, 6-7 avril 2001.80À propos du principe de la cogestion, cf. note 19.81Résolution 237, adoptée le 19.3.1992 par le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe(CPLRE).
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81capital de la participation des jeunes dans la construction de la société civile,introduisant une vision résolument positive des jeunes considérés comme uneressource pour le renouvellement permanent de la société démocratique»82.Lors de la 5e conférence du Conseil de l’Europe à Bucarest en avril 1998, lesministres de la jeunesse ont déclaré que l’intégration des jeunes dans la vie activesera fondée sur les compétences et les qualifications qu’ils retirent de l’éducation nonformelle, qui enrichit les modèles d’éducation traditionnels. Une autre étape a étémarquée par la recommandation du Conseil de l’Europe sur l’éducation non formelleen janvier 2000, qui constate que les systèmes d’éducation formelle ne peuvent à euxseuls faire face à l’évolution technologique, sociale et économique rapide etconstante de la société, et qu’ils devraient donc être renforcés par des pratiqueséducatives non formelles83.La lutte contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance ne date pas d’aujourd’hui ausein du Conseil de l’Europe. Au début des années 1990, il a lancé une vastecampagne européenne à l’intention des jeunes, avec la coopération des organisationsde jeunesse, pour une société tolérante, et en vue de mettre en place des projetspilotes. Le Conseil de l’Europe s’est également consacré au développement de lacarte jeunes en tant que carte de services visant à améliorer la situation des jeunes quiparticipent à des projets de mobilité; il s’est attaché à promouvoir un système deservice volontaire pour les jeunes aux niveaux national et européen, à maintenir lesystème Interrail à un prix raisonnable et à soutenir les plates-formes sans but lucratifs’occupant activement de l’organisation d’échanges de jeunes. Un partenariat entre laCommission européenne et le Conseil de l’Europe a été mis sur pied en 1998, afind’élaborer un programme de formation pour les formateurs de jeunes, qui promeutdes valeurs communes telles que les droits humains, la démocratie pluraliste, l’Étatde droit, la citoyenneté active et la coopération européenne84. Les actions concrètesrésultant du partenariat comprennent des publications en matière de formation et unecoopération dans le domaine des conseils et de la recherche en ce qui concerne lesmanifestations relatives à la formation.9.ÉTUDES ET SONDAGES D’OPINION LANCES PAR LA COMMISSION EUROPEENNEDans le cadre du programme JEUNESSE POUR L’EUROPE, une trentaine d’étudesont été cofinancées en cinq ans. Elles sont majoritairement des analysescomparatives, mais certaines sont des études de cas. Les thèmes de ces étudespeuvent être classés en trois catégories : 1) jeunes défavorisés et conduites à risques;2) valeurs, attentes et identité des jeunes, notamment vis-à-vis de l’Europe (ycompris la question des jeunes immigrés, du racisme et la xénophobie); 3) méthodesd’éducation non-formelle.Dans le cadre du programme Service volontaire européen, 4 études ont été financées.Ces études portent sur le sport en tant qu’instrument d’intégration sociale des jeunes;les services civils nationaux; l’accès des jeunes handicapés au service volontaire82Comité des ministres, recommandation n° R(97)3, adoptée le 4.2.1997.83Assemblée parlementaire, recommandation 1437 sur l’éducation non formelle, adoptée le 24.1.2000,point 7. i.84http://www.coe.fr/youth/english/partnership/new/
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82européen; la certification délivrée à l’issue de services volontaires (nationaux ouautres).A noter parallèlement qu’une série de travaux d’évaluation sur l’impact du Servicevolontaire européen est venue enrichir ces analyses.Une étude portant sur la situation des jeunes et les politiques de la jeunesse dans lesÉtats membres a été réalisée par l’institut IARD (Milan) et rendue publique en juin2001.85Cette étude offre une vue d’ensemble des données quantitatives etqualitatives décrivant la situation des jeunes et leurs attentes. Elle fait également unedescription des politiques et des structures de Jeunesse dans les États membres.Dans le cadre du troisième programme pluriannuel pour les petites et moyennesentreprises dans l’Union européenne (1997-2000)86, la Commission a présenté l’étudesur «les jeunes entrepreneurs, les femmes entrepreneurs, les entrepreneurs issus deminorités ethniques et les coentrepreneurs dans l’Union européenne et les paysd’Europe centrale et orientale». L’étude a identifié les principaux problèmes et défisrencontrés par les groupes cibles d’entrepreneurs et présenté un certain nombre derecommandations susceptibles de contribuer à favoriser leur développement.Parallèlement à ces travaux, la Commission s’est attachée à dresser un tableauquantifié des opinions de la jeunesse en Europe. Ainsi, en 1997, un sondaged’opinion - Eurobaromètre 47.2 “les jeunes européens”- a été effectué. Afin depréparer ce Livre Blanc sur la Jeunesse, la Commission européenne a lancé unnouvel Eurobaromètre sur les jeunes dont les résultats ont été publiés en novembre200187.85http://www.europa.eu.int/comm/education/youth/studies.html86JO L 6 du 10.1.1997, pp. 25-31.87http://europa.eu.int/comm/education/youth/ywp/eurobarometer_youth_fr.html